Lune et criminalité – Dossier de Hugo Deleglise

cortecs_hugo_delegliseHugo Deleglise, étudiant en L3 de Mathématiques et Informatique Appliquées aux Sciences Humaines et Sociales (MIASHS) à Montpellier, a réalisé un stage au CORTECS entre le 9 mai et le 17 juin 2016. Il avait pour objectif d’étudier l’éventuelle corrélation entre la pleine lune et la « violence ».

Ce sujet est un classique en zététique et a été largement traité en psychologie1, mais il me semblait, bien que je n’aie pas parcouru toute la littérature à ce sujet, que le traitement usuel de cette question ne prenait que rarement en compte les biais méthodologiques inhérents à la mesure de la violence, la délinquance, la criminalité. Ils sont pourtant fort nombreux2. J’ai donc confié à Hugo Deleglise la mission de s’approprier les critiques de la construction des chiffres de la délinquance, de faire une revue de littérature (loin d’être exhaustive vu le peu de temps dont il disposait) en repérant les biais éventuels contenus dans le choix des variables étudiées et enfin, d’étudier la corrélation (ou non) à Chicago entre la pleine lune et une variable mesurant la « violence » qu’il devait définir pour limiter autant que faire se peut les biais, en explicitant ses choix. Il s’agit d’un travail d’étudiant, mené sur un temps relativement court, mais c’est un travail de qualité. Pour le consulter, c’est ici.

 

 

  1. Voir par exemple : Teresa Biermann, Rita Asemann, Carmel McAuliffe, Armin Ströbel, Jochen Keller, Wolfgang Sperling, Stefan Bleich, Johannes Kornhuber, Udo Reulbach. 2009. Relationship between lunar phases and serious crimes of battery: a population-based study.  Comprehensive Psychiatry 50 :6, 573-577. et Byrnes G. et Kelly I. W. (1992): Crisis calls and lunar cycles: A twenty-years review. Psychological Reports, 71
  2. On pourra lire à ce sujet l’ouvrage de Jean François Impini, Un mensonge d’état – L’imposture sécuritaire