Compilation de ressources critiques sur la graphologie

Voici une petite compilation de ressources critiques concernant la graphologie à l’usage des curieux qui souhaitent creuser les fondements de cette discipline pseudo-scientifique. Cette page ouverte est évidement non-exhaustive et mérite d’être alimentée : si vous avez lu/vu/entendu une référence critique, solide et pertinente sur ce sujet, n’hésitez-pas à nous contacter à l’adresse contact(at)cortecs.org.

 

  • La graphologie : un mythe ? – Conférence, Laurent Bègue

 

La graphologie est aujourd’hui amplement utilisée dans le recrutement professionnel en France. Peut-on véritablement connaître la personnalité d’un individu à partir de son écriture ? Cette conférence dresse un bilan critique des recherches scientifiques sur les relations entre l’écriture et la psychologie humaine.

Laurent Bègue est Professeur en psychologie sociale et Directeur du Laboratoire Inter-universitaire de Psychologie (LIP).
Cette conférence était programmée dans le cadre du cycle Une heure de psy par mois, filmé à la bibliothèque Kateb Yacine et organisé par le Laboratoire Inter-universitaire de Psychologie de l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble (responsables : Rebecca Shankland et Laurent Bègue).
Informations sur le conférencier Laurent Bègue.

 

  • Pratiques pseudoscientifiques et recrutement : l’exemple de la graphologie – Mémoire de Master de psychologie, Baptiste Berry

Ce mémoire de Baptiste Berry, étudiant en Master 1 de psychologie à l’Université de Poitiers, a été réalisé en 2014 dans le cadre de l’Unité d’Enseignement (UE) Évaluations en contextes professionnels. Il est téléchargeable ici

 « En France, la pratique de la graphologie persiste dans le processus de sélection du personnel et cela malgré les nombreux paradoxes qu’elle soulève (scientifique, éthique et déontologique, légal). » Ce travail, soigné, propose de sonder les fondements de la graphologie dans le champ du recrutement professionnel, mais également d’envisager la question suivante : comment permettre aux professionnels de s’émanciper des croyances erronées afin que leur pratique soit basée sur les preuves ? En lien direct avec la démarche de transmission de l’esprit critique, et notamment en milieu professionnel, ce mémoire propose des recommandations aux futurs psychologues soucieux d’appliquer une analyse critique dans le champ de la psychologie.

Notons au passage la participation du Cortecs comme témoin dans ce travail, et la remarque pertinente de Baptiste BERRY sur l’intérêt (et la complexité) d’évaluer notre démarche. C’est une question sur laquelle nous nous penchons effectivement depuis quelque temps.

Plan
I/ La pratique graphologique et ses paradoxes
II/ La croyance graphologique
III/ Réfuter le mythe de la graphologie : de la théorie à la pratique
IV/ Un constat, quelles solutions ?

 

  • La graphologie est-elle une science ? – Dossier de Science et pseudo-sciences, Michel Huteau

SPS n 295 L’imposture de la graphologie, Science et pseudo-sciences (SPS) n° 295, avril 2011.

Le dossier est disponible en ligne et le n°295 de SPS est disponible à l’achat.

 

  • Écriture et personnalité – Approche critique de la graphologie – Michel Huteau

Couverture Écriture et personnalité – M. Huteau

– Présentation de l’ouvrage par Nicolas Gauvrit

« Le livre de Michel Huteau, Écriture et personnalité. Approche critique de la graphologie, étudie la graphologie sans concession, mais sans agressivité. L’histoire de la graphologie est passée en revue, montrant que si l’objet de la graphologie est a priori scientifique, les graphologues refusent majoritairement la méthode scientifique par principe.
 
Les fondements de la graphologie sont douteux, et les tests empiriques, présentés en détails par Huteau, qui ont permis de tester la graphologie, conduisent à remettre en cause presque toutes les hypothèses des graphologues. Seuls quelques cas particuliers sont vérifiés par les scientifiques, tel le fait que les paranoïaques, conformément à l’hypothèse graphologique, écrivent plus gros que la moyenne des gens.
 
L’écriture est individuelle, mais cela ne signifie pas qu’elle révèle tout de la personnalité, ni même quelque chose de la personnalité. Nous savons reconnaître une écriture de fille ou de garçon dans environ 70% des cas ; les graphologues font à peine mieux… et c’est pareil pour les rares caractéristiques que nous savons détecter par l’écriture. Tout cela montre l’inanité de la graphologie non en tant que projet, mais en tant que technique. Huteau termine son ouvrage en se demandant si la graphologie utilisée comme méthode de recrutement est bien légale, la loi réclamant des méthodes ayant prouvé leur efficacité. Un excellent livre à mettre entre toutes les mains. »

 

– On trouvera de nombreux éléments dans cet fiche de lecture de Serge Blanchard, « M. Huteau. Écriture et personnalité. Approche critique de la graphologie », L’orientation scolaire et professionnelle, 34/4 | 2005, 524-526.

 

 

 

D’autres références critiques ? N’hésitez-pas à nous contacter à l’adresse contact(at)cortecs.org.

Cycle : « Connaissances censurées ? Sciences et liberté d'expression »

Vidéos des conférences disponibles en fin d’articles

Connaissances censurées ?

Sciences et liberté d’expression

Les mercredis 25 février, 4 mars, 11 mars, 25 mars et 1 avril

Cycle de 5 projections/débats avec : l’équipe du Cortecs, l’ombre de Lazarus (Patric Jean), Sophie Robert, Denis Robert et Jean Bricmont. (Grenoble)

Connaissances censurées ?

Des mises à l’index par l’Église à l’abbé Bethléem condamnant les outrages aux bonnes mœurs, la censure a mis un certain nombre de coups de ciseaux dans la connaissance.

Au XXIe siècle, la censure n’existe-t-elle donc plus en France ? À voir ! Quelques personnes, journalistes, documentaristes ou penseurs en ont fait les frais ces derniers temps. Entre délit d’opinion et prémisse de « science officielle », analysons de près ces censures modernes et regardons ce qu’elles ont à nous apprendre sur nos institutions. 

Entrée libre et gratuite

Programme

Mercredi 25 février 2015

Mercredi 4 mars 2015

Mercredi 11 mars 2015

Mercredi 25 mars 2015

Mercredi 1er avril 2015

  • 13h-13h30 : Le délit d’opinion et la liberté d’expression en France, avec le physicien et essayiste Jean Bricmont. 
    Auditorium B.U. de Sciences

Lieux

  1. Auditorium de la Bibliothèque Universitaire de Sciences (B.U. de Sciences)
  2. Maison des Sciences de l’Homme-Alpes (MSH)
  3. Amphi Weil

Plan cycle connaissances censurées

Télécharger les affiches pour les coller chez vos voisins grincheux :

Vidéos des conférences

Examen sur table de zététique : corrigé

CorteX_Monvoisin_engrenageVoici le corrigé succinct de l’examen de mardi 16 décembre 2014, qui clôturait l’enseignement Zététique & Autodéfense intellectuelle de l’Université de Grenoble.

Table des matières

  • Cours (5 points)
  • Protocoles expérimentaux (5 points)
  • Thérapie (6 points)
  • Analyse de titres de presse (3 points)
  • Énigme zoologique (2 points)
    (Barème sur 21 points)

Cours

Quelles sont les différences fondamentales entre croire (en la gravitation, en l’évolution, en la tectonique des plaques…) et croire (en Dieu, en une volonté cosmique) et quels sont les risques à mélanger ces deux formes de croyance ?

J’attendais les éléments épistémologiques donnés au cours N°1 notamment les six suivants :

  • différence structurale entre théorie et scénario ;
  • caractère réfutable ou non des affirmations (critère de Popper) ;
  • parcimonie des hypothèses pour le premier type de « croyance » (qu’il vaut mieux appeler « adhésion »), non pour la seconde (qu’il vaut mieux appeler « acte de foi ») ;
  • empirisme de méthode et connaissances basées sur les preuves pour le premier type, nul besoin de preuves pour le second ;
  • démarche rationnelle, visant à faire des énoncés prédictibles sur des sujets objectivables pour le premier, rien de cela dans le second, subjectif par essence, généralement non-rationnel et atavique ;
  • enfin, l’adhésion à une théorie n’a rien de moral (on dit que la science au sens N°4 de « démarche » est amorale – cf. Dialogue sur les sciences) ; la foi, elle est moraliste, ou du moins fortement morale. 

On pourra avoir quelques détails ici, ou là :  le mot « croyance », la théière de Russell, le dragon de Sagan et Dryuand.

Dans mon barème, j’ai mis 1,5 points lorsque 3 éléments sur les 6 étaient présents.

Quant aux risques, j’attendais :

  • brisure du matérialisme méthodologique / de la laïcité implicite du processus scientifique
  • mise sur le même plan de deux structures épistémologiquement différentes
  • relativisme cognitif.

1 point si deux éléments étaient donnés, 0,5 si un seul (même si les termes n’étaient pas exactement ceux-là).

 

Certains penseurs font l’hypothèse d’une volonté cosmique guidant l’évolution de tout l’univers depuis le début. En quoi le rasoir de Guillaume d’Occam nous est-il utile sur ce point ?

Ce point était offert en plus, à condition de bien manier le rasoir d’Occam, qui est plutôt trompeur car il ne priorise pas l’hypothèse conceptuelle la plus simple (car une volonté divine est simple à comprendre par exemple) mais l’hypothèse la moins coûteuse cognitivement (cf. Rasoir d’Occam, Métaphore de Haack). Ainsi, une volonté cosmique est conceptuellement infiniment plus coûteuse que l’hypothèse matérialiste de l’émergence de l’univers – et rompt d’ailleurs le contrat laïc en méthode du chercheur).

En quoi les deux affirmations suivantes posent-t-elles problème ?

« Comme tout dépend des yeux de l’expérimentateur, aucun énoncé n’est objectif. Donc les discours scientifiques ne sont pas différents des discours culturels : le Big Bang n’a pas plus de réalité que Atlas portant le monde sur ses épaules, ou le disque-monde porté par quatre éléphants, eux-mêmes portés par une tortue gigantesque navigant lentement dans le cosmos. La science n’est qu’une question de point de vue. Au fond, elle est une religion comme une autre, avec son propre clergé : les scientifiques. » Julian Peneck, You couldn’t die from tuberculosis before 1882, Oxvard, 2004.

 

Il s’agissait ici de glaner un point en pointant les immenses travers du relativisme cognitif poussé à son extrême. Pour les habitués, le titre est un clin d’oeil à un vieux texte de Bruno Latour. L’auteur, Peneck, n’existe pas : il s’agit d’une version anglaise de Julien Peccoud, mon super collègue – qui a animé avec moi le cours sur l’évolution. Même la maison d’édition n’existe pas, contraction d’Oxford et de Harvard. Quelques-un-es d’entre vous ont décelé le piège, bravo !

« Franchement, Assassin’s creed Unit, le Métronome de Lórant Deutsch, Tintin au Congo, etc. ce ne sont que des œuvres d’art. Donc ce n’est pas bien grave si leurs auteurs déforment ou ont déformé la réalité historique. De toute façon, l’histoire est subjective en soi, et il y aura autant d’histoires différentes que de gens pour les raconter ». Guillermó Manillar, Epistemológicamente sin límites, Ed. el viejo topo, 3.12.2014.

Ayant lourdement insisté sur les mésusages idéologiques de l’histoire au cours n°8, je me devais de donner un point sur ce sujet, qui est sensiblement du même ordre que le précédent (relativisme cognitif). Cette fois-ci, j’ai hispanisé mon excellent collègue Guillaume Guidon, auteur entre autres de billets percutants sur l’affaire Deutsch, en lui prêtant un texte inexistant dans une maison d’édition version espagnole de la vieille Taupe, maison connue pour ses diffusions de textes à teneur négationniste. Je n’attendais pas que quiconque relève l’imposture, bien sûr (il n’y a que Julien Peccoud qui l’a décelée, lors des relectures du sujet d’examen, en interne au CORTECS).

Protocoles expérimentaux 

Un ami vous dit être capable de savoir à coup sûr si une femme enceinte attend une fille ou un garçon au moyen d’un pendule, qu’il fait tourner sur le ventre de la future maman. Lorsque son pendule tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, c’est qu’il s’agira d’une fille, sinon, d’un garçon. Quel type de protocole expérimental zététique mettriez-vous en place pour tester la capacité de votre ami ?

Il y avait 3,5 points à l’orée de cet exercice. J’attendais les points suivants.

  • Test en blanc.
  • Double-aveugle / triple-aveugle.
  • Nombre d’essais suffisants + petit p (je n’attendais pas la méthode de calcul).
  • dépassement des seuils de hasard pour valider le do.
  • Randomisation des essais.
  • Faisabilité technique.

Il y a avait un point bonus pour cell-eux qui préciseraient les problèmes d’échantillonnage des femmes enceintes : le sex-ratio (je n’en ai pas parlé en cours) et l’intersexuation (j’en ai parlé dans le dernier cours). Quatre étudiant-es m’ont indiqué l’intersexuation. L’invisibilité des intersexes étant criante, je les remercie ici : Thomas Cordet (Biologie), Marine Haurillon (Histoire), Pascaline Milliat (Sociologie) et Julien Pevet (Histoire).

Un (autre) ami vous dit être capable de savoir à coup sûr si une maison est habitée par un revenant (esprit d’un défunt mort dans cette maison) ou non, au moyen d’un pendule qu’il fait tourner sur la photographie de la maison. Lorsque son pendule tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, c’est qu’il y a un revenant. Quel type de protocole expérimental zététique mettriez-vous en place pour tester la capacité de votre ami ?

Cette affirmation est intestable sans caractérisation d’un revenant. On gagnait 1,5 point en refusant de répondre à cette question (ou en présumant qu’il y ait eu une caractérisation objectivable de la présence d’un revenant).

 

Thérapie

Lors d’un repas, un proche de la famille vous raconte l’affaire suivante : « alors que chaque hiver, je suis sujet à des grippes, cette année j’ai suivi les conseils de mon pharmacien, et j’ai pris de l’homéopathie, en l’occurrence Oscillococcinum®. Et figure-toi que je n’ai pas été malade ! C’est fou, non ? Ma cousine, pareil. Pas un rhume, rien ! Alors on peut dire ce qu’on veut, ça marche. Et pour ceux pour qui ça ne marche pas, au moins ça ne leur fait pas de mal. De toute façon, c’est toujours mieux que de prendre des antibiotiques. »

Quelle analyse zététique faites-vous de ses propos ?

J’attendais, parmi maints autres détails, les éléments qui suivent :

  • Confusion grippe / rhume

  • Pas d’échantillonnage des épisodes de maladie et évaluation subjective

  • Biais de confirmation d’hypothèse

  • Généralisation hâtive
  • Post hoc ergo propter hoc ou effet atchoum
  • « ça marche » sans évaluation statistique

  • « ça marche » sans double-aveugle

  • Argument « au moins ça ne fait pas de mal »

  • Faux dilemme sur les antiobiotiques (qui d’ailleurs ne fonctionnent qu’en cas d’affection bactérienne, donc pas dans les cas de rhume ou de grippe, viraux)

  • Effet blouse blanche

Beaucoup m’ont détaillé le cours sur la « théorie » homéopathique, ce qui n’était pas nécessaire ici.

 

Analyse de titres de presse

Quelles critiques peut-on faire aux titres de presse suivants ?

Y a-t-il une malédiction africaine ? par Dov Zerah, Financial Afrik, 29 septembre 2014

Il y avait un point si les trois éléments (vus en cours) suivants étaient présents (0,33 par élément) : 

  • Deus ex machina – recherche d’une hypothèse ad hoc panglossienne, qui plus est spiritualiste ; désyncrétisation du processus qui amène au drame (non précisé d’ailleurs dans le titre)
  • Afrique perçue comme un bloc, comme un tout (racisme ordinaire)
  • point d’interrogation cache-sexe.

L’Occident ne tiendra-t-il donc pas le choc des civilisations ?, par Franz-Olivier Biesgert, Le Point, 29 novembre 2014

Il y avait un point si les trois éléments suivants (vus en cours) étaient présents (0,33 par élément) : 

  • Occident pseudoconcept sans définition
  • Choc des civilisations concept oiseux faussement clair et vraiment manichéen, emprunté à Samuel Huntington.
  • Titre trafiqué pour
    • faire une interro-négation
    • introduire un plurium interrogationum (car ce titre a été inventé : certain-es ont repéré d’ailleurs le petit jeu sur  Franz-Olivier Giesbert, et non Biesgert. 

Jeunes partant faire terroristes en Syrie : faut-il les punir ou les enfermer ?, par Garla Gregger, Das ArX-Lor, 2 décembre 2014

Il y avait un point si les trois éléments (vus en cours) suivants étaient présents (0,33 par élément) : 

  • Terroriste pseudoconcept + Effet impact
  • Faux dilemme (+ point d’interrogation)
  • Pas d’analyse des racines du phénomène : désyncrétisation les origines du phénomène.

On remarquera l’hilarant emprunt du nom de ma collègue Carla Egger, spécialiste de sciences politiques, pour l’exercice (et l’invention d’une sombre revue).

 

Énigme zoologique

À l’état sauvage, certains éléphanteaux sont porteurs de l’allèle d’un gène qui prévient la formation des défenses. Les scientifiques ont constaté récemment que de plus en plus d’éléphanteaux naissaient porteurs de cet allèle de gène (ils n’auront donc pas de défenses devenus adultes). Quelle explication donnez-vous à cette situation ?

Il s’agissait bien sûr voir si le cours de Julien Peccoud et moi-même avait été bien assimilé, en faisant réinvestir une lecture darwinienne, et non lamarkienne du processus. Une innovation ne se propage que si son propriétaire en tire un bénéfice en terme de reproduction. Pour le coup, devant la pression de braconnage, le fait de ne pas avoir de défenses est un avantage, puisque l’individu ne sera pas chassé… et pourra donc reproduire son innovation dans sa descendance, qui sera plus fournie (hélas) que celle des éléphants à défenses. Je dois cet exemple à l’excellente étude de Gérald Bronner La résistance au darwinisme : croyances et raisonnements, de la Revue française de sociologie, que je mets en lien ici.

Au semestre prochain !

Richard Monvoisin

 

La théière de Russell

CorteX_theiere_RussellDans un article intitulé « Is There a God? » (version originale ici) écrit pour un numéro de l’Illustrated Magazine de 1952 mais qui ne fut jamais publié, Bertrand Russell donna l’une des métaphores les plus connues du scepticisme moderne, rangée sur le même rayonnage que le Dragon dans le garage, le Monstre en spaghetti volant ou la Licorne invisible et rose. Souvent demandé par les étudiants, le texte est ci-dessous.
 
 

« De nombreuses personnes orthodoxes parlent comme si c’était le travail des sceptiques de réfuter les dogmes plutôt qu’à ceux qui les soutiennent de les prouver. Ceci est bien évidemment une erreur. Si je suggérais qu’entre la Terre et Mars se trouve une théière de porcelaine en orbite elliptique autour du Soleil, personne ne serait capable de prouver le contraire pour peu que j’aie pris la précaution de préciser que la théière est trop petite pour être détectée par nos plus puissants télescopes. Mais si j’affirmais que, comme ma proposition ne peut être réfutée, il n’est pas tolérable pour la raison humaine d’en douter, on me considérerait aussitôt comme un illuminé. Cependant, si l’existence de cette théière était décrite dans des livres anciens, enseignée comme une vérité sacrée tous les dimanches et inculquée aux enfants à l’école, alors toute hésitation à croire en son existence deviendrait un signe d’excentricité et vaudrait au sceptique les soins d’un psychiatre à une époque éclairée, ou de l’Inquisiteur en des temps plus anciens. »

Note : cette histoire a récemment été développée par Richard Dawkins dans son remarquable livre Pour en finir avec Dieu, publié aux éditions Laffont.

(…) La religion organisée mérite la plus vive hostilité car, contrairement à la croyance en la théière de Russell, la religion organisée est puissante, influente, exemptée de taxes et systématiquement transmise à des enfants trop jeunes pour pouvoir s’en défendre. On ne force pas les enfants à passer leurs années de formation en mémorisant des livres farfelus sur les théières. Les écoles publiques n’excluent pas les enfants dont les parents préfèrent la mauvaise forme de théière. Les fidèles de la théière ne lapident pas les non-croyants en la théière, les apostats de la théière, les hérétiques de la théière ou les blasphémateurs de la théière. Les mères n’empêchent pas leurs fils d’épouser des shiksas de la théière sous prétexte que leurs parents croient en trois théières plutôt qu’une seule. Ceux qui versent le lait en premier ne mutilent pas ceux qui préfèrent commencer par verser le thé. (….)

A décortiquer – brèves médiatiques stupéfiantes

CorteX_intrications_mediasVoici des brèves, petites perles tirées des médias, qui peuvent être matière pour des sujets de recherche pour étudiants, ou pour des morceaux d’enseignement. Cette page est collaborative, donc n’hésitez pas à poster vos trouvailles à l’adresse contact [at] cortecs.org. Il n’y a pas d’ordre dans les brèves, sinon celui-ci : en haut, les plus récentes. Si vous en faites quelque-chose, prévenez-nous.

 

  • L’Inde se dote d’un ministre du yoga

L’Inde se dote d’un ministre du yoga, Le monde,

Le chef du gouvernement indien, Narendra Modi, a nommé dimanche 9 novembre au soir un ministre du yoga, dans le cadre d’un important remaniement ministériel visant à accélérer les réformes après son arrivée au pouvoir en mai.  M. Modi, strict végétarien et fervent adepte du yoga qu’il pratique quotidiennement, a chargé l’ancien ministre du tourisme, Shripad Yesso Naik, de la promotion des médecines et pratiques traditionnelles, telles que l’ayurvéda, le yoga, l’unani, le siddha et l’homéopathie. Le dirigeant nationaliste hindou avait demandé à l’Organisation des nations unies en septembre d’envisager l’instauration d’une journée mondiale du yoga. Lors de sa visite aux Etats-Unis, il a vanté les mérites de cette discipline indienne traditionnelle avec Barack Obama.Intervenant dimanche lors d’un congrès mondial de l’ayurvéda, médecine traditionnelle pratiquée en Inde, le premier ministre a estimé que « le yoga avait acquis une reconnaissance mondiale pour ceux qui veulent vivre sans stress et choisissent d’avoir une approche holistique de la santé ». L’ayurvéda parviendra à atteindre une reconnaissance similaire « si elle est présentée de façon correcte comme un mode de vie », a ajouté le premier ministre indien (…)

(Merci à Yannick Siegel pour cette information)

 

  • Ebola : un député vert néo-zélandais prône l’homéopathie pour éradiquer l’épidémie

MP demoted after suggesting homeopathy use in Ebola fight, New Zealand Herald, 4 novembre 2014

Steffan Browning, député vert néo-zélandais, vient d’être démi de son poste de porte-parole du parti sur les produits naturels. fonctions  pour avoir  prôné l’homéopathie dans le traitement d’Ebola. Il avait par ailleurs signé une pétition demandant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de distribuer des médicaments homéopathiques pour contenir l’épidémie.

  • Les Français surestiment largement le nombre d’immigrés en France

Alberto Nardelli and George Arnett, Today’s key fact: you are probably wrong about almost everything, The Guardian, 29 octobre 2014

Selon une étude publiée par The Guardian, tirée des chiffres du Ipsos Mori social research institute, les Français, entre autres, surestimeraient largement le nombre d’immigrés en France, ainsi que le nombre de musulmans. Les diagrammes ci-dessous indiquent : en bleu clair, le % d’immigrés « réels », la colonne entière donne la perception moyenne globale, et donc le bleu marine la surévaluation subjective par pays.

CorteX_Guardian_perception_immigration CorteX_Guardian_perception_muslim

  • Une astrologue dans l’administration Reagan

Joan Quigley, Astrologer to a First Lady, Is Dead at 87, The New York Times, 24 octobre 2014

On en reparle depuis son décès le 21 octobre 2014 : Joan Quigley, astrologue, avait une ligne directe avec Nancy, femme du président US, et la conseillait sur les dates des meetings, les débats présidentiels, sur le cancer de Ronald en 1985. L’information avait discrètement fuité en 1988 dans les mémoires de DOnald T. Regan, ancien chef de cabinet du président.

  • Le packing : une étrange analogie avec la transfusion sanguine par le Pr Pierre Delion du CHU de Lille

Laura Spinney, Therapy for autistic children causes outcry in France, www.thelancet.com, 25 août 2007

Il s’agit d’une enquête de la journaliste Laura Spinney pour le Lancet sur la thérapie du packing. Le Pr Pierre Delion, enseignant à l’Université Lille 2 et Pédopsychiatre au CHRU de Lille, tenant de cette pratique, est questionné dans cet article. Le packing est une thérapie controversée utilisée par certains praticiens dans le cadre du traitement des enfants autistes.

 

Couverture de l'ouvrage de Raphaël Hammer

Lecture : Raphaël Hammer – Expériences ordinaires de la médecine, confiances, croyances et critiques profanes

Couverture de l'ouvrage de Raphaël HammerRaphaël Hammer est docteur en sociologie, et actuellement enseignant et chercheur en Suisse au sein d’une structure regroupant différentes formations paramédicales. Cet ouvrage 1 retranscrit les résultats d’une enquête sociologique menée dans le canton de Genève en l’an 2000, qui s’intéressait aux formes principales de reconnaissance, de valorisation et de critique portées par les « profanes » vis-à-vis des médecins, du système de santé et des thérapies dites alternatives. Son contenu fait écho à de nombreuses problématiques soulevées et traitées au sein du Cortecs. Un livre de plus à ajouter à la bibliothèque critique du praticien en santé !

Une saine méthodologie

Dans le cadre de l’étude sur laquelle s’appuie l’ouvrage, des entretiens semi-directifs ont été menés auprès de 64 hommes âgés de 40 à 60 ans habitant dans le canton de Genève, recrutés via l’annuaire téléphonique, appartenant à différentes catégories socio-professionnelles : travailleurs manuels, instituteurs, employés de bureau. Les conclusions tirées de cette enquête concernent donc un échantillon bien spécifique de la population suisse ; l’auteur insiste à juste titre sur cet élément épistémologique important. Surtout, ce qui est intéressant ici, c’est de voir comment une méthodologie qualitative fréquemment utilisée en sciences sociales (la conduite d’entretien) peut être menée de manière rigoureuse.

Des précisions sur la critique de « la science »

Souvenons-nous, le mot science peut revêtir différents sens2. Rappelons-les brièvement ; le mot science peut renvoyer à la méthode, à la somme des connaissances, aux sciences appliquées et aux technologies, à la communauté scientifique vue de l’intérieur, à la même communauté vue de l’extérieure. Lorsque quelqu’un remet en cause la science médicale, il est donc légitime de se questionner sur ce qu’il désigne par ces termes. C’est ce que fait Raphaël Hammer.

Ainsi, nous découvrons que les personnes interrogées ne remettent pas du tout en cause la science en tant que méthode. En effet, « c’est moins la science en tant que telle qui est l’objet des inquiétudes et des contestations, que les aspects politiques et économiques de son fonctionnement et de son insertion dans la société globale » (p220). Plus précisément, «  ce sont bien les aspects politiques et économiques qui sont au centre des acquisitions les plus fréquentes et les plus vives : l’influence du néo-libéralisme sur la gestion des institutions de soin, l’importance de la rentabilité des politiques sanitaires, ou encore le pouvoir des industries pharmaceutiques et des assurances-maladie sur le système de santé et les pratiques médicales. Nombre de discours sont ainsi marqués par ce sentiment inquiet que la qualité des soins, la santé comme bien en soi et l’équité sont des valeurs menacées par la logique capitaliste et la quête du profit » (p221).

Critères de légitimité des thérapies alternatives selon leurs usagers ou sympathisants

Aiguilles d'acupuncture
Des aiguilles servant à pratiquer l’acupuncture

Le chapitre IV s’intitule « Médecines alternatives et populaires : représentations et usages » et tente de cerner les éléments socio-institutionnels, symboliques, et pratiques qui fondent la crédibilité de ces thérapies aux yeux de leurs usagers.

Les positionnements des interrogés sont différents selon le type de thérapie proposée. Lorsque la pratique est présentée comme étant le fruit d’un talent ou du don d’une personne (c’est souvent le cas avec les barreurs de feu ou les rebouteux), les critères de rationalité, de scientificité et de reconnaissance institutionnelle sont plus fréquemment suspendus ; on se fie alors aux témoignages, à la gratuité de l’acte, comme garants de son efficacité. Lorsque les pratiques sont présentées comme étant le fruit d’un savoir (l’homéopathie, l’acupuncture par exemple), elles sont jugées comme étant digne de confiance, puisque s’appuyant sur un savoir théorique constitué et énonçant peu voir aucun effet secondaire. L’adhésion aux idéologies et aux principes qu’elles véhiculent (l’approche globale de l’individu, la valorisation des défenses propres de l’organisme etc.), le parcours académique des pratiquants, le contrôle par les autorités scientifiques et politiques rassure et leur confère plus de crédibilité.

Le développement de ces pratiques serait avant tout la conséquence d’un profond désenchantement vis-à-vis de la technicité médicale, de la déshumanisation des soins, de la barrière relationnelle et statutaire entre le soignant et la patient. Il est alors étrange de s’apercevoir que les pratiques « alternatives » sont finalement évaluées et choisies selon les mêmes critères que les pratiques dont elles prétendent se démarquer. Les interlocuteurs désirant les utiliser disent qu’elles doivent répondre à des impératifs de validité, de compétence, et d’efficacité. Vis-à-vis d’elles, ils adoptent un positionnement agnostique, qu’Hammer qualifie de « scepticisme libéral » (p173) : ils n’y croient pas, sans pour autant dire qu’elles ne sont pas valides ou efficaces.

Pour de vraies alternatives en santé

Si Raphaël Hammer ne prend pas vraiment position vis-à-vis du statut des thérapies « alternatives », on peut penser qu’en plus de ne pas avoir fait la preuve de leur efficacité propre, elles ne sont pas des alternatives politiques ou économiques 3. Mais alors, que proposer pour parvenir à un système plus efficace et satisfaisant pour le plus grand nombre ? Quelques éléments de réponse sont esquissés dans cet ouvrage. Hammer postule que la question n’est plus d’être pour ou contre la science, mais plutôt de définir le cadre de son développement, d’instaurer un débat autour des questions éthiques. J’ajouterais à cela que tous les citoyens devraient potentiellement pouvoir y prendre part. Mais pour que les échanges soient fructueux, cela nécessitera de bien poser la cadre épistémologique et théorique de départ (notamment, ce que l’on entend par « science »), et de détecter les argumentations fallacieuses, ce qui nécessite que les participants soient formés au préalable au maniement d’outils d’analyse spécifiques.

À titre individuel, en tant que professionnel de santé, l’ouvrage nous rappelle, s’il le fallait, l’importance du dialogue, du facteur relationnel et de l’attention que l’on doit porter aux aspects psychosociaux de la prise en charge de nos patients. Encore faut-il que notre contexte professionnel nous le permette, où que nous nous octroyons cette possibilité.

Nelly Darbois

Les pisteurs

Perceval, Karadoc et le rasoir d’Occam

Perceval et karadocIl semblerait que Perceval et Karadoc, le duo culte de la série Kaamelott, n’aient pas suivi de cours d’autodéfense intellectuelle, pour preuve : un des plus hilarants exemples de non-parcimonie. Si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à nous faire signe.

Kaamelott – Saison 4 Episode 6 : Les pisteurs (3 min)

Nous avons dû supprimer la vidéo après avoir reçu le courriel suivant : 

Bonjour,
Nous agissons pour le compte de notre client, Regular Production, concernant le retrait de vidéos incluant tout où parties (intégrales, épisodes, extraits…) de la série TV « Kaamelott » d’Alexandre Astier (Regular Production).
Merci de retirer les vidéos suivantes…

Comment TVLab et le service public s’est moqué de de la pensée critique

CorteX_Lazarus_TVLAB
Lazarus dans le poste, c’eut été trop beau

Vous vous rappelez, Lazarus, fenêtre de pensée critique dans la lucarne du petit écran ? Forte déconvenue après le fallacieux concours de France 4 : preuve de plus qu’une pensée élaborée n’a pas de place sur le service audiovisuel.

Chers amis, chères amies,

Tout d’abord je voudrais remercier celles et ceux qui me suivent et ont soutenu ma démarche jusqu’à aujourd’hui.

Comme vous le savez, j’ai accepté de participer à une sorte de compétition publique afin de pouvoir m’exprimer à la télévision. Le TVLab de France 4 offrait en effet au gagnant du concours la possibilité de diffuser une émission à l’antenne. Malgré votre soutien particulièrement vigoureux et vos suffrages sur la toile, malgré le fait que ma proposition soit arrivée loin en tête du concours, France 4 n’a jamais eu l’intention de me donner la parole.

La Raison ? La pensée sceptique ? Le refus des dogmes ? L’humanisme ? La justice sociale ? L’internet neutre ? Pas à la télévision !

Après un an et demi de report en report, après une proposition de diffuser quelques modules sur internet en plein été, le TVLab ne donne plus aucune nouvelle aux producteurs avec qui j’ai travaillé et qui conservent toute ma confiance. Mais c’est le troisième du concours qui se retrouve à l’antenne…

On s’est moqué de vous qui avez voté. Et le concours est relancé pour une deuxième saison.  Et au même moment, France 4 rediffuse un reportage à la gloire des charlatans du pseudo paranormal que j’ai moi-même participé à dénoncer.

La télévision fait partie du système. Elle participe à l’entretien des croyances et de la soumission. Elle engraisse une caste d’amis en méprisant celles et ceux pour qui elle est faite. Mais comme le reste du système, ses jours sont comptés.

L’histoire ne fait que commencer…

Que la Raison éclaire votre chemin.

Note du CORTECS : France 4 ne prend même plus la peine de répondre à Lazarus. Par contre, ils lui ont écrit pour lui dire qu’ils lançaient un deuxième concours et allaient… prendre des images de Lazarus pour faire la promo du TVlab. Fascinante télévision, qu’aucune honte n’étouffe. En attendant, les réseaux sociaux s’embrasent, comme ici.
pour se plaindre à France 4, il est possible d’utiliser le formulaire de contact ou écrire à l’adresse suivante :
7, esplanade Henri de France
75907 Paris Cedex 15

Marseille – UTL

Les cours du séminaire Esprit critique et autodéfense intellectuelle sont à télécharger chaque semaine sur cette page. Liens utiles, vidéos présentées et bibliographie sont également présents à la suite.

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Cours n°1

Liens utiles et vidéos

– Illusion d’E.Adelson

 

– Cécité au changement (compter les passes)

 

– Expérience de D.J. Simons (cécité au changement)

 

– Test Whodunit ?

 

Le diaporama du cours n°1

Bibliographie

Petit cours d’autodéfense intellectuelle, Normand Baillargeon, Lux, 2006

L’Art du doute ou comment d’affranchir du prêt-à-penser, Henri Broch, book-e-book.com, 2008.

Cours n°2

Liens utiles et vidéos

Un article sur le rasoir d’Occam

– Vidéo d’une « catalepsie » :

– Vidéo de Lazarus-mirages sur les guérisseurs philippins :

– Site internet de Lazarus-Mirages : http://www.lazarus-mirages.net/

Le diaporama du cours n°2

Bibliographie

– David Hume, Enquête sur l’entendement humain, 1748 : en ligne ici. Section 10 sur les miracles. A télécharger ici.

– Susan Haack, Le bras long du sens commun, 2003 : à télécharger ici. Un article récent à consulter également.

 

Cours n°3

Liens utiles et vidéos

– Sur le dragon dans le garage de Carl Sagan : le texte en ligne ici.

– Une vidéo sur les barreurs de feu : impossible à charger pour le moment mais la vidéo se trouve sur le site de l’émission.

– Un article sur le matérialisme méthodologique (expliqué en vidéo) : ici

– Un article sur la réfutabilité de K.Popper : ici

Le diaporama du cours n°3

Bibliographie

– Alan Chalmers, Qu’est-ce que la science ? (Livre de Poche, Biblio essais, 1990) –> pour débuter, problème de l’induction, et autres questions épistémologiques

– Karl Popper, La logique de la découverte scientifique, Payot,1989 (1968) –> sur la réfutabilité, plutôt corsé

– Bertrand Russell, Essais sceptiques, Les belles lettres, 2011 (1928)

– Bertrand Russell, Problèmes philosophiques, Payot, 1989 (1911)

 

Cours n°4

Liens utiles et vidéos

– Un article sur l’effet impact

– Un article sur l’effet paillasson

– Vidéo présentant un test du bracelet Power Balance :

 

– Vidéo présentant une machine « quantique » :

 

Vidéo présentant les travaux de Masaru Emoto (cristaux de glace)

–  Quantox : l’art d’accommoder le mot quantique à toutes les sauces. Un article très complet de Richard Monvoisin à partir duquel il a publié ce livret.

– Un article sur l’utilisation du mot quantique dans les médias : Science&Vie. La vie serait-elle quantique ?

Le site du GEMPPI (lutte contre les dérives sectaires)

Sur le MODH (monoxye de dihyrogène…)

Le diaporama du cours n°4

Bibliographie

Sur les différents types d’effets et les facettes zététiques :

– Comment déjouer les pièges de l’information ou les règles d’or de la zététique, Henri Broch, book-e-book.com, 2008.

Le paranormal, Henri Broch, Seuil, 1989.

Sur les mésusages du mot quantique :

Quantox. Mésusages de la mécanique quantique, Richard Monvoisin, book-e-book.com, 2013.

 

Cours n°5

Liens utiles et vidéos

– Sur l’effet Forer/Barnum :

– Le texte utilisé en cours pour faire le test (genré pour fille et garçon)

–  L’article de Dickson et Kelly faisant état des travaux sur l’effet Barnum (en anglais)

– Le canular de J.Y Lafesse  :

 

– Un article sur l’effet puits

– Extrait de la conférence gesticulée de Franck Lepage Inculture(s) 1, sur la langue de bois (mise en évidence de l’effet puits) :

 

et sa conférence en intégralité.

Le tableau de phrases puits en politique (tiré de Devenez sorciers, devenez savants, H.Broch et G.Charpak)

– Un exemple de générateur de phrases puits (langue de bois)

– Sur l’astrologie (voir Bibliographie)

Le diaporama du cours n°5

Bibliographie

Sur l’astrologie (et disponible en prêt) :

L’astrologie. Derrière les mots, Laurent Puech,  book-e-book.com, 2005

Astrologie. Science, art ou imposture, Frédéric Lequèvre, l’horizon chimérique, 1991

L’astrologie, Daniel Kunth, Philippe Zarka, PUF (Que sais-je ?), 2005

Cours n°6

Liens utiles et vidéos

– Sur les coïncidences « extraordinaires » :

 

– Sur le tri sélectif de données :

Paniers de basket

Lancés de canettes

Le diaporama du cours n°6

Bibliographie (et disponibles en prêt)

Coïncidences : nos représentations du hasard, Gérald Bronner, Vuibert, 2007.

Vous avez dit hasard ? Entre mathématiques et psychologie, Nicolas Gauvrit, Belin, 2009

Déchiffrer le monde. Contre-manuel de statistiques à l’usage de citoyens militants, Nico Hirtt, Aden éditions, 2007.

Cours n°7 & 8

Comment tester une affirmation extraordinaire ? 

Pour le protocole expérimental mis en place, on pourra consulter la page de l’Observatoire Zététique.

L’effet cigogne

– On pourra lire l’article qui traite de la confusion entre corrélation et causalité.

Liens utiles et vidéos

– Sur les corrélations étranges sous forme de graphiques : http://www.tylervigen.com/

– L’article de Nicolas Gauvrit avec la vidéo présentant le problème des variables de confusion.

Le diaporama du cours n° 7

notre équipe informatique

Notre équipe informatique

CorteX_Equipe_Info

Depuis deux ans, ils cravachent à nous enseigner les rudiments de l’épistémologie de l’informatique. Ils ont sauvé le site cortecs.org des griffes d’attaques pirates. Ils nous apprennent à comprendre ce qu’est le Net, ce qu’est réellement un courriel, et comment mettre les mains dans le cambouis derrière les écrans mordorés de nos ordinateurs. Il était temps qu’on leur dise merci, à Ismaël Benslimane et Julien Peccoud. En photo, leurs efforts, nuit et jour. Une série télévisée leur a été consacrée, The big bang theory : ils ont servi de modèles pour les personnages de Sheldon Cooper (en beige) et Leonard Hofstadter (assis sur le canapé). équipe informatique du CorteX

THE BIG BANG THEORY