La science – épisode 3
Oups, je veux retourner au début !
La question N°2 était :
Vous parlez d’esprit critique scientifique, mais la science, ce n’est pas tout quand même. On ne peut pas tout décrire avec la science !
- Variante « multiplicité des approches » : on ne peut pas se servir de la science pour répondre à toutes nos questions. C’est donc la preuve que d’autres approches sont nécessaires pour comprendre le monde qui nous entoure.
- Variante métaphysique : la science étant faillible, ce n’est pas par elle qu’on peut atteindre la vérité, il faut donc d’autres approches.
- Variante « dessus du cou »* : on ne peut pas décrire l’humain / l’âme / la psyché avec la science.
*Dessus du cou, en hommage à Jean Bricmont : Il faut souligner que certains secteurs des sciences humaines sont dominés par l’idée que l’[H]omme est à ce point différent du reste de la nature que seules des méthodes radicalement non scientifiques peuvent permettre de le comprendre (ce qui est lié à l’extraordinaire résistance offerte par ces mêmes secteurs face à toute approche biologique de l’être humain, du moins lorsqu’il s’agit de la psychologie et de la société, c’est-à-dire de l’étude de l’[h]omme au-dessus du cou) » (Bricmont, Qu’est-ce que le matérialisme scientifique ? in Dubessy J., Lecointre G. (Dirs), (2001) Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en science, Syllepse, pp. 155-160.).
- Variante méfiante : l’idée de pensée critique érige la Science en censeur, en « sanctionneur » de toutes les autres approches (courrier de R-E. Eastes au CorteX reçu en déc. 2010)
- Variante radicale, type Feyerabend : la science exerce un diktat sur le monde, et rejette ce qu’elle ne peut pas décrire. C’est une nouvelle religion, elle prétend avoir réponse à tout, elle s’impose, à l’aide d’un clergé d’experts. C’est une dictature de la pensée.
C’est vrai, la science n’explique pas tout. Il y a au moins deux catégories de choses qu’elle n’explique pas. Les émotions bizarres qu’on ne parvient pas à décrire, sentiments esthétiques, artistiques, mystiques ; et des questions auxquelles la science ne peut pas répondre. Exemples : pourquoi suis-je ici ? Pourquoi suis-je moi ? Ai-je un destin ? Qu’y avait-il avant l’univers ? Où irai-je quand je casserai ma pipe ? Existe-t-il un dieu ? Plusieurs ? Un paradis ? Ce sont des questions « au-delà » de la science, dont les réponses ne sont pas dans la nature, c’est d’ailleurs pour cela qu’on les dit « métaphysiques » (de méta, après, et physique, nature en grec). Or la science, qui étudie la nature (physis, en grec, qui a donné physique), le réel, ne peut pas par définition s’appliquer aux questions métaphysiques.
Pour illustrer la chose, on peut le résumer ainsi : il n’y a pas d’expérience que je puisse mener qui m’indique mon destin. Et dans ces cas-là, l’introspection, la lecture de livres sacrés ou de poésie, la méditation, la consommation de psychotropes peuvent être des méthodes satisfaisantes. Pas la science.
Mais sur les questions visant à décrire le monde réel, et à le rendre prédictible, la science est incontestablement plus efficace que toutes les autres. Que ce soit pour décrire les propriétés des cailloux, la biologie des chèvres, pour guérir une fracture du bras ou pour faire rouler une mobylette, il n’y a pas plus précis. Bien sûr, c’est un peu froid, ce n’est pas toujours parfait, car les connaissances manquent parfois, mais… on n’a pas meilleur outillage.
Question N°3
Mais n’est-ce pas une certaine forme d’arrogance de la science de se déclarer « méthode la plus efficace » ?
Question N°2
Vous parlez d’esprit critique scientifique, mais la science, ce n’est pas tout quand même. On ne peut pas tout décrire avec la science !
- Variante « multiplicité des approches » : on ne peut pas se servir de la science pour répondre à toutes nos questions. C’est donc la preuve que d’autres approches sont nécessaires pour comprendre le monde qui nous entoure.
- Variante métaphysique : la science étant faillible, ce n’est pas par elle qu’on peut atteindre la vérité, il faut donc d’autres approches.
- Variante « dessus du cou »* : on ne peut pas décrire l’humain / l’âme / la psyché avec la science.
*Dessus du cou, en hommage à Jean Bricmont : Il faut souligner que certains secteurs des sciences humaines sont dominés par l’idée que l’[H]omme est à ce point différent du reste de la nature que seules des méthodes radicalement non scientifiques peuvent permettre de le comprendre (ce qui est lié à l’extraordinaire résistance offerte par ces mêmes secteurs face à toute approche biologique de l’être humain, du moins lorsqu’il s’agit de la psychologie et de la société, c’est-à-dire de l’étude de l’[h]omme au-dessus du cou) » (Bricmont, Qu’est-ce que le matérialisme scientifique ? in Dubessy J., Lecointre G. (Dirs), (2001) Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en science, Syllepse, pp. 155-160.).
- Variante méfiante : l’idée de pensée critique érige la Science en censeur, en « sanctionneur » de toutes les autres approches (courrier de R-E. Eastes au CorteX reçu en déc. 2010)
- Variante radicale, type Feyerabend : la science exerce un diktat sur le monde, et rejette ce qu’elle ne peut pas décrire. C’est une nouvelle religion, elle prétend avoir réponse à tout, elle s’impose, à l’aide d’un clergé d’experts. C’est une dictature de la pensée.