Denis Caroti, l'Aristote de la méthode scientifique

La science (0) – Base d’entraînement pour les enseignants qui voudraient parler de science

On en rêvait, on l’a fait. Voici quelques-unes des questions les plus fréquemment posées dans les débats sur la science., et la manière que nous avons d’y répondre.

Le but n’est pas de vous faire travailler une rhétorique, mais bel et bien d’expliquer simplement ce qu’est la science, ce qu’elle n’est pas, pourquoi elle s’est imposée dans certains domaines et pourquoi son recours est parfois salutaire.

Nous vous conseillons :

1) de lire d’abord la question, et de tenter d’y répondre seul-e.

2) Puis de regarder ensuite la réponse-type que nous avons concoctée.

3) Enfin, de nous écrire pour rajouter une question, pour nous demander un éclaircissement ou un complément, ou pointer un désaccord.

Nous ne prétendons pas avoir des réponses entièrement suffisantes, bien sûr, et il est possible que nous nous trompions. Nous sommes donc à votre disposition pour toute critique, suggestions, encouragements ou nouvelle question à laquelle nous confronter.

Non, je veux voir les questions et les réponses d’emblée : je clique ici

Oui, je veux jouer le jeu, et ne voir les réponses qu’ensuite : je clique là

DC & RM

Sophisme – La pente savonneuse

Le sophisme est un raisonnement qui n’est logiquement correct qu’en apparence. Il se distingue des paralogismes dans le sens où il est volontairement fallacieux, conçu avec l’intention d’induire en erreur. Aujourd’hui, la pente savonneuse.

La pente savonneuse

« Développement abusif des conséquences, appelé aussi pente glissante, porte ouverte… »

Méthode : développer les conséquences négatives d’un argument de façon excessive. Le but est de réfuter cet argument en démontrant que si on l’accepte, alors on accepte également ses possibles conséquences négatives. Les conséquences risquées sont ainsi envisagées et présentées comme dramatiques, catastrophiques, écœurantes, immorales, etc. C’est une scénarisation focalisée sur des conséquences inadmissibles, de la sorte on ne peut pas y souscrire.

Exemples : 

  • Si l’humain descend du singe où va-t-on ? C’en est fini de la morale !
  • Si les distributeurs de préservatifs sont autorisés au lycée, on cautionne alors les rapports sexuels des jeunes. C’est l’incitation à la débauche, l’avènement de la bestialité !
  • Les thérapies cognitives, c’est la porte ouverte au Prozac et à la Ritaline pour les enfants.
  • Si les aides sociales sont étendues, cela va inciter les gens à ne plus rien faire et l’économie sera fragilisée. Les inégalités seront alors de plus en plus marquées. C’est risquer l’effondrement de notre système économique.
  • Mettre en doute le fonctionnement démocratique d’une société est la porte ouverte à l’anarchie et au chaos le plus total.
  • Régulariser les sans-papiers ouvrira inévitablement un appel d’air qui renforcera l’immigration irrégulière vers notre pays.

 Quelques exemples glanés de ci de là :

  • Le pasteur uruguayen Jorge Márquez, dirigeant la Iglesia Misión Vida, dénonce fermement en février 2017 le lobby gay et la « ideología de género » (l’idéologie de genre), car elle autorise ou légitime les relations sexuelles avec les mineurs et avec les animaux.

Ces propos font l’objet d’une campagne de l’association internationale de la Libre Pensée et de l’Asociación Uruguaya de LibrePensadores.

  • Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, 28 janvier 2017 (retranscrite par le Canard enchaîné, 1er février 2017)

« Nous nous retrouverons donc embarqués dans la grande course folle des enfants commandés sur Internet, des chimères cochons-humains et des potentielles attaques massives de virus injectés dans nos ADN. Sans parler des hommes mis enceints par leurs femmes transgenres. Bienvenue en marche chez Emmanuel Macron ! ».

  • Nicolas Sarkozy, en février 2016, sur l' »affaire du paquet neutre »CorteX_Nicolas_Sarkozy (trouvaille de Franck Villard, de Chambéry)
  • Tareq Oubrou, imam de la Mosquée Al Houda à Bordeaux.CorteX_Tareq_Oubrou

Voici ces propos rapportés par Elisabeth Schemla :

« Dites-moi un peu maintenant avec quels arguments sérieux nous nous opposerons à la polygamie par exemple ? Nous avons mis le doigt dans un drôle d’engrenage ».

E. Schemla, Islam, l’épreuve française, Plon (2013).

  • Le Cardinal Philippe Babarin, archevêque de Lyon, en septembre 2012.CorteX_cardinal-barbarin

Le journaliste : « Pour vous la goutte d’eau ce serait l’adoption par des couples homosexuels ?« 

Réponse du Cardinal :

« Ce n’est pas la goutte d’eau…La question c’est qu’est-ce que c’est un mariage, le mariage c’est mot qui veut dire rempart pour permettre au lieu le plus fragile de la société c’est-à-dire une femme qui donne la vie à un enfant que toutes les conditions soient établies pour que ça se passe dans les meilleures possibilités. Après ça a des quantité de conséquences mais qui sont innombrables parce qu’après ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre, après un jour peut-être je sais pas quoi l’interdiction de l’inceste tombera. »

En vidéo :

ou voir ici.

  • Jacques-Alain Bénisti, député UMP, pendant un débat politique sur la CorteX_Jacques_Alain_Benistichaine LCP le 23 juin 2011 (trouvaille de Christophe Michel, alias Chrismich, de Chambéry, youtuber d‘Hygiène mentale)

« Si on commence a vouloir dépénaliser le cannabis, bientôt on légalisera le mariage homosexuel. A quand la dépénalisation du viol, voire la légalisation du viol ? »

En audio

 
  • Julien-SanchezJulien Sanchez, porte-parole du Front national, le 9 janvier 2018 sur France Info, à propos de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires à double-sens. Trouvaille de Cyril Champion, professeur de sciences économiques et sociales. Lien vers France Info.

« Pourquoi pas aussi demain mettre à 10 km/h toutes les routes et puis à ce moment-là on ira tous à pied au travail, donc voilà, on fera 40 km à pied si on habite à 40 km de son lieu de travail. »

L’audio :

Télécharger.

 
N’hésitez pas à nous envoyer vos perles !
 

Grenoble 23 juin 2011 – exposé Economie zététisée n°1 – Les bienfaits de la croissance, un effet cigogne ?

Economie zététisée n°1 – Les bienfaits de la croissance, un effet cigogne ?

Depuis trop longtemps la culture économique populaire est aux mains des médias, relais d’une propagande permettant de justifier de nombreuses politiques anti-sociales. Simplifications à outrance, raisonnements fallacieux, manipulations des chiffres, les moyens ne leurs manquent pas pour tromper les gens. Identifier facilement ces manipulations et savoir y répondre demande un peu d’entrainement mais est à la portée de tou-te-s. Des outils ont été créés pour ça dans les forges de l’auto-défense intellectuelle. Nous vous proposons de vous les approprier par des soirées thématiques de déconstruction des argumentaires les plus fréquents.

Economie zététisée n°1 Les bienfaits de la croissance, un effet cigogne ?
Plus de croissance = plus de création de richesse = plus d’emploi. Usée jusqu’à la corde, des plus grandes institutions internationales aux médias locaux en passant par les manuels d’économie, cette relation simpliste sert d’argument pour justifier de nombreuses politiques économiques en défaveur des salariés. Car pour obtenir une croissance positive, rien ne vaut le développement des échanges, l’accroissement de la compétitivité et la marchandisation de nouveaux biens et services. Maitriser ce sujet pour mieux répondre à cet argumentaire, c’est l’objectif de cette première séance, animée par Simon.
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Prix Libre

Antigone est un café-bibliothèque-librairie autogéré par des bénévoles et fonctionnant sans subvention. La bibliothèque compte plus de 4000 titres pour enfants et adultes avec un important fonds sur la pensée libertaire. La librairie défend l’édition indépendante et la presse alternative. Antigone est aussi un lieu d’accueil et de ressources pour les groupes, réseaux, collectifs, associations d’ici et d’ailleurs. On y organise des évènements politiques et des temps plus festifs. Agiter les esprits et les individu-es autour de pratiques politiques et artistiques ; être un lieu de contacts, de débats et d’ouverture sur la diversité du monde et des luttes qui l’agitent, voilà quelques uns de nos desseins.

Antigone, café-bibliothèque, vous accueille le mercredi de 16h à 21h, le jeudi de 18h30 à 21h30, le vendredi de 18h30 à 21h30,
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De la zététique, sur Radio Suisse Romande – Juin 2011

altIntroduction radiophonique à la zététique par Fabrice Neyret, de l’Observatoire zététique, sur Radio Suisse Romande. C’était le 2 juin 2011.

Fabrice Neyret introduit ici très clairement un certain nombre de paramètres importants dans l’investigation des affirmations extraordinaires. Il explique en quoi la dénomination même des disciplines en question (faut-il dire « paranormal », « pseudo-sciences » ?) est délicate, tout autant que la démarche auprès des personnes qui affirment détenir un don ou une capacité surnaturelle.

On peut l’écouter ici : et télecharger l’émission ici ou .

On regrettera peut-être une ou deux formules rapides, dont le manque de nuance est probablement dû aux coupes du journaliste – rappelons qu’il s’agit de 15mn de paroles sur 2 heures de discussion.

  • La « loi des séries » : soyons rétifs à utiliser ce terme, car il ne s’agit pas d’une loi à proprement parler – même si l’amoncellement successifs d’événements rare se décrit mathématiquement – mais d’un mélange de biais de confirmation, de négligence de la taille de l’échantillon, de l’effet râteau et de la croyance en une homogénéité du hasard (sur ce sujet, voir Bronner (2007), dans Bibliotex Pour démarrer).
  • « Le cerveau humain n’a pas du tout été optimisé pour fabriquer des théories qui marchent (…) ». Entre habitués de la théorie de l’évolution, cette formulation n’a pas de conséquences, mais pour le grand public, soyons méfiants avec cette manière de parler qui instille l’Intelligent Design : le cerveau humain n’est pas optimisé ! Seuls ont survécu (et se sont reproduits) les individus qui possèdent un cerveau comme celui-là. Dire « Le cerveau humain n’est pas du tout performant pour fabriquer des théories qui marchent (…) » est une formulation moins ambigüe..Pour une introduction à la réflexion évolutionniste de la rationnalité / irrationnalité, voir l’interview de Guillaume Lecointre, question 8.

Enfin, minime, sauf pour les socio-anthropologues de la croyance :

  • Parler du « statut social [du guérisseur] dans le village » laisse penser à tort que les praticiens de l’étrange sont tous d’extraction villageoise, ce qui n’est pas systématiquement le cas – il y a une forte pratique citadine.
Richard Monvoisin

Luttes désobéissantes – Projet Histoire des luttes sociales

Vous avez lu les bases du Projet Histoire des luttes sociales, paysannes, populaires, féminines… Vous voici dans l’onglet Luttes désobéissantes.
L’ordre chronologique dépend de nos découvertes, il n’y a pas d’autre classement.

  • Les LIP, l’imagination au pouvoir

CorteX_LIPL’épopée des LIP à Besançon en 1973, c’est l’une des mobilisations ouvrières les plus importantes et les plus populaires de la Cinquième République. Leur slogan : « on fabrique, on vend, on se paie » et un acronyme : SCOP (société coopérative ouvrière de production). Affaires sensibles, sur France Inter rappelle le 30 mai 2017 les grandes lignes de ce combat. Pour aller plus loin, nous vous recommandons deux documentaires : Les Lip, l’imagination au pouvoir, de Christian Rouaud (2007)  et Fils de Lip, de Thomas Faverjon (2007), ainsi que l’émission Là-bas si j’y suis du 11 octobre 2004.

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  • Histoire des anarchies

Il s’agit d’un cycle de quatre émissions sur France Culture, dans La fabrique de l’histoire, s’étirant du 28 au 31 août 2017;

CorteX_Bakounine et Charles Perron à Bâle au congrès de l'Association internationale des travailleurs en 1869
Bakounine et Charles Perron à Bâle au congrès de l’Association internationale des travailleurs en 1869

La première émission porte sur l’histoire des anarchies au XIXe siècle, la naissance du mouvement anarchiste, depuis le Congrès de Saint-Imier, en cheminant de Proudhon à Marx et de Marx à Bakounine,  en nous penchant sur les organisations internationales de travailleurs en compagnie de Marianne Enckell, du CIRA (Centre International de Recherches sur l’Anarchisme) et Mathieu Léonard.

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La deuxième émission est un documentaire de Séverine Liatard, réalisé par Véronique CorteX_germaine_berton_1823Samouiloff : « Ce n’est pas rien de tuer un homme » ou le crime politique de Germaine Berton.

France Culture :

Ce 22 janvier 1923, une jeune femme de 20 ans, mineure, abat à bout portant le chef des Camelots du roi, Marius Plateau. Germaine Berton est anarchiste. Elle assassine ce membre important de l’Action française parce qu’elle juge la Ligue royaliste responsable de l’assassinat de Jaurès et du journaliste Miguel Almereyda et responsable aussi d’un incessant climat de violence. L’itinéraire politique de Germaine Berton est fulgurant et emblématique d’une ultra gauche antimilitariste, exaltée par la Révolution bolchevique et en quête d’une société nouvelle au lendemain de la [Grande guerre]. Durant les onze mois qui séparent le crime du procès, l’affaire connaît une importante médiatisation qui met alors en jeu les différentes composantes politiques de la société française de cette époque. Germaine Berton a tué pour des idées et revendique son crime dans une France qui rechigne à accorder l’égalité politique aux femmes.

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Dans la troisième émission, co-animée par Séverine Liatard, il est question des anarchistes espagnols.

Ojo por ojo contre le pistolérisme dans les années 1920
Ojo por ojo contre le pistolérisme dans les années 1920

France Culture :

De cette histoire nous connaissons surtout la fin, celle qui fait des anarchistes une des composantes essentielles de la Guerre civile espagnole. Or, le mouvement anarchiste fait ses premiers pas en Espagne dès 1868 quand Giuseppe Fanelli arrive à Barcelone. Voici ce qu’ Anselmo Lorenzo, qui deviendra un des leaders du mouvement anarchiste espagnol dit de lui : « Fanelli était grand. Il avait l’air bon et sérieux, portait une épaisse barbe brune et ses grands yeux noirs et expressifs lançaient des éclairs ou reflétaient la plus grande commisération, selon les sentiments qui l’animaient. Sa voix, qui avait une sonorité métallique, était capable de prendre toutes les inflexions qui convenaient à son propos, passant rapidement de la colère et de la menace, quand il fulminait contre les tyrans et les oppresseurs, aux accents de pitié, du regret, de la consolation, pour évoquer les souffrances opprimés, soit qu’il les comprît sans les avoir subies, soit qu’en véritable altruiste, il prît plaisir à présenter un idéal ultra-révolutionnaire de paix et de fraternité. Il parlait en français et en italien, mais nous comprenions sa mimique expressive et nous suivions son exposé ». Anselmo Lorenzo (1842 – 1914) El Prolteriado militante, 1913.

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Manifestation contre la loi travail à Paris le 26 mai 2016
Manifestation contre la loi travail à Paris le 26 mai 2016

Enfin, dernière émission,  co-animée par Séverine Liatard, dans laquelle est discuté si l’onpeut parler ou non d’une internationale anarchiste. Le débat sur ce thème est vif, en particulier depuis la publication, à la fin des années 2000, de la thèse de Vivien Bouhey, qui, à partir d’archives de police, revenait sur l’idée développée par Jean Maitron, pionnier de l’histoire de l’anarchisme, d’une organisation minimale des anarchistes français. Faut-il prendre au pied de la lettre les accusations de « complot anarchiste » développées par les gouvernements de la fin du XIXème siècle ? Ou, au contraire, considérer qu’il y avait dans le développement de la « propagande par le fait » une multitude d’acteurs sans lien organique entre eux ?

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  • Le Maloya comme courroie

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Danyel Waro, le légendaire

Venu de l’Afrique par Madagascar, le maloya est un style de musique contestataire réunionnais qui se murmure la nuit contre les colons, les Gros Blancs, qui l’interdisent. Dans les années 1950, le maloya est prohibé par l’administration coloniale qui voit grandir la revendication indépendantiste. Au cours de l’histoire métisse de La Réunion, le Malbar comme le Ti’blanc s’accaparent le maloya, à l’instar de Danyel Waro, son plus célèbre ambassadeur, qui s’en sert pour narrer des luttes sociales souvent oubliées. Ci-dessous, un reportage d’Antoine Chao pour Là-bas si j’y suis, sur France Inter, le 14 mai 2014.

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  • Ni Dieu ni maître – Une histoire de CorteX_Ni_dieu_ni_maitrel’anarchisme, de Tancrède Ramonet (2017)

    Du manifeste fondateur de Proudhon (1840) à la chute de Barcelone (1939), cette fresque documentaire fait revivre la richesse foisonnante d’un mouvement multiforme, montrant combien l’anarchisme continue d’irriguer tout le champ des luttes sociales et politiques.

    Premier volet : la volupté de la destruction (1840-1914).

    Né du capitalisme, frère ennemi du communisme d’État, l’anarchisme n’a eu pourtant de cesse de souffler son vent de liberté et de révolte sur le monde. Depuis la Commune de Paris jusqu’à l’émergence des premières grandes organisations syndicales, de l’apparition de milieux libres avec leurs pratiques de vie alternatives jusqu’à la mise en place d’écoles libertaires, le mouvement anarchiste a été à l’origine des premières révolutions et, sur les cinq continents, l’un des principaux promoteurs des grandes avancées sociales.

    Mais d’où vient donc l’odeur de souffre qui précède chacun de ces sombres cortèges ? Est-ce parce que ces révolutionnaires ont justifié la violence insurrectionnelle et à l’occasion, à l’instar de Ravachol ou Bonnot, été parmi les premiers à jouer du couteau ou du revolver et à faire parler la poudre ? Ou ne s’agit-il là que d’un triste malentendu, une noire légende, voire un simple fantasme médiatique et policier, qui aurait dessiné le portrait de ces utopistes savants en apôtre de la destruction ? De France au Japon et de Chicago à Buenos Aires, la Volupté de la destruction révèle les origines de cette pensée et dresse le portrait de ceux qui furent les pères fondateurs du mouvement libertaire. Mais, en revenant aussi sur les principaux événements de l’histoire ouvrière de la fin du 19ème et du début du 20ème (la création de l’internationale, fête du premier mai, attentats à la Belle époque, bataille pour la journée de huit heures), il dévoile surtout le rôle fondamental joué par les anarchistes dans le mouvement social au 19ème siècle et au début du 20ème.

    2. La mémoire des vaincus (1911-1945)

    Insurrectionnaliste, individualiste, illégaliste, végétarien.nes, anarcha-féministe, anarchiste chrétien ou encore anarcho-primitiviste, l’anarchisme a presque autant de sensibilités qu’il n’a de figure et s’il semble aujourd’hui minoritaire, on oublie trop souvent qu’il fut un temps où il domina le monde.Et pourtant au sortir de la première guerre mondiale, en Europe, l’anarchisme semblait avoir perdu presque toute son influence.Ce n’étaient pas seulement les attentats des propagandistes par le fait, ni même la proclamation à cors et à cris des lois scélérates, qui l’avaient rendu inaudible, mais bien plutôt les bombes qui, de Verdun à la Somme, en passant par le Chemin des dames, en assassinant dans certains pays près du tiers des travailleurs, avaient réduit au silence la masse des militants. Sans parler de ces millions d’amputés, de traumatisés et de gueules cassées pour lesquels la révolution n’étaient plus une priorité. Mais à la périphérie des grands pays industrialisés, au pourtour du monde occidental, les anarchistes ont survécu. Ils s’organisent, se rassemblent aux marges des empires, reprennent les armes et essaient partout de faire triompher leur idéal. Or pour l’emporter, face à une Réaction, qui elle aussi a de nombreux visages, les libertaires ne peuvent plus seulement imaginer de douces utopies et inventer de généreuses pratiques.  Dans cet entre-deux guerres fécond, où le capitalisme enfante ses deux bêtes immondes, stalinisme et fascisme, face à l’hydre totalitaire qui, généralise un peu plus le vol et industrialise la mort, ils doivent mener une guerre sur tous les fronts et plus que jamais prouver dans les faits l’efficacité de leur pensée. C’est ainsi, qu’au Mexique, en Russie ou en Espagne notamment, que les anarchistes vont conduire, au nom de la justice et de la liberté, certaines des plus grandes révolutions du 20ème siècle et écrire en lettre rouges et noires une nouvelle page de notre histoire.

    Sur France Culture le 11 avril 2017, la grande table d’Olivia Giesbert invite Tancrède Ramonet le réalisateur – qui prépare un volet 3 – et Irène Pereira, sociologue.

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    Petite correction : Olivia Giesbert classe dans un même sac les pédagogies de type Freinet, Montessori et Steiner. Si l’école Freinet est effectivement libertaire, il y a plus de problèmes avec Montessori, dont la proximité avec le mouvement mussolinien mérite réflexion. Surtout, Steiner et le mouvement Steiner-Waldorf n’a rien d’anarchiste du tout : Steiner, en plus de défendre des thèses pseudoscientifiques, enseigne la révérence à des cycles mystiques, à une destinée, en plus d’être racialiste. Rudolf Steiner était avec son anthroposophie aux antipodes des mouvements libertaires.

     
  • La désobéissance civile

Cette émission du 5 juin 2013, de Jean Lebrun La marche de l’histoire, sur France Inter, a pour invitéCorteX_Arendt_desobeir_aux_lois

La désobéissance civile – Hannah Arendt © cc – 2013 / François Jourde

  Yves Charles Zarka.

« Les maires de France qui veulent refuser de célébrer des mariages entre couples du même sexe s’en vont généralement chercher leur justification dans une incise sur l’objection de conscience glissée par François Hollande dans un discours prononcé devant leur association, il y a seulement quelques mois. Quant aux branches les plus radicales du mouvement de la Manif pour tous, elles se prévalent de la Résistance: elle n’est pas finie, disent-elles, c’est nous qui la prolongeons… Dans une autre couleur du spectre politique, José Bové, quand il démontait son Mac Do à Millau, affichait une référence à peine peu plus ancienne: l’américain Henry David Thoreau, qui vivait au milieu du XIXe et servit de modèle au Gandhi sud africain du début du XXe. Certes le mot de désobéissance civile proprement dit n’a qu’un siècle et demi d’âge mais, en réalité, la liberté de dire non s’est exercée depuis la plus haute Antiquité, comme dirait Alexandre Vialatte. Sous d’autres appellations, dans d’autres contextes. Le présent vient souvent de plus loin qu’il ne le croit ».

  • « Anarchistes » et « écologie »

CorteX_ecole_BonaventureL’émission de Jean Lebrun La marche de l’histoire sur France Inter revient sur Roybon, Sivens, Notre-Dame-des-Landes, et aborde avec Gaetano Manfredonia quelques luttes « écologistes ». Il y a un bon passage sur l’école alternative libertaire de la Bonaventure, sur l’île d’Oléron, en 1993.

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  • L’école moderne de Célestin Freinet en 1958

 CorteX Celestin FreinetDocumentaire de Séverine Liatard et Séverine Cassar, réalisé dans le cadre de l’émission du 8 janvier 2013 de La fabrique de l’histoire, sur France Culture.

« Célestin Freinet est un pédagogue français né à la fin du XIXème siècle. Issu d’un milieu rural, sa jeunesse se déroule au sein de la communauté paysanne dans une région pauvre des Alpes maritimes. L’expérience pastorale sera pour Freinet le leitmotiv de son expérience éducative. Il entre à l’école normale d’instituteur de Nice.  Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé. Grièvement blessé au Chemin des Dames, il ne se remet pas complètement de ses blessures et gardera toute sa vie le souffle court auquel il attribue lui-même, pour partie, la nature de ses innovations en matière d’enseignement. Sa pédagogie est fondée sur différentes techniques : classe-atelier, classe-promenade et observation du milieu naturel ; production de textes libres ; imprimerie et édition d’un journal ; correspondances interscolaires ; individualisation du travail et coopération dans l’apprentissage ; suppression de la notation …

Lors de cette séance publique qui se déroule à Neuchâtel en 1958, Célestin Freinet présente à des parents et à des enseignants les lignes directrices de son enseignement.  Dès les années 1920, il met en pratique avec sa femme Elise, l’essentiel de ses méthodes qui ne sont pas toujours bien comprises. Célestin Freinet va d’ailleurs quitter l’Education nationale pour fonder sa propre école à Vence en 1935 : une école privée, laïque et prolétarienne.

Le mouvement Freinet prend forme peu à peu avec la mise en commun des expériences de chacun et la tenue de congrès réguliers,  la publication de revues pédagogiques comme La Bibliothèque du travail, les Brochures d’éducation nouvelle populaire ou Techniques de vie ou la création après la seconde guerre mondiale, de l’Institut coopératif de l’Ecole moderne (ICEM)  et en 1957, de la Fédération internationale des Mouvements de l’Ecole moderne (FIMEM).

Avec les témoignages et les analyses de Guy Goupil et Michel Barré (anciens instituteurs du mouvement Freinet) et Philippe Meirieu (professeur de sciences et pratiques de l’éducation à Lyon II)« .

  • Utopies pirates – la communauté Libertalia, XVIIe siècle.

Reportage d’Antoine Chao, émission Là-bas si j’y suis, sur France Inter, 28 janvier 2011.

Libertalia est le nom d’une colonie fondée par des pirates sur l’île de Madagascar, qui aurait existé – mais rien n’est certain- pendant environ vingt-cinq ans à la fin du XVIIe siècle.

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  • Les désobéissants du service publique

Les pieds sur terre, France Inter, 24 mai 2011. Agents Pôle Emploi, gardes forestier, agents ERDF, professeurs des écoles, agents territoriaux… Aujourd’hui ils ne reconnaissent plus les valeurs pour lesquelles ils ont choisi d’exercer leur métier. Dans l’ombre ou publiquement, ils préfèrent désobéir plutôt que démissionner. Reportage : Pauline Maucort.

Richard Monvoisin

ftp://cortecsftp@cortecs.org/cortecs.org/archives/images/stories/audio/histluttes/CorteX_Travestissement_Paul_Grappe-FrCult_07.06.2011.mp3
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Ouvrages d'épistémologie simple, recommandés par Guillaume Lecointre

 CorteX_guillaume_lecointreGuillaume Lecointre, quels ouvrages simples recommandes-tu pour les enseignants qui aimeraient se former à l’épistémologie des sciences ? Et quelles sont les ouvrages qui t’ont personnellement le plus marqué ?
(Extraits de l’interview CorteX du 12 mai 2011 )

 


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Voici les ouvrages cités.

  • Alan Chalmers, Qu’est-ce que la science ? La Découverte, coll. « Sciences et société », Paris (1987)
  • Alan Chalmers, La fabrication de la science, La Découverte, coll. « Sciences et société », Paris (1991).

  • Dominique Vinck, Sociologie des sciences, Armand Colin, Coll. U (1997)

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  • Corinne Fortin, Guillaume Lecointre, Marie-Laure Le Louarn Bonnet, Gérard Guillot, Le Guide critique del’évolution, Belin, 2009.

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Note : durant l’entrevue, Guillaume Lecointre citera également deux autres livres : celui de Jacques (et non Jean) Roger,  Les Sciences de la vie dans la pensée française au XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel (1993), ainsi que Coïncidences. Nos représentations du hasard, de Gérald Bronner, Vuibert (1997), que nous avions déjà présenté ici.
R.Monvoisin & N.Gaillard
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Biologie, épistémologie – entrevue avec Guillaume Lecointre

Vous connaissez déjà Guillaume Lecointre, ses bottes pointues et ce monceau de connaissances qu’il diffuse dans divers ouvrages (cf. Bibliotex – Pour approfondir). Vous avez probablement écouté dans le matériel vidéo de Joël Peerboom le triple extrait de « Darwin aujourd’hui« , du magazine Effervesciences (CINAPS TV & CNRS Image) où Guillaume explique le créationnisme, la différence entre savoir et croire, et le contour des sciences. Mais au CorteX, nous voulions un truc à nous, avec nos questions naïves à nous. Alors Nicolas Gaillard et Richard Monvoisin ont réquisitionné une pente de montagne, une paire de lunettes noires et un hamac. Voici donc une interview aux dehors dilettantes, avec de bons gros morceaux de biologie, d’épistémologie et de philosophie des sciences dedans.

  • Question de Madame Lebongrain, de Livray – Peux-tu nous dire ce que tu veux dire quand tu te déclares « matérialiste » ? Est-ce que ça veut dire que tu aimes l’argent, acheter et revendre des appartements, placer en bourse et spéculer ?

  • Question de Monsieur Inbontien, de Tuloras – En biologie, peut-on être autre chose de matérialiste ?

  • Question de Madame Saurin-Lapin, de la Manche – Comment peut-on expliquer à quelqu’un qui n’y connait rien ce qu’est le spiritualisme en science, et les conséquences que cela peut avoir ?

  • Question de Monsieur Lumindécentil, du Gibon – L’intelligent Design, ou conception intelligente, qu’est-ce que c’est ? Cela rentre-t-il dans le spiritualisme ?

Guillaume en profite pour expliquer la métaphore de l’horloger, coeur de la théologie naturelle de William Paley, revient sur le contrat moral en science, et sur l’adéquation fonction-forme

  •  Question de Madame Tonnerre, de Brest – Quels outils simples peux-tu donner aux enseignants du secondaire ou du primaire qui se font taquiner sur des questions de créationnisme et d’ID ? 

  • Question de Monsieur Alexandre, du Mas – Quels ouvrages simples recommandes-tu pour les enseignants qui aimeraient se former à l’épistémologie des sciences ? Et quelles sont les ouvrages qui t’ont personnellement le plus marqué ?

Réponse dans Ouvrages d’épistémologie simple conseillés par G. Lecointre, Bibliotex.

  • Question de Mademoiselle Reviron, du CorteX L’humain est-il une espèce comme les autres ? Y a-t-il une « nature » humaine ? Est-ce que cette nature est si particulière qu’il faille changer de méthode d’investigation scientifique avec l’Humain ? Est-ce que ranger l’Humain au même rang que les autres animaux ne le déresponsabilise pas politiquement ?

 
  • Tu as écrit un jour dans un courriel adressé à un membre du CorteX :

« J’aurais tendance à faire la conjecture que, parmi les cinq ou six modalités sélectives existantes, la rationalité est le fruit d’une sélection naturelle où l’échelle de la sélection est l’individu, mais l’irrationnel est un effet de sélection de groupe. En faisant du sens à bas prix, il soude le groupe face aux aléas du milieu. C’est une hypothèse de travail qui ressemble fort à du Brassens : à plus de deux on est une bande de cons.»

Peux-tu développer ? Est-ce que le conformisme peut être le fruit d’un sélection de groupe ?

  • Question de Monsieur Jacques, du Tron – Que répondre à la question : « Mais on n’a jamais vu une espèce apparaître ?« 

Guillaume Lecointre passe par les souris de l’ile de Madère, les moustiques du métro de Londres., les fruits de mer et les lapins comme « volaille ». Il en profite pour discuter de la notion d’espèce. Nous tentons un taquinement qui échoue lamentablement :

« Est-ce que le caractère conventionnel de la notion d’espèce ne revient pas à faire du relativisme, à l’image de Bruno Latour (La Recherche, Mars 1998) qui a écrit que Ramsès II n’a pas pu mourir de la tuberculose parce que le bacille de Koch (retrouvé en 1998 dans ses poumons) n’était pas connu des Égyptiens ? »

  • Question de Madame Mas, de l’Aine – Est-ce que nos conventions de langage sont une forme de relativisme ?

Guillaume tranche le problème, et fait un détour sur la catégorie des poissons, abandonnée récemment.

 
(Navré, la batterie du micro lâche, donc le son est moins bon)

Phrase d’anthologie : « Le gibier est un cahier des charges qui fait plaisir aux chasseurs, pas au biologiste (…) le lapin est mammifère pour un zoolologiste, mais pour un chasseur c’est un gibier et pour un restaurateur, c’est de la volaille« .

  • Question de Monsieur Hubert, du Bedout –A quel cahier des charges scientifique correspondent les catégorisations Femme et Homme ? Questions sociopolitiques sous-jacentes.

Richard Monvoisin & Nicolas Gaillard

Remerciements spéciaux à Guillaume Lecointre, Neil Young, Jack Owens, Imam Baildi et à Emilie Mosnier.

Question de Madame Lesinjdécentil, de Larbre

Dérives sectaires – Lectures conseillées par Didier Pachoud

Dans ces deux dernières parties, Didier Pachoud nous fait partager certains des ouvrages critiques qui ont retenu son attention. On retiendra notamment le Dictionnaire philosophique de Voltaire…
Bonnes lectures !

Pour consulter l’intégratilé de l’interview de Didier, c’est ici.

 


 
Conseils de lecture :
[dailymotion id=xj94mg]
 
Le dictionnaire philosophique (ou la Raison par l’alphabet) de Voltaire :
[dailymotion id=xj88e3]

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Dérives sectaires – Entrevue avec Didier Pachoud

CorteX_Didier_Pachoud_Didier Pachoud est le président du Gemppi (Groupe d’Etude des Mouvements de Pensée en vue de la Prévention des Individus), association qui fait un travail plus que salutaire dans l’information et la prévention touchant aux dérives sectaires.
Il a très gentiment accepté de répondre à quelques-unes de nos questions, et nous en avons profité pour le filmer : Didier apporte un certain nombre de réponses, toutes concises et claires permettant de donner quelques pistes de réflexions concernant les sectes, l’emprise mentale, l’engagement dans ces dérives ou bien encore les solutions que le Gemppi tente d’apporter aux personnes.


Dans cette première vidéo, Didier revient sur certaines définitions, notamment concernant la différence entre sectes et dérives sectaires :
https://www.dailymotion.com/video/xj879x

Dans cette deuxième vidéo, Didier rappelle que toute personne peut être une victime possible de ces dérives, et il précise dans quelle mesure :
https://www.dailymotion.com/video/xj87ck

On pourra apprécier l’analogie faite par Didier pour parler de l’engagement et des étapes qui sont au coeur de toute emprise mentale à caractère sectaire. C’est en effet une question qui revient souvent : mais comment peut-on aller si loin ?
https://www.dailymotion.com/video/xj87gk

Dans cette quatrième intervention, il est question des médecines non conventionnelles et de leurs liens avec les dérives sectaires, notamment en tant que porte d’entrée privilégiée :
https://www.dailymotion.com/video/xj87p0

Didier nous donne quelques conseils pour aider des personnes qui seraient soumises à une influence mentale de type groupe sectaire :
[dailymotion id=xj87vk]

Une vidéo dans laquelle il est question d’indices permettant de repérer certaines pratiques pouvant amener à une dérive sectaire :
[dailymotion id=xj87zg]

En 2008, le Gemppi lançait la charte des « praticiens et acteurs du corps et de l’esprit« . Quel en est son but et pourquoi la mettre en place :
[dailymotion id=xj882g]

Toujours question de la charte dans cette vidéo : Didier revient sur le « risque » de validation des pratiques de certaines thérapies par cet engagement :
[dailymotion id=xj886k]

Pour terminer, des conseils de lectures de Didier, à consulter ici.


Merci à encore à Didier pour son temps et sa disponibilité !

Denis Caroti

Documents filmés le 7 juin 2011

Ateliers Science, zététique, esprit critique pour collèges / lycées

Denis Caroti au collège Stéphane Mallarmé de Marseille et Richard Monvoisin, au Collège et Lycée Elitaire Pour Tous (CLEPT) à Grenoble, travaillent pour 2011-2012 à la mouture de leurs Ateliers Science, zététique, esprit critique.
En voici la description.

Descriptif

L’atelier Science, zététique, esprit critique a pour but de mobiliser des compétences critiques sur des sujets « bizarres », donc pédagogiquement stimulants, afin de construire un outillage scientifique de recherche des données chez des élèves souvent submergés par un flux permanent d’information.

Compétences visées

  • Savoir distinguer avis personnel / expertise
  • Se méfier du « bon sens » et de l’intuition
  • Apprendre à chercher sur le net, dans les revues
  • Savoir recouper les sources
  • Se remettre en cause sur les idées reçues
  • Acquérir de la démarche scientifique
  • Oser s’adresser à des experts
  • Comprendre les mécanismes de rumeur dans les médias et sur le net
  • Eventuellement monter un protocole expérimental rigoureux.

Méthode

Proposer à tous les élèves quelques recherches communes, ensemble, afin d’apprendre les biais de raisonnement / d’interprétation classiques, puis les faire travailler par binôme/trinôme sur la recherche de sources de quelques affirmations extraordinaires et considérées communément comme vraies.

Exemples :

  • sommes-nous si sûrs que la Terre est ronde ?
  • Les images de l’Humain sur la Lune sont-elles truquées ?
  • Un crapaud explose-t-il quand on le fait fumer ?
  • Les cheveux poussent-ils plus vite quand on les coupe à la pleine lune ?
  • Dort-on vraiment moins bien les nuit de pleine lune ?
  • Les ongles poussent-ils encore sur les cadavres ?
  • L’humain a-t-il un ancêtre commun avec le singe ?
  • Peut-on trouver de l’eau avec des baguettes de sourcier ?
  • N’utilise-t-on que 10% de son cerveau ?
  • A-t-on réellement 5 sens ?
  • Y a-t-il des chats qui sentent venir la mort ?
  • Combien de piqûres de frelon tuent un humain ?
  • Einstein a-t-il vraiment dit « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre  » ?
  • Les dents de sagesse / l’appendice / le lobe de l’oreille / le petit orteil vont-ils disparaître ?

Etc.

Déroulement possible

Atelier hebdomadaire de 3h dans une salle informatique, avec guide et encadrement par l’enseignant. Programme d’enquête par semaine. Les élèves pourront bien sûr suggérer leurs propres sujets de recherche (à la seule condition que l’affirmation centrale à vérifier soit de type scientifique).