Alexandre Moatti, ingénieur chercheur associé en histoire des sciences et des idées à l’université Paris-VII-Denis-Diderot, a commis en 2013 un excellent livre intitulé Altersciences, Postures, dogmes, idéologies.
Voici la présentation qu’en fait son éditeur :
Remise en cause de la théorie d’Einstein, de celle de Darwin, créationnisme et fondamentalismes, cosmologies païennes, mouvements technofascistes, idéologies radicales anti-science… Pourquoi des personnes formées à la science en viennent-elles à adopter une attitude en opposition virulente à la science de leur époque ? Comment mobilisent-elles leur capacité de raisonnement au service de dogmes et d’idéologies sans rapport avec la science ? Peut-on tirer un fil historique entre ces postures depuis la naissance de la science moderne au XVIe siècle ? De nos jours, quel est l’impact sur les rapports entre science et société de ces attitudes, diffusées et multipliées par le canal de l’Internet ?
Rejet de la science contemporaine, de la spécialisation et de l’abstraction mathématique ; appel au bon sens et à une science globale ; vitupération pouvant aller jusqu’à l’invocation de la théorie du complot ; instrumentalisation de la science à des fins idéologiques ou religieuses : voilà les principales caractéristiques des mouvements ou des individus étudiés dans cet ouvrage.
David Larousserie en fit un compte-rendu dans les pages du Monde le 17 janvier 2013, intitulé Casseurs de science, une histoire des malsavants, et Podcast science a réalisé dans son épisode 146 du 4 octobre 2013 une longue et excellente entrevue avec l’auteur, à écouter ci-dessous ou dont on peut lire la retranscription ici.
Pour aller plus loin, on pourra zieuter L’alterscience, une autre forme d’opposition à la science, par Alexandre Moatti – SPS n° 292, octobre 2010.
Bonne lecture.
RM