Le domaine de la psychologie sociale nous est particulièrement utile au CorteX pour construire un outillage d’esprit critique. Nous puisons dans cette discipline des concepts pour mettre à jour les mécanismes de manipulation ou de dérives sectaires, mais aussi pour mieux comprendre l’influence des autres sur nos idées, nos croyances et nos comportements.
Dans son ouvrage La Psychologie du bien et du mal, Laurent Bègue propose justement de décortiquer le fonctionnement de notre sociabilité, l’agencement de notre sens moral et notre manière de nous représenter le « bien » et le « mal ».
Laurent Bègue est professeur de psychologie sociale à l’université Pierre Mendès-France de Grenoble, où il dirige le laboratoire inter-universitaire de psychologie « Personnalité, Cognition, Changement Social ». Il est aussi membre honoraire de l’Institut Universitaire de France et chercheur invité de l’Université de Stanford, Californie.
Présentation de l’ouvrage :
« Je ne m’intéresserai pas au bien et au mal en soi, mais à la forme qu’ils prennent dans nos têtes et aux conséquences que ces idées ont sur nos vies personnelles et aux échanges avec les autres » annonce Laurent Bègue. Plongeon carpé, donc.
Plutôt qu’une synthèse des théories actuelles en psychologie sociale, Laurent Bègue présente des expériences scientifiques qui apportent un véritable matériel de compréhension sur l’agencement de nos pensées, nos valeurs, notre éthique et leur enjeu dans nos comportements quotidiens. Il s’agit en effet d’interroger les mécanismes de notre sens moral en décortiquant ses facettes dominantes : la sensibilité aux contrôles sociaux, le besoin d’appartenance, les fonctions mimétiques et les capacités d’apprentissage par l’observation, les compétences réflexives appliquées au domaine de la justice et l’empathie.
*Vous trouverez, par exemple, un passage où est évoquée « la masturbation à l’aide d’un poulet mort » pour illustrer les transgressions sans victime.
Sur ce sujet, l’auteur conseille son intervention dans l’émission Service Public « Pourquoi faire le bien », de Guillaume Erner, le 6 janvier 2012.
Et pour creuser un peu entre deux chapitres, on peut réécouter ici quelques autres émissions sur France Inter auxquelles Laurent Bègue a participé.
Par exemple, une application urbaine de la « Psychologie du Bien et du Mal » en compagnie de Laurent Bègue dans l’émission Un psy dans la ville de Manuelle Calmat – de Gmeline, émission de France Inter du samedi 3 décembre 2011.
Nicolas Gaillard