La situation de EVE a empiré : une nouvelle pétition est en ligne ici http://soutenir-eve.org
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Depuis plusieurs années, EVE (Espace Vie Etudiante) accueille un paquet d’événements musicaux, culturels, artistiques ou intellectuels. En 2009, Olivier Royer, le directeur, a mis la salle centrale à disposition du CorteX pour les Midis Critiques Grenoblois qui se déroulèrent dès lors dans ce lieu croisement des trois universités grenobloises. Un accueil tout à fait charmant, modulable, pratique, accueillant, à tel point que les discussions des notes de l’UE Zététique & autodéfense intellectuelle ont lieu à la terrasse d’EVE.
Seulement, EVE est menacé !
… Menacé entre autres parce que peu rentable ! Effectivement, la structure est finacièrement déficitaire. Mais est-ce l’objet d’une association culturelle d’être bénéficiaire ? Et si l’on incorpore dans la balance financière le bien public créé, la promotion du travail associatif, la promotion de l’esprit critique et le lien bâti entre les étudiants, alors la balance penche largement vers le positif. ll s’agit, comme bien trop souvent, d’une logique marchande contre une logique de bien public. Le plus ennuyeux est probablement que ce combat du pot de terre contre le pot de fer est orchestré par les plus hauts représentants d’une université – dont l’objet est, rappelons-le, « la production, la conservation et la transmission de différents domaines de la connaissance« .
Alors ? Deux postes salariés sont arrivés à échéance. Mi-juillet, on apprend que l’université proroge de six mois la mise à mort de la structure. « Au lieu de deux moix, on va être dans la merde pendant six« , dit David Rouquet, trésorier d’Eponyme.
A moins de marchandiser les prestations ? D’ouvrir une cafétaria, d’augmenter le prix du café, de vendre des produits dérivés ? De rendre payants les Midis Critiques ? Sur ce dernier point, jamais de la vie.
C’est un vrai débat de société qui s’ouvre sur ce lieu. Et comme l’écrivirent les 68ards, puis les anti-CPE de 2006 sur les palissades de la Sorbonne, nous n’aurons que ce que nous saurons prendre ». Et ce que nous saurons garder.
Ci-dessous
- la lettre ouverte d’EVE et de l’association Eponyme
Mesdames, Messieurs,