L'autobiographie de Dawkins sur la plage

CorteX_An_Appetite_for_Wonder_Dawkins_couvUSJ’ai eu le plaisir de lire cet été (2016) le premier volume de l’autobiographie de Richard Dawkins, An Appetite for Wonder: The Making of a Scientist, (non traduit) qui racontait la vie du scientifique depuis l’enfance jusqu’à l’écriture du célèbre Gène égoïste (The selfish gene) en 1976. Dawkins a toujours cette plume qui enchante, alternant passages croustillants d’humour et exposés scientifiques. J’ai regretté un certain nombre de poésies incrustées dans le texte, probablement parce que mon anglais ne me permet pas d’en saisir les subtilités. N’empêche, cela montre aux tristes sires qu’on peut être un scientifique matérialiste athée et pourtant aimer la poésie.

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Comme j’aime bien fureter, j’ai trouvé le pdf du livre. Comme j’aime bien partager, je voulais le mettre ici (en anglais). Et comme Dawkins n’est pas pauvre, je ne pensais pas le léser (et je vais lui écrire quand même pour le prévenir). Mais… je ne remets plus la main dessus. Je vais farfouiller mes archives, comptez sur moi.

Le deuxième volume de l’autobiographie, Brief candle in the dark: my life in science, a paru en septembre 2015, n’est pas traduit non plus. Je pensais que le titre faisait explicitement filiation avec le bouquin de Carl Sagan The demon-haunted world: Science as a candle in the dark (dont nous avons déjà parlé à propos du Dragon dans le garage) et cela semble le cas, comme il le dit quelque part dans le bouquin. Mais cela aurait pu être aussi un clin d’œil au livre Candle in the Dark: Or, A Treatise Concerning the Nature of Witches & Witchcraft, du médecin anglais Thomas Ady de 1656 (que la Cornell Library met à disposition ici pour les curieux fans de démonologie). Peu de gens connaissent Ady, mais pour qui est friand d’anecdotes, on lui doit entre autres une ancienne dénonciation du pseudo-Latin de la formule Hocus Pocus.1

Bref, dans ce tome, Richard Dawkins continue son autobiographie jusqu’au présent, donne ses idées, et convoque son panthéon, de Darwin à Attenborough, de Medawar à Hamilton, autant de noms qui chanteront aux oreilles des biologistes.
Je n’ai pas la version e-book, mais j’ai la version lue par Dawkins lui-même, en 15 épisodes.

De quoi écouter en effectuant vos tâches ménagères.

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 En bonus, voici le texte d’une conférence de Dawkins donnée à la BBC1 le 12 novembre 1996, intitulée Science, delusion and the appetite for wonder (en anglais). Télécharger

  1. « I will speak of one man … that went about in King James his time … who called himself, the Kings Majesties most excellent Hocus Pocus, and so was called, because that at the playing of every Trick, he used to say, Hocus pocus, tontus tabantus, vade celeriter jubeo, de celeriter de vade, a dark composure of words, to blinde the eyes of the beholders, to make his Trick pass the more currently without discovery ». Traduction maison : Je vais parler d’un homme … du temps de King James … qui se faisait appeler le plus excellent de ses Majestés royales Hocus Pocus, et était appelé ainsi parce qu’au moment de jouer chacun de ses tours, il avait coutume de dire Hocus pocus, tontus tabantus, vade celeriter jubeo, de celeriter de vade, une sombre mixture de mots pour en mettre plein la vue (…)