- Accréditer le Taï-chi comme une discipline « de tueur »
Voici un extrait de L’arme fatale 1 (Lethal weapon 1) de Richard Donner (1987), où le sergent Murtaugh questionne le héros Martin Riggs de la manière suivante :
Murtaugh :
« Ton dossier dit aussi que tu es spécialiste en arts martiaux, le taï chi… et autres trucs de tueur. Je suppose qu’on devrait t’inscrire à l’arsenal comme l’arme fatale. »
Précision : le taï chi est le nom réduit de taï-chi-chuan, est une gymnastique énergétique de tendance taoïste, inspirée effectivement d’arts martiaux pieds-poings, basée non sur la force musculaire mais sur une « force énergétique globale » appelée jing, dont la concentration se fait au niveau du dantian, « chakra » situé sous le nombril. Utilisée comme gymnastique douce, elle a un intérêt indéniable en termes de souplesse. Mais ce qu’apporte le taï chi aux arts martiaux (jing, dantian) est sans réel fondement autre que symbolique, tout comme ladite force énergétique. Quant au chakra dantian, il n’y a pas d’évidence qui vienne étayer son existence physique.
Donc le taï-chi n’est pas vraiment un « truc de tueur », loin de là. Ce qui peut éventuellement tuer dans le taï-chi n’est semble-t-il pas le taï-chi, mais les coups normaux sous le drap du symbole.