L’humain a une forte tendance à voir des liens causaux directs entre les choses qu’il aime voir liées. Les linguistes parlent à ce propos de Post Hoc ergo propter hoc – « juste après, donc conséquence de ». En zététique, nous préférons parler du plus mémorable effet atchoum : imaginons la tête de l’individu qui habitant Toulouse le 21 septembre 2001, éternue à 10h17, relève son nez humide et voit l’usine AZF et ses alentours soufflés par l’explosion. Conclure à un lien de cause à effet entre l’éternuement et l’explosion est un post hoc ergo propter hoc. Si ridicule que cela paraisse, nous faisons un certain nombre d’effets Atchoum dans nos actes thérapeutiques. Le leurre consiste en ce que huit à neuf pathologies sur dix affectant l’humain disparaissent spontanément, quoi que nous fassions, au bout d’un certain temps. Faire une danse de la pluie, recevoir des passes magnétiques ou se faire faire un lavement, et guérir tout de suite après est extrêmement convaincant à première vue. Comprenons ainsi qu’un rhume, par exemple, non traité dure sept jours, et qu’un rhume traité par les élixirs de Bach dure… une semaine. Dans le premier cas, on attribuera la guérison à sa propre capacité curative. Dans le second, à Edward Bach. À tort (tiré de Monvoisin, Les Fleurs de Bach, enquête au pays des élixirs, Book-e-book.com 2008).
Le post hoc est un sous-ensemble de l’effet Cigogne, c’est-à-dire de toutes les confusions entre corrélation et causalité.
Voici quelques exemples pédagogiques utilisés dans nos cours.
- Extrait d’Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet – extrait dans lequel la petite Amélie prend des photos, et un méchant voisin lui fait croire que l’accident de voiture qui se produit est sa faute. (Nous n’avons pas les droits de cette vidéo).
- Publicité Carlsberg :
- Post Hoc Pape / viande de cheval
Richard Monvoisin, Les fleurs de Bach, enquête au pays des élixirs