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Sélection commentée de ressources sur la notion de genre

La notion de genre* fait son apparition dans les programmes de Première dès la rentrée 2011. On pourra trouver de très nombreux documents de qualité sur Internet, mais un peu éparpillés. Alors, pour faciliter un peu la tâche aux enseignants de lycée qui souhaiteraient en savoir plus, mais aussi à tous ceux et celles qui aimeraient pouvoir se faire un avis sur ce qu’ils entendent à ce sujet depuis quelques temps, voici une sélection de ressources simples d’accès. J’ai fait un petit mélange de références théoriques et de documents plus concrets, pouvant donner des pistes de réflexion ou des idées de travaux pratiques.

* Ces derniers temps, les médias se sont emparés de cette notion et en ont souvent donné des définitions au mieux imprécises, au pire fantaisistes. Une petite précision sur le sens de ce mot peut donc s’avérer utile pour éviter tout malentendu. Voici une définition du genre donnée par l’historienne Irène Jami (extrait de l’émission La Fabrique de l’Histoire du 9 septembre 2011) :


Typographie

Dans tout le texte, Femmes et Hommes désigneront les groupes sociaux, tandis que femmes et hommes désigneront les personnes à l’identité sexuelle marquée.

CorteX_Image_pourquoi_je_suis_feministe_par_un_garsAvant-propos

Je m’intéresse au genre et j’essaie de comprendre comment il se construit parce qu’il est à l’origine de la discrimination séculaire des Femmes. Je tiens cependant à préciser que ce qui suit n’est pas un réquisitoire contre les hommes : il s’agit seulement de mettre en évidence les rouages d’un système qui mène à l’oppression de la moitié de l’humanité. D’ailleurs, les études réalisées  sur ce sujet démontrent que les Femmes comme les Hommes sont susceptibles d’avoir des comportements genrés, en tant que parents, enseignant-e-s, publicitaires, auteur-e-s, etc. (voir les ressources de la partie Comment se construit le genre).
Les références qui suivent sont presque toutes produites par des femmes qui se revendiquent féministes. Ceci suffit hélas trop souvent à les discréditer avant même de les avoir lues ou écoutées, tant les féministes ont la réputation d’être agressives. Je ne condamne pas cette agressivité, car je comprends l’agacement du groupe social Femme (dont je fais partie) à vivre ces discriminations au quotidien. Je pense par contre que dans un contexte éducatif, il est préférable d’éviter l’agressivité et de garder la virulence tout en privilégiant un ton doux. Cela évite les résolutions hâtives de dissonance cognitive. Je n’ai donc choisi ici que des ressources dont le ton est doux, sauf mention contraire.
Ceci dit, si les Femmes sont les plus touchées par une construction sociale genrée, le genre masculin n’est pas non plus de tout repos : naître avec un pénis contraint souvent à assumer la responsabilité financière de son foyer, à passer plus de temps avec ses collègues de travail qu’avec ses enfants, à toujours se montrer fort, à prendre des risques pour montrer qu’on n’a pas peur, etc. C’est ce que décrit l’auteur de la BD Pourquoi je suis féministe, par un gars, en libre accès sur le site des Renseignements généreux. Cette brochure est parfois un peu caricaturale, mais elle est particulièrement facile d’accès.
Les documents sont répartis de la manière suivante.

Ressources théoriques – Les Hommes et les Femmes sont-ils naturellement différents ?

Notion de sexe biologique

Du point de vue biologique, le sexe désigne le sexe femelle ou le sexe mâle. Il est désigné administrativement dès la naissance et permet de diviser la population en deux groupes : les filles et les garçons. Tout le monde sait ou semble savoir ce qu’est biologiquement une fille ou un garçon et cette notion est très rarement questionnée. CorteX_jaquette_ni_homme_ni_femmePourtant, cette catégorisation n’est pas universelle : certaines personnes naissent avec ce qu’on peut appeler des « variations du développement sexuel », certains individus possédant à la fois des organes génitaux mâles et femelles, d’autres ayant un pénis et de la poitrine, d’autres naissant avec un vagin mais se « virilisant » à la puberté, etc. Les estimations varient mais, pour donner un ordre de grandeur, environ 1 personne sur 4500 est dite intersexe. L’ouvrage Ni homme, ni femme de Julien Picquart, destiné à un large public, fait le point sur de nombreuses questions autour de l’intersexualité. Au passage, il vient bousculer nos représentations et nos certitudes sur la notion de sexe biologique : s’agit-il du sexe chromosomique (un individu mâle possède deux chromosomes XY et un individu femelle deux chromosomes XX), du sexe gonadique (un individu mâle possède des testicules et un individu femelle des ovaires) ou du sexe phénotypique (un individu mâle possède une verge, un individu femelle un vagin, un clitoris et un utérus) ? La plupart du temps, comme ces trois définitions coïncident, il est possible de définir le sexe biologique d’un individu, mais cette définition ne tient plus pour les personnes intersexes. Une anecdote tirée de Ni homme, ni femme (p. 185) pointe du doigt la difficulté d’établir un critère scientifique précis et universellement valable  permettant de faire la distinction homme/femme :

Dans la grèce antique, les athlètes concouraient nus pour que l’on soit bien sûr de leur sexe*. Encore au XXème siècle, les choses n’avaient que peu évolué et jusqu’à la fin des années 1960, l’on se contentait d’examens visuels ou manuels. C’est l’affaire Erika Schinegger qui a changé la donne. En 1966, cette skieuse était sacrée championne du monde. Mais l’année suivante, un test réalisé par le Comité International Olympique (CIO) en vue des JO de Grenoble de 1968 indiquait qu’elle était chromosomiquement mâle : XY et non XX. Erika Schinegger était disqualifiée […] tandis que le CIO décidait de systématiser les tests chromosomiques pour que seules les « vraies femmes » puissent concourir dans la catégorie « femmes ». On signalera au passage que l’on n’a pas fait de test chez les hommes pour démasquer les « faux hommes » […][V]oilà donc le test chromosomique dit « de Barr » généralisé chez les femmes. Mais la technique posa de nombreux problèmes, le moindre n’étant pas qu’une femme peut être XY, qui plus est sans que cela ne change quoi que ce soit à ses capacités sportives. Un nouveau test fut donc mis en place en 1992, un test qui ne se basait plus sur les chromosomes mais sur les gènes. Las ! Le test n’était toujours pas jugé suffisant. Les médecins responsables de sa mise en place n’en étaient pas satisfaits et lors des JO de Sydney en 2000, le CIO décida de suspendre la pratique systématique des tests, jusqu’à ce que l’on en trouve un fiable. Ainsi, le monde sportif est passé, suivant en cela les études médicales, de simples examens anatomiques à des tests chromosomiques, puis génétiques, avant de renoncer devant ce constat qu’établir un test qui détermine rapidement et définitivement le sexe d’une personne s’avère actuellement impossible.

(*) Les athlètes de la Grèce antique concouraient nus, mais il est peu probable que ce soit pour prouver qu’ils sont de sexe masculin. R. Monvoisin et moi en discutons dans une note à la fin de l’article.

Notion de genre

L’existence de personnes intersexes questionne non seulement la notion de sexe biologique, mais aussi l’attitude que nous sommes censés avoir à leur égard. En effet, lorsqu’il est impossible de catégoriser un enfant dans une des cases « mâle » ou « femelle », nos petits réflexes du quotidien peuvent être perturbés : lui offrira-t-on par exemple une poupée ou une voiture télécommandée ? Un vélo rose ou un vélo bleu ? L’imaginera-t-on devenir plutôt infirmière ou plutôt médecin ? Usuellement, nos attitudes et nos attentes dépendent du sexe biologique de la personne à qui on s’adresse et contribuent à une construction sociale d’une « féminité » et d’une « masculinité » qui varie en fonction des époques et des lieux géographiques. Etudier le genre, c’est décrire les rôles et les comportements qui sont attendus des individus en fonction de leur sexe et les mécanismes qui instaurent et propagent cet état de fait.
CorteX_jaquette_cerveau_sexe_pouvoirLa plupart du temps les individus peuvent être classés dans une case « mâle » ou « femelle », quitte à inventer des notions comme « femmelette » ou « garçon manqué » pour incorporer les récalcitrants. On observe alors que certains comportements sont plus adoptés par un sexe que par l’autre : les Garçons sont plus turbulents, les Filles sont plus câlines, les Hommes se repèrent mieux dans l’espace, les Femmes savent s’occuper des enfants, etc. S’il est faux que toutes les femmes sont douces et que tous les hommes sont ambitieux, il existe bien certaines tendances, plus ou moins marquées, spécifiques à chaque sexe. Est-ce le fruit direct de la biologie ? Il semble plutôt que ce soit le fruit d’une habituation lente dès le plus jeune âge, d’une construction sociale : ce qu’on appelle le genre.

Des explications naturelles aux différences entre les Hommes et les Femmes ?

Il est coutume d’opposer des arguments tirés de la préhistoire pour justifier les différences de comportements entre les Hommes et les Femmes. D’autres fois, ce sont les différences entre les cerveaux des Hommes et des Femmes. Le livre Cerveau, sexe et pouvoir de Catherine Vidal et Dorothée Benoit-Browaeys passe en revue de nombreux arguments invoquant la « nature » et s’appuie sur les dernières études scientifiques parues sur le sujet pour démontrer que presque tous ces arguments sont basés sur des idées reçues et… fausses. D’une part, il n’existe pas de points communs significatifs à l’ensemble des cerveaux de femmes (ou d’hommes), et d’autre part, le développement du cerveau est extrêmement conditionné, en permanence, par ses interactions avec l’entourage, ce qui minimise toute explication de type naturaliste. Voici un extrait de La tête au carré (France Inter, 20 septembre 2011, 16’42 à 18’34) où Catherine Vidal explique comment la découverte de la plasticité cérébrale a remis en cause la vision déterministe que l’on pouvait avoir il y a vingt ans encore :

Commentaire ajouté le 6 septembre 2012 – Tout individu est plongé dès sa naissance dans un environnement social, ce qui rend sinon impossible du moins très difficile la distinction entre le rôle des processus biologiques et celui d’une construction sociale dans la différenciation entre les sexes. Nous avions envie d’en savoir plus sur les connaissances actuelles dans ce domaine, nous avons donc mandaté C. Brandner, chercheure  au Laboratoire de Recherche Expérimentale sur le Comportement (Lausanne), pour faire le point sur les connaissances actuelles sur le sujet. Le résultat est .

Autres ressources de Catherine Vidal :

Hommes, femmes : avons-nous le même cerveau ? , Editions Le Pommier, 2007 (Petit ouvrage très accessible à un grand public)
Le cerveau évolue-t-il au cours de la vie ? , Ed. Le Pommier, 2009 (Petit ouvrage grand public sur le plasticité cérébrale, notion clef contre le déterminisme biologique)
Cerveau, sexe et liberté , Ed. Gallimard/ CNRS, 2007 (DVD également très accessible)

Suggestions pédagogiques du CorteX

Le CorteX propose trois démarches pédagogiques pour aborder le sujet :

– le cours Biologie, idéologies, racisme, sexisme – comment monter un cours de biologie à partir des pseudo-sciences, où R. Monvoisin construit un cours sur les pseudo-sciences en biologie et en arrive progressivement à la question du genre ;

– le cours Biologie, essentialisme – Nature, écologisme, sexisme, racisme, spécisme où je déconstruis certaines rhétoriques invoquant « la nature », en particulier les rhétoriques dites essentialistes : ce sont celles qui s’appuient sur les différences physiologiques « naturelles » entre les Hommes et les Femmes pour en déduire l’existence d’une « nature » ou d’une essence différente, c’est-à-dire un ensemble de caractéristiques intellectuelles, affectives ou comportementales qui sont immuables et universelles.

– l’atelier-débat sur la « théorie » du genre, ludique et destiné à un large public, où R. Monvoisin introduit les questions soulevées par les notions de féminin et masculin en partant de matériel essentiellement tiré des médias.

Pourquoi s’échiner à comprendre ce qu’est le genre ?

Cette construction sociale, en assignant arbitrairement des rôles aux individus en fonction de leur sexe, contribue à perpétuer les inégalités Hommes/Femmes. Le texte d’ Yves Bonnardel intitulé De l’appropriation… à l’idée de Nature paru dans les cahiers spécistes n°11 (1994) démontre comment les arguments essentialistes servent à légitimer la domination des Femmes par les Hommes et comment la construction d’un genre féminin et d’un genre masculin assoit cette oppression. Repérer les différences de droits et décrire les mécanismes qui les instaurent et/ou les perpétuent constituent le premier pas pour les faire disparaître.

Comment se construit le genre ?Quelques outils pour (faire) prendre conscience qu’une vigilance permanente est nécessaire.

La construction du genre se fait et se propage dans toute situation où les comportements attendus diffèrent pour les Hommes et les Femmes. Si certaines ressources insistent surtout sur la construction du genre féminin, la société façonne aussi bien les garçons que les filles, en diffusant des modèles genrés dans les manuels scolaires ou la publicité, mais aussi dans le cadre familial ou professionnel.

Outils pédagogiques – Jouets

CorteX_jouets_sexistesMadeleine Labie, institutrice, analyse ses propres pratiques sous l’angle du genre et propose des pistes de réflexion dans la vidéo intitulée Une instit raconte – Pratiques langagières sexuées (sur Télédebout). Elle explique en particulier comment quelques habitudes de langage permettent de tordre le cou à la fameuse règle de grammaire française qui stipule que « le masculin l’emporte sur le féminin ».Catherine Giard, psychologue scolaire, analyse la pratique des enseignant-e-s dans la vidéo La différenciation sexuée en classe (sur Télédebout) et révèle qu’il suffit souvent d’avoir pris conscience de cette différenciation de nos comportements pour y remédier.

Les livres scolaires, la littérature jeunesse, les spectacles jeune public sont également des vecteurs de la construction du genre. Dans la plupart des albums jeunesse, les rôles et les attitudes des personnages féminins et masculins sont très différenciés : activité, extérieur, public pour les garçons ; passivité, intérieur, privé pour les filles. De la même manière, le code couleur rose et bleu dans les magasins de jouets oriente les petites filles vers le maquillage, les robes de princesses, les poupées et les activités ménagères tandis que les garçons sont invités à jouer aux voitures, aux soldats, au ballon, aux pirates etc. C’est le sujet du livre Contre les jouets sexistes, introduction pour non-spécialistes à la question du genre dans les jouets et la littérature jeunesse. On y trouvera des descriptions de séances sur le genre menées en école primaire.
Sylvie Cromer, cofondatrice de l’association Du côté des filles, présente le 7 décembre 2009 les résultats des dernières études lors du colloque « Filles, garçons : une même école ? » et fait le même constat en ce qui concerne les outils pédagogiques :

[dailymotion id=xkxw98]

Un extrait du film The Yes Men de C. Smith, S. Price et D.Ollman (2005) qui relate deux initiatives pleine d’humour :

[dailymotion id=xky3ti]
 
Pour finir, voici un comparatif des catégories proposées aux garçons et au filles sur des sites de jeux en ligne « Les rubriques du genre« .

Musique pour enfants

Les chansons pour enfants peuvent porter un message non-sexiste. Voici la vidéo de jeunes amateur-trice-s du groupe pour enfants ZUT. Merci à Nicolas Gaillard.

[dailymotion id=x1oksy].
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Famille

CorteX_Illustration_drole_de_genreIl existe de nombreuses études sur la répartition des tâches ménagères entre les Hommes et les Femmes. Pour alléger la présentation et pour ouvrir le débat sur la répartition des tâches selon les sexes, je préfère utiliser des extraits du film Drôle de genre de J-M. Carré (à venir) dans lequel les Hommes s’occupent des enfants, de la maison et des problèmes de crêche pendant que les Femmes mènent une vie professionnelle exténuante, sont députées et offrent des sous-vêtements sexy à leurs maris..
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Métier

CorteX_infirmiereLa construction du genre oriente a priori le choix des Hommes ou des Femmes vers des types de métiersCorteX_pompier différents. Isabelle Collet a déjà contribué au CorteX en analysant la situation des métiers de l’informatique dans sa conférence Opératrices de saisie ou hackeuses : la place des femmes dans les métiers des technologies de l’information, ou dans son intervention L’informatique a-t-elle un sexe ?

Publicité

La publicité diffuse une vision très genrée du monde. Dans ces deux publicités de Zalando.fr, les Femmes sont transformées en acheteuses obsessionnelles de chaussure :

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Pour vendre une voiture ou de la lessive, certaines publicités cantonnent la Femme à son rôle de séductrice ou bien l’enferment dans son rôle de ménagère. C’est le sujet de l’exposition de Sylvie Travaglianti, Paysage du sexisme ordinaire.

CorteX_Sylvie_Travaglianti_Paysage_sexisme_ordinaire_DunePlaceLiberteTexte de l’autocollant : « on vous rêve rampante »

 

On pourra voir d’autres photos issues de l’exposition ici et écouter l’analyse de la photographe dans ce reportage de  Télédebout. On aura probablement le plus grand désarroi à trouver ces représentations genrées jusque dans les campagnes de recrutements d’enseignants par l’Education nationale (voir l’article Entraînez-vous ! Analysez la campagne publicitaire « L’éducation nationale recrute«  de Nicolas Gaillard).

Médias

Cette vidéo réalisée par Natacha Henry pour TVE Londres en 2000, Où sont les femmes ?, donne un aperçu de la surreprésentation des Hommes et de l’image des Femmes véhiculée dans les médias. Monique Perrot-Lanaud, Virginie Barré, Isabelle Fougère, Isabelle Germain, à l’époque toutes les quatre membres de l’Association des Femmes Journalistes, présentent chacune un petit document révélateur de la (petite) place accordée aux Femmes dans les médias. Cela peut donc aussi donner des idées de travaux pratiques.

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On pourra aussi aller faire un tour sur l’analyse coopérative de l’article A décortiquer – Crise du masculin, Le Monde, 7 Mars 2011 où l’auteur prétend expliquer la crise économique de 2008 par le fait que les responsables économiques sont des Hommes.  

Répartition de la parole

Discussion_homme-et-la-femmeC’est peut-être le plus difficile à déconstruire, chez les unes et chez les autres : la répartition de la parole. Les Hommes et les Femmes ne sont égaux ni devant la prise de parole, ni devant le temps de parole, ni devant l’attention portée à ce que dit l’autre, que ce soit en public ou en privé. On pourra découvrir de nombreux mécanismes qui se mettent en place lors d’une assemblée mixte dans la brochure intitulée La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation mise à disposition sur le site des Renseignements Généreux.

Elaboration des connaissances sur le sexe et la sexualité

Le documentaire Le clitoris, ce cher inconnu de Michèle Dominici est notre outil de prédilection sur le sujet. Non seulement la majorité d’entre nous, femmes, hommes ou autres, y apprenons des choses en 2011, mais c’est une manière subtile d’aborder les argumentaires pseudoscientifiques qui jalonnèrent les âges pour placer la Femme dans un ordre inférieur à l’Homme, et lui conférer une « nature » maternelle, une « essence » soumise. Voici le montage réalisé par Richard Monvoisin que nous utilisons en cours :

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 Vie quotidienne


CorteX_Vie-de-Meuf-le-sexisme-ordinaire-illustreAu travail, dans la rue, chez le médecin, en recherche d’emploi, en famille, en couple, enceinte, célibataire, etc. Les Femmes sont confrontées quotidiennement au sexisme ordinaire qui les maintient dans leur rôle de Femmes. L’association Osez le féminisme, pour faire prendre conscience de l’ampleur du phénomène, a ouvert en juillet 2010 un blog qui donne la parole à toutes celles et tous ceux qui veulent partager une expérience sexiste et vie de meuf.com recense aujourd’hui une multitude de témoignages. Certaines situations ont été mises en scènes dans de courtes vidéos : la « drague », les poils, le poids du « Madame », etc. Je les signale parce que certaines d’entre elles apportent un éclairage intéressant sur la question, mais le ton est plutôt dur. Quant au livre Vie de meuf – Le sexisme ordinaire illustré, c’est un outil conçu pour pointer du doigt les inégalités, dans le même esprit que le site, c’est-à-dire avec un côté ludique. Organisé par thèmes et agrémenté de dates, de citations et de quizz, il tente d’expliquer sans agressivité d’où viennent les inégalités et ce qu’elles signifient pour les femmes..

Morale et politique

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L’inquiétude est grande pour les milieux conservateurs de voir les grandes catégories type Homme / Femme se diluer dans la question du genre. La réflexion peut aisément être lancée avec les affiches de campagne 2012 contre la théorie du genre réalisée par Christine Boutin et le Parti Chrétien-Démocrate (PCD).

Il faut noter que c’est l’un des rares cas en France où une opposition à des faits scientifiques devient un enjeu de campagne

Extraits radio

Le genre peut-il s’opposer au sexe ?, avec Jean-Claude Ameisen, Pierre-Henri Gouyon, Priscille Touraille et Thierry Hoquet, dans « Science Publique » sur France Culture (14 octobre 2011) :

– Catherine Vidal et Eric Fassin dans La tête au carré (20 septembre 2011) :

– Irène Jami dans La Fabrique de l’Histoire (9 septembre 2011) :

Emissions de radio

Sur Grenoble

Cas libre: émission de radio libre antenne au ton doux et très accessible sur les questions des corps, des amours, des sexualités « sans tabou ni jugement ». En direct tous les jeudis, de 20h à 21h sur Radio Kaléidoscope 97 FM (Grenoble) et téléchargeable sur Internet.

Dégenrée : émission de radio au ton plus raide, revendiquée « meufs-gouines-trans », bourrée d’infos mais au style parfois rédhibitoire. De 18h30 à 20h les 2ème et 4ème mercredis du mois (rediffusion les lundis suivants à 19h) sur Radio Kaléidoscope 97 FM (Grenoble). On pourra écouter ou télécharger d’anciennes émissions en ligne. Contact :  degenree[AT]pimienta[POINT]orgission féministe les deuxième et quatr

Sur Paris

Femmes libres : émission créée en 1986 et emmenée par Nelly sur Radio libertaire  le mercredi, de 18 h 30 à 20 h 30. Ton doux. Podcastable.

Sur Marseille

Le complot des cagoles : émission tous les 1ers mercredis du mois sur la radio militante marseillaise Radio Galère (88.4 FM) portée par le Collectif des Pétroleuses.

Sites internet

– Sexisme, féminisme – Les Renseignements généreux

– Genre et pédagogie – Télédebout

– Sexisme – Vie de meuf

– Féminisme, sexisme – Osez le féminisme

Femmes et mathématiques

– Histoire – Mnémosyne (pour le développement de l’histoire des femmes et du genre)

– Hystoire – SIEFAR (Société étudiant les femmes, du Moyen Age à la Révolution française)

Associations et collectifs d’éducation populaire sur le genre

Sur Grenoble

Virus 36 : développe des outils de pédagogie active pour « construire du collectif ». Virus36 accompagne des associations aussi bien dans leur structuration interne (fonctionnement, réunions, prise de décision…) que dans l’organisation d’évènement publics (débats, forums, diagnostics…).Contact

Sur Montpellier

Les cafés du genre :Françoise Mariotti anime depuis 6 ans des rencontres/débats mixtes sur le thème du genre. Elles ont lieu les 2ème Mardis de chaque mois, au Martin’s club – 8 rue de la monnaie – de 18h30 à 20h.
Entrée : 2euros + consommation.

Sur Reims

Les Désobéissantes : cette association féministe propose une lettre d’information gratuite sur les études sur le genre, l’égalité femmes/hommes, les personnes LGBT (Lesbienne-Gay-Bi-Trans) et la laïcité. Elle organise aussi des conférences-débats, ateliers, projections, etc. 

Le CorteX est également disponible pour monter des ateliers de sensibilisation ou de formation continue, en particulier à Grenoble, Montpellier et Marseille.

Si une information n’était plus valable ou si vous connaissez d’autres initiatives, contactez-nous !

Guillemette Reviron (avec quelques morceaux de Richard Monvoisin)

NB – Pourquoi les athlètes de la Grèce antique concouraient-ils nus ?

En relisant cet article, Richard m’a donné une autre raison que celle d’un test de masculinité. Voici notre échange sur le sujet :

RM – Je crois que c’est l’histoire de Kallipateira qui se planque et se travestit pour voir son fils en cachette aux JO (vers – 400 ? A vérifier) ; si ma mémoire est bonne, on faisait défiler et courir les athlètes nus plus pour virer les femmes des stades que pour estampiller les garçons.

GR – Bien vu, la raison invoquée n’est pas la bonne, mais vérification faite, ce n’est pas non plus à cause de l’histoire de Kallipateira, qui a plutôt eu pour conséquence la vérification du sexe des entraîneurs, puisque Kallipateira s’était fait passer pour l’entraîneur de son fils. Pour expliquer la nudité des athlètes, les historiens évoquent plutôt la commodité – pour éviter que les athlètes ne se prennent les pieds dans leur pagne -, un hommage à l’harmonie corporelle ou encore un gage de sincérité – nu, il est plus difficile de tricher (plus de détails ici).

RM – J’ai lu de mon côté que la nudité complète était obligatoire lors des Jeux Panhélléniques, sauf pour les courses de chariot. Je m’en réjouis pour eux 🙂

Associations d’éducation populaire

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Science et religion, dans Anges et démons de Ron Howard (2009)

Voici le montage d’extraits du film Anges et démons, sorti en 2009, qui aborde la dualité science et religion et leur « nécessaire » réconciliation.


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La dualité « science et religion » représente un véritable terreau pour les intrusions spiritualistes en sciences, comme dans le cas de l’Intelligent Design.

Cet extrait peut être exploité comme une bonne entrée en matière pour parler d’épistémologie. On utilisera à profit les interviews vidéos de Guillaume Lecointre sur ce sujet : Biologie, épistémologie – entrevue avec Guillaume Lecointre.

Pour creuser un peu plus, on peut aussi se servir

N’hésitez pas à soumettre vos idées, vos commentaires : écrivez-nous !

Et retrouvez ici l’ensemble des ressources Vulgarisation, médias – représentations fausses dans les films et les fictions

N.G.

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Mode d'emploi – monter un atelier Zététique en Collège/ Lycée

L’objectif du CorteX est de fournir de la ressource pédagogique pour tout enseignant qui souhaiterait développer l’esprit critique de ses élèves ou étudiants. Alors à chaque nouvelle initiative qui voit la jour, faire un petit topo s’impose.
Voici la description d’ateliers en 2011 :
Atelier zététique au Collège Lycée Elitaire pour Tous (CLEPT) de Grenoble, par Richard Monvoisin

Atelier Physique-Chimie et Esprit critique au collège Stéphane Mallarmé, à Marseille, par Denis Caroti
Atelier Zététique au collège Champollion à Grenoble, par Nicolas Gaillard


Atelier zététique au Collège Lycée Elitaire pour Tous (CLEPT) de Grenoble, par Richard Monvoisin

CorteX_CLEPT

Voici comment, à partir d’une présentation Zététique & autodéfense intellectuelle le 21 avril 2011 au Collège Lycée Elitaire pour Tous (CLEPT) de Grenoble, j’ai créé un atelier Zététique pour les Terminales. Je suis d’autant plus ravi d’y apporter le savoir-faire du CorteX que le CLEPT est une structure en grave danger de fermeture.
 
Le CLEPT, sous l’impulsion pédagogique tout à fait novatrice de son équipe*, accueille des élèves dits « raccrocheurs », c’est-à-dire des élèves ayant décroché du système classique et souhaitant tout de même rattraper le cursus. Parmi toute une gamme de méthodes, l’une d’elle consiste à élargir les possibilités de rapports pédagogiques non-évaluant pour des élèves malmenés habituellement. Aussi des professionnels sont-ils conviés et, accompagnés d’enseignants du CLEPT proposent une transmission de savoir non sanctionnée par une note.

Le contexte : une classe de 15 terminales de diverses sections, en début d’année, et deux enseignantes, l’une de SVT (Elisabeth David), l’autre de philosophie (Emmanuelle Rozier)*.

Qu’ai-je proposé ? J’ai fait un exposé simple de la zététique, des enjeux, des rapports entre science et croyance, science et foi, science et idéologie, puis j’ai expliqué cette démarche universelle qui consiste à vérifier la source de l’information qui nous est délivrée. J’ai alors donné un exemple factuel de méthode appliquée à un support « paranormalisant » (car l’accroche est vite faite, quel que soit le public). Il s’agissait en l’occurrence de l’affaire de la momie Ötzi et de la présumée malédiction qui frappe ceux qui l’approchent.

Pourquoi ce choix ?

  • D’une part parce que TF1 proposa en 2007 une séquence lors de l’émission « Les 30 histoires les plus mystérieuses » qui regroupe un incroyable nombre de biais et de malfaçons journalistiques (voir ici).
Pis, TF1 lors de son Journal Télévisé de 20h du 16 mai 2005 consacra quelques minutes à cette « malédiction » dans des termes pratiquement similaires et ne laissant aucune part à l’analyse critique (PPDA se trompe même dans sa référence littéraire).
[dailymotion id=x5umt4]
  • D’autre part parce qu’il s’agit d’un sujet que je connais bien pour m’y être consacré en 2005 avec mon ami François Blaire. Je peux donc répondre à un certain nombre de questions sur la momie. Je pus surtout avec les élèves illustrer quelques manufactures journalistiques grossières.

Enfin, j’en vins à mon propos : leur proposer une enquète complète, de toutes pièces, sur un sujet du même genre : le Triangle de la Burle, ce fameux triangle « des Bermudes » des cévennes et ses fameux accidents d’avion.

Vrai ? Pas vrai ? Sources d’information, témoignages, livres, nous avons scanné la séquence qui porte sur le Triangle dans l’émission « Les 30 histoires les plus mystérieuses« .

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=-Be2xbhatzo]

Nous avons 7 séances programmées.

La première sert à les envoyer à la recherche d’informations. La deuxième devrait normalement servir à repartir avec méthode, et aller fouiller les informations de manière quasi-enquêtrice.

Je vous tiendrai informé des résultats et du rendu de l’expérience – qui devrait en tout état de cause être présenté en public courant novembre 2011.

A votre disposition pour toute question.

Richard Monvoisin

* L’équipe en question est emmenée par Dominique Bocher, Marie-Cécile Bloch et Bernard Gerde. Je tiens à remercier tout particulièrement Thomas Antoine, professeur d’Education Physique et Sportive, ainsi qu’Elisabeth David et Emmanuelle Rozier qui m’accompagnent hardiment dans cet atelier.



 

Atelier Physique-Chimie et Esprit critique au collège Stéphane Mallarmé, à Marseille, par Denis Caroti

La tâche est rude : parler de sciences physiques et chimiques à des élèves de 15 ans, en rupture scolaire pour la plupart, placés (avec leur accord) dans une classe spécifique pour bénéficier d’une alternance stages-cours au collège et dont la motivation pour ces derniers n’est pas toujours au rendez-vous, loin de là.

Cette classe de 3ème regroupe une vingtaine d’élèves, et se rapproche de ce que certains connaissent sous le nom de 3ème insertion.CorteX_loupe

Je les vois toutes les semaines, 1h en demi-groupe, en alternant le premier et le second d’un lundi à l’autre.

De ce profil particulier auquel je n’ai jamais été habitué, il fallait faire les choses autrement. Parler de physique-chimie je sais faire en principe c’est mon boulot mais centrer mon enseignement autour de l’esprit critique avec des élèves en décrochage scolaire, ça, c’est tout nouveau. J’ai donc décidé de semer quelques graines de sciences et d’esprit critique dans leurs cours. Comment ? C’est que je vais tenter de décrire ici.

Entrée en matière

L’idée de ces cours est simple : enseigner les sciences physiques sous un jour différent, sans lien direct avec les programmes de 3ème tout en suivant une ligne directrice « officielle », et en ayant pour objectif de former l’esprit critique des élèves.

Dans ce premier rendez-vous, j’ai donc commencé par présenter aux élèves l’objectif de cette année : faire des sciences, faire la chimie, de la physique avec plaisir et surtout en rendant cet enseignement utile pour eux. Rappel : pour eux qui n’en feront certainement jamais plus, de physique et de chimie…

Ensuite, nous avons discuté du sens de l’expression « esprit critique ». Oui, préciser ce genre de choses n’est pas inutile puisqu’aucun n’a pu me dire exactement de quoi il était question. « La critique monsieur, c’est quand on dit que c’est pas bien » fut sans doute la phrase la plus proche du sens réel.

Après quelques explications et exemples de critiques positives, nous sommes parvenus à une ‘définition’ simple : faire preuve d’esprit critique = être capable de distinguer le plutôt vrai du plutôt faux, donner et faire son avis en connaissance de cause.

Mise en application

Pour mettre en application concrètement ce premier travail sur le sens des mots, j’ai proposé de visionner cette vidéo :

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…qui souleva bien des réactions telles que « Je le savais, j’avais déjà vu un truc sur ça » ou « C‘est dingue ce que ça peut faire les ondes« .

Puis j’ai tout de suite enchaîné par celle-ci :

[dailymotion id=xl8o5c]

… qui suscita elle aussi de vives réactions, différentes néanmoins : « Ahhh, c’est un blague monsieur !! » ou « C’est truqué, ça se voit !« 

Ces réflexions m’ont permis d’enchaîner avec une question simple : pourquoi pensez-vous que la seconde est truquée et pas la première ? Les élèves, étonnés, ont pu alors revoir la première vidéo et mettre en doute de sa véracité. Pourtant, toujours pas d’unanimité.

Mais comment trancher ? Je n’ai pas eu à attendre longtemps pour entendre « Il faut le refaire monsieur ! » L’occasion pour moi d’insister sur le rôle de l’expérience en sciences.

Et voilà comment nous nous sommes retrouvés, lors de la deuxième séance, à apporter bananes et graines de maïs au collège Stéphane Mallarmé…

La suite, bientôt.

Denis Caroti
Pour me contacter : caroti@cortecs.org

 



 

Atelier Zététique au collège Champollion à Grenoble, par Nicolas Gaillard

La 1ère séance de l’atelier Atelier Science, zététique et esprit critique s’est déroulée avec un groupe d’une dizaine d’élève de 4ème du collège Champollion le 19 septembre 2011.

Première difficulté : le contexte. L’atelier est proposé ponctuellement pour l’instant. Il n’y a pas forcement de continuité dans les séances avec ce groupe ou un autre. Cela m’oblige à élaborer des contenus uniques d’une heure, qui doivent se suffire pour une première approche de l’esprit critique. L’idée générale est de proposer une séquence stimulante, basée sur la zététique, pour introduire la démarche scientifique.

J’ai donc commencé par une présentation de la zététique, les domaines mystérieux, paranormaux ou étranges, et les enjeux d’une pensée critique sur le monde qui nous entoure. J’ai profité des échanges avec et entre les élèves pour insister sur l’intérêt d’apprendre à se forger sa propre opinion face à ce qui nous surprend.
J’ai pu ensuite exposer quelques exemples d’outillages critiques, choisis parmi les plus ludiques (effet paillasson, effet canard de bain, par exemple.)
Deuxième difficulté : la présentation un peu magistrale de la démarche et des outils est apparue obscure  sans exemple concret et immédiat.
Je suis donc passé plus rapidement que prévu sur cette partie pour présenter un exemple concret : le monstre du Loch Ness.
altAprès une courte vidéo de présentation de la créature du Loch Ness, nous avons abordé les questions que pose ce phénomène. Et là, troisième difficulté : il m’a fallu un peu d’énergie pour dépasser les idées reçues et les explications farfelues sur ce sujet qui remportaient l’adhésion d’une majorité !
Finalement, en pointant l’origine des affirmations, j’ai pu (enfin) susciter l’intérêt à vérifier les « preuves » .alt
Les élèves ont donc pu me questionner ensuite sur la validité des témoignages et des documents (photos et vidéos) pour finalement découvrir des extraits vidéo de démystification, notamment sur le fameux cliché de 1934. Nous avons conclu sur l’importance de la vérification des sources.
Fort de cette expérience, j’ai construit différemment la deuxième séance (le 22 septembre, avec le même groupe) en inversant les supports. Plutôt que de parler de l’esprit critique et de la démarche scientifique illustrés avec des exemples « étranges », j’ai préféré plutôt faire l’inverse : présenter des phénomènes étranges avec la démarche scientifique en filigrane.
J’ai procédé par mystification/démystification. altJ’ai présenté quelques tours de prestidigitations, comme des divinations ou de la télépathie, suggérant mes pouvoirs paranormaux. Je leur ai ensuite proposé de tester mon affirmation « j’ai des pouvoirs ».
Les élèves ont formulé des hypothèses et les ont testées en faisant varier les paramètres de mes tours.

J’ai ensuite repris le déroulé de la séance pour leur montrer qu’ils avaient simplement mis en action les bases d’un protocole scientifique.

Observation du phénomène = hypothèse d’explication provisoire = expérimentation = conclusion et formulation d’une autre hypothèse, jusqu’à la découverte de l’explication.

J’ai mêm pu aborder avec eux la notion du rasoir d’Occam et l’intérêt de privilégier d’abord les hypothèses les moins « coûteuses ».

Les séances suivantes ont été consacrées au décorticage de vidéos de fantômes sur internet.
Ce support a été particulièrement apprécié par les élèves, habitués à recevoir ce genre de vidéos sur les réseaux sociaux, sans aucune prise de recul. Le principe était de regarder une vidéo, de faire des hypothèses rationnelles et enfin de découvrir l’explication.

3 catégories distinctes de vidéos de fantômes se sont révélées :
1/ Des trucages vidéos – souvent issus de publicités virales
2/ Une explication rationnelle du phénomène
3/ Les mises en scène – volontairement par des personnes pour faire croire au phénomène.
Pour finir, le groupe a lui-même réalisé une vidéo de chacune des catégories.

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Réalisé avec 2 bouts de ficelle, ce TP permet de se familiariser avec les 3 catégories pour mieux les repérer dans le futur, seul devant son ordinateur au fond de sa chambre !

Nicolas Gaillard

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Atelier Science, zététique et esprit critique au collège Champollion, Grenoble, par Nicolas Gaillard

altSous l’impulsion de leur (super) C.P.E, Sandra GIUPPONI, des élèves de 4eme du collège Champollion de Grenoble vont bénéficier d’un atelier Science, zététique et esprit critique. Ça commence lundi 19 septembre 2011 pour une séance de présentation de la zététique et quelques autres dates sont envisagées pour continuer.

 


 

Cet atelier a pour but de mobiliser des compétences critiques sur des sujets « bizarres », donc pédagogiquement stimulants, afin de construire un outillage scientifique de recherche des données chez des élèves souvent submergés par un flux permanent d’information.
CorteX_Affiche_tous_au_larzac

16 septembre 2011, Montpellier – Avant-première du documentaire Tous au Larzac

CorteX_Affiche_tous_au_larzacAvant-première du documentaire Tous au Larzac, de Christian Rouaud suivie d’un débat avec le réalisateur et des paysans du Larzac.
Un film qui devrait amener de l’eau à notre Projet Histoire des luttes – Les luttes paysannes.

Lieu : cinéma Diagonal, Montpellier
Horaire : le 16 Octobre 2011 à 19h45


Résumé – Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José… sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres.
Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux.
Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment: jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l’ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naitront dans toute la France… Dix ans de résistance, d’intelligence collective et de solidarité, qui les porteront vers la victoire.
Plus que jamais le Larzac est vivant !

CorteX_Les-mondes-darwiniens-L-evolution

Réédition de Les mondes darwiniens. L’évolution de l’évolution, Matériologiques

CorteX_Les-mondes-darwiniens-L-evolutionVous vous rappelez de la naissance des éditions Matériologiques, en février 2011 ?
(Voir Les éditions Matériologiques ont vu le jour).
Voici le dernier né de leurs ouvrages : la réédition de  Les mondes darwiniens. L’évolution de l’évolution par Thomas Heams, Philippe Huneman, Guillaume Lecointre et Marc Silberstein (dir.)
Faisons-le savoir autour de nous ! Car comme ils le disent eux-mêmes, « faire connaître notre existence et notre projet éditorial est d’une importance cruciale pour la pérennité de notre activité ».

 

 

La théorie darwinienne de l’évolution reste le paradigme dominant de la biologie et de la paléontologie. Elle prouve sa fécondité et sa puissance explicative dans de très nombreux domaines. Pourtant, dans cet ouvrage, pas question d’un fétichisme de Darwin, mais d’un examen attentif du domaine de validité épistémologique et expérimental des idées du savant naturaliste. Ainsi, ce livre expose leurs multiples ramifications en sciences de la vie, en sciences humaines et en philosophie. A cette fin, une cinquantaine d’auteurs explorent les grandes notions qui irriguent les sciences de l’évolution, ainsi que de très nombreux chantiers des savoirs biologiques contemporains, puis considèrent les tentatives d’exportation du mode de pensée darwinien à propos de problématiques autrefois hors de son champ d’action (éthique, psychologie, économie, etc.). Les questions du créationnisme et de l’enseignement viennent clore ce volume.
 
Edition revue et augmentée (1576 pages) d’un ouvrage paru en 2009 et depuis lors épuisé. Un ensemble de liens hypertextuels permet d’accéder à plus de 2300 sites, correspondant à un vaste répertoire de références bibliographiques (soit en tant que ressources gratuites, soit comme points d’accès à un résumé) ou encore de compléments informatifs sur des personnes, des techniques, des théories, etc.
 

Livre électronique format PDF, 17×24 cm, 1576 pages, 39 euros. Pour le commander, merci de cliquer ici.

Note : au CorteX, nous ne l’avons pas encore lu.

CorteX_Difference_pay

Matériel pédagogique – Qu'est-ce que le genre ?

L’entrée du genre dans les programmes de Première L et ES au mois de septembre n’est pas passée inaperçue et fut l’occasion de relancer le débat médiatique sur la question : « qu’est-ce qu’être Homme ou Femme ? ». Le CorteX a saisi l’occasion de revenir sur ce sujet complexe.


Les progrès récents des sciences, en particulier en biologie et en sociologie, ne permettent plus d’affirmer que l’on naît Femme ou Homme : sans nier les différences biologiques entre les individu-e-s, ils démontrent que les différences entre deux personnes de sexes différents sont le fruit d’un processus de construction sociale, bien plus que celui d’un déterminisme « naturel ». Pourtant, les réactions médiatiques furent particulièrement vives et parfois même fantaisistes : la « théorie » du genre fut qualifiée de théorie militante féministe et homosexuelle et sans aucun fondement scientifique ; certains l’accusèrent de nier toutes différences biologiques entre hommes et femmes ; on entendit même que les défenseurs de la « théorie » du genre défendaient également la pédophilie et la zoophilie. Devant ce déferlement de fausses informations, des historien-ne-s, des sociologues, des neurobiologistes, etc. ont tenté de rectifier les choses sur les ondes ou les plateaux de télévisions, nous offrant ainsi du matériel pédagogique de qualité. Le CorteX s’en est emparé et met à disposition : 

Si vous produisez aussi du matériel ou si vous animez des ateliers sur le genre, écrivez-nous ! 

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Effet Puits

Les vertus de l’imprécision : plus un discours est vague et creux, plus on sera tenté de le trouver profond et persuasif.


« L’interprétation doit être preste pour satisfaire à l’entreprêt. De ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parle que du père au pire » (J. Lacan, Télévision, 1974, p. 77)

 
Pour H.Broch, l’effet puits offre une succession de phrases creuses qui peuvent être acceptées comme foncièrement vraies par toute personne car celle-ci y ajoutera elle-même les circonstances qui, seules, en font des phrases ayant un sens.

L’effet puits (ou phrase puits) est cette sensation vertigineuse que l’individu non averti ressentira devant un texte ou un discours constellé de mots chargés affectivement (effet Impact) parfois pris dans des sens très différents de leur sens scientifique (effet paillasson), mais dont l’accumulation donne au texte ou au propos une facture soit totalement nébuleuse mais séduisante, soit ayant l’air très documentée, très « calée » (argument d’autorité) alors que, prise tronçon par tronçon, chaque partie n’a pas forcément de sens.

L’effet puits désigne ainsi la vacuité, souhaitée ou non, derrière un discours pompeux saupoudré de mots à effet impact ou de termes abscons.

On le trouve par exemple fréquemment dans les discours politiques, à tel point que des générateurs de langue de bois proposent d’en créer en ligne : « Considérant la conjoncture actuelle, il est nécessaire de prendre en compte chacune des problématiques déjà en notre possession, afin de pouvoir prendre les mesures indispensables pour y répondre pertinemment. »

Autre exemple tiré du site du CorteX« La place des femmes dans l’économie est un sujet au cœur du débat public ». Le Monde 7/03/11.

L’effet puits favorise également l’appropriation personnelle de ce discours par l’auditeur, qui aura tendance à s’y reconnaître (c’est par exemple le cas des prédictions astrologiques). Nous faisons cependant un distinctif entre le caractère creux de l’effet puits et le caractère appropriable par tous, un mécanisme psychologique appelé effet Barnum ou effet Forer.

 Des doctorants-moniteurs ont réalisé un Zétéclip sur l’effet Puits.

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Voir aussi cet exemple pour réaliser un test mettant en évidence l’effet puits et/ou Forer.

Ci-dessous, quelques exemples glanés de-ci de-là.

  • Du sociologue Dominique Cardon, auteur d’une tribune dans « M le magazine du Monde » sur la domination des chats, bien plus nombreux que les chiens sur Internet.

« C’est en bordure du trop proche que s’est ouvert l’espace de théâtralisation de soi dans lequel les internautes se montrent, se moquent, partagent, rigolent et s’indignent. Sans doute le chat est-il pour cela l’emblème du désir expressif qu’ils projettent sur le Web : courir sur les toits, mais toujours retomber sur ses pattes ».  (Merci au Canard enchaîné du 10 août 2016)

Du philosophe Bernard Stiegler, dans l’émission La tête au carré, sur France Inter – diffusée le 7 juin 2011 et rediffusée le 27 octobre 2011.

« Je pense que nous sommes rentrés dans la société addictogène. Il n’a échappé à personne qu’il y a des parfums qui s’appellent « addict », qu’il y a des jus de fruits qui s’appellent « addict ». Moi-même, j’ai recensé 51 marques « addict » sur Paris uniquement. Qu’est-ce que la société addictive ? Qu’est-ce que l’addiction dans ce contexte là ? Je soutiens personnellement, mais tout le monde n’a pas ce point de vue, la société addictive c’est une société dominée par la pulsion. Évidemment, l’addiction est une dépendance, mais toutes les dépendances ne sont pas des addictions, par exemple, quand on aime quelqu’un, on est dépendant de la personne qu’on aime, et cette dépendance est une bonne chose. Mais ce que je crois, c’est qu’il y a addiction lorsqu’il y a une dépendance qui produit ce que j’appelle après Gilbert Simondon, un philosophe français, de la « désindividuation ». C’est à dire qu’au lieu de m’enrichir de cette dépendance – parce qu’on peut être dépendant, moi, je suis dépendant de la philosophie, c’est mon métier mais j’en ai besoin, je ne peux pas m’en passer – il y a des dépendances qui stérilisent. Et aujourd’hui, les dépendances stérilisantes, se sont généralisées, parce que le marketing en a fait son principal objet de création de marché.(…)

Question auditeur : « Est-ce qu’il y a un lien entre l’addiction et le rituel, et dans ce sens, l’augmentation des addictions n’est-elle pas liée à la baisse des pratiques religieuses ? »

Bernard Stiegler : « Ce qu’il y a derrière cette question des religions ou du rituel d’une façon générale, c’est l’éducation. La religion, c’est une forme d’éducation, une forme absolument respectable d’ailleurs à mes yeux, et je pense que c’est une éducation dans l’investissement précisément. C’est-à-dire que ce soit une religion, que ce soit un rituel, que ce soit l’éducation tout court, ceux qui éduquent et ceux qui sont éduqués sont les acteurs de leurs investissements. C’est-à-dire que ce sont eux… Par exemple, la mère qui s’occupe de son enfant, Donald Winnicott qui a beaucoup parlé de cette relation parle d’ailleurs d’une relation addictive, il emploie le mot « addicted », cette relation, c’est une relation où la mère, en élevant son enfant, s’élève elle-même si je puis dire, où elle s’élève, elle se développe, elle s’enrichit. Toutes les mères et tous les pères aussi bien entendu savent ça. C’est à dire que le bonheur d’éduquer un enfant, c’est de s’apprendre quelque chose à soi-même. Le problème se pose dans notre société là où l’éducation a été remplacée par une ingénierie du marketing qui nous prescrit des modes comportementaux que nous ne produisons pas nous-mêmes et qui donc, ne sont pas des investissements de notre part. Nous sommes dans une société absolument grégaire ».

(nous en avons fait un TP avec mon camarade Julien Lévy ici : Les addictions selon Bernard Stiegler : de la philosophie au rayon promo).

CorteX_EVE

Menaces sur EVE, lieu d'esprit critique – Soutien et pétition

 CorteX_EVELa situation de EVE a empiré : une nouvelle pétition est en ligne ici http://soutenir-eve.org
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Depuis plusieurs années, EVE (Espace Vie Etudiante) accueille un paquet d’événements musicaux, culturels, artistiques ou intellectuels. En 2009, Olivier Royer, le directeur, a mis la salle centrale à disposition du CorteX pour les Midis Critiques Grenoblois qui se déroulèrent dès lors dans ce lieu croisement des trois universités grenobloises. Un accueil tout à fait charmant, modulable, pratique, accueillant, à tel point que les discussions des notes de l’UE Zététique & autodéfense intellectuelle ont lieu à la terrasse d’EVE.
 
Seulement, EVE est menacé !

… Menacé entre autres parce que peu rentable ! Effectivement, la structure est finacièrement déficitaire. Mais est-ce l’objet d’une association culturelle d’être bénéficiaire ? Et si l’on incorpore dans la balance financière le bien public créé, la promotion du travail associatif, la promotion de l’esprit critique et le lien bâti entre les étudiants, alors la balance penche largement vers le positif. ll s’agit, comme bien trop souvent, d’une logique marchande contre une logique de bien public. Le plus ennuyeux est probablement que ce combat du pot de terre contre le pot de fer est orchestré par les plus hauts représentants d’une université – dont l’objet est, rappelons-le, « la production, la conservation et la transmission de différents domaines de la connaissance« .

Alors ? Deux postes salariés sont arrivés à échéance. Mi-juillet, on apprend que l’université proroge de six mois la mise à mort de la structure. « Au lieu de deux moix, on va être dans la merde pendant six« , dit David Rouquet, trésorier d’Eponyme.

A moins de marchandiser les prestations ? D’ouvrir une cafétaria, d’augmenter le prix du café, de vendre des produits dérivés ? De rendre payants les Midis Critiques ? Sur ce dernier point, jamais de la vie.

C’est un vrai débat de société qui s’ouvre sur ce lieu. Et comme l’écrivirent les 68ards, puis les anti-CPE de 2006 sur les palissades de la Sorbonne, nous n’aurons que ce que nous saurons prendre ». Et ce que nous saurons garder.

CorteX_saurons_prendre

 
Ci-dessous

  • la lettre ouverte d’EVE et de l’association Eponyme
Lettre ouverte aux Universités de Grenoble, à la Communauté d’agglomération Grenobloise, à la mairie de Grenoble, au Conseil Général de l’Isère, au Conseil Régional de Rhône-Alpes, au Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative
 


Mesdames, Messieurs,

 

Par une lettre d’information datant du 15 juin, sur la Délégation de Service Public du bâtiment EVE (Espace Vie Étudiante) liant l’Université Pierre Mendès-France et l’association Éponyme, nous avons pris acte de l’incertitude d’Éponyme concernant la reprise d’activités à EVE pour la rentrée universitaire.
Pour nous, associations des campus universitaires et de la ville de Grenoble, Éponyme est devenue en 7 ans un acteur majeur de la vie étudiante, culturelle et citoyenne sur l’agglomération grenobloise. L’Association a su s’insérer dans un maillage territorial d’acteurs de la vie associative et obtenir la confiance de multiples partenaires, qui légitiment la pertinence de son action envers les étudiants des différents établissements d’enseignements supérieurs, et plus largement envers la jeunesse de l’agglomération. Éponyme a su développer ses services par le biais d’une gestion collégiale et participative. De l’animation à la programmation du lieu, en passant par la définition du projet et son administration, les étudiants bénévoles et les associations sont pleinement intégrés aux processus de décision.  
 
En proposant à la fois un lieu pour réaliser nos projets (concerts, spectacles, conférences, débats, projections, rencontres, repas, animations, jeux, expositions etc.), une mise à disposition de matériel et de salariés pour nous soutenir et nous épauler dans l’organisation et la logistique, l’Espace Vie Étudiante géré par l’association étudiante Éponyme est depuis plusieurs années un soutien indéfectible pour nos projets. Sans cet accompagnement, de nombreux projets aujourd’hui féconds n’auraient pu voir le jour, bien peu de classements citeraient le Campus grenoblois comme étant le plus attractif de France, et bien peu d’étudiants auraient pu s’investir autant dans la vie culturelle, citoyenne et sportive de Grenoble.  
 
A moins de trois mois de la fin de l’actuelle DSP (délégation de service publique, note du CorteX), prévue le 31 aout 2011, la proposition des Universités est de repousser le renouvellement de la DSP au mois de novembre. Or, la mise en place d’un nouveau délégataire impliquera un arrêt total des activités au sein de EVE pendant le premier semestre universitaire, période où les associations ont particulièrement besoin des services mis à disposition par Éponyme (Forum associatif « Fête la rentrée », formations associatives, accompagnements, etc.).  
 
Nous exprimons donc de sérieuses inquiétudes quant à la possibilité, pour nous tous, comme pour Éponyme, de mener à bien nos activités à la prochaine rentrée universitaire. Les atermoiements répétés des Universités risquent bel et bien de mener nos projets dans une impasse.  
 
Nous appelons donc toute personne, physique ou morale (association, institution, étudiant, politique, salarié, partenaire d’Éponyme, usager du lieu ou simple citoyen) à soutenir Éponyme à l’heure où ses activités sont remises en cause.
Nous appelons les Universités de Grenoble à trouver, dans les plus brefs délais, une solution viable pour le maintien des activités dans le bâtiment EVE dès la rentrée prochaine.

 

Le CorteX soutient EVE !

la production (recherche), la conservation (publications et bibliothèques) et la transmission (études supérieures) de différents domaines de la connaissance
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Ateliers zétéclips – Clips critiques à l'usage des enseignants

En 2008 fut créé l’atelier Zétéclips au Centre d’Initiation à l’Enseignement Supérieur (CIES) de Grenoble. L’objectif était de faire plancher des doctorants-moniteurs de toutes disciplines sur la réalisation de clips vidéo illustrant des sophismes, effets, facettes zététiques, erreurs de raisonnement ou misreprésentations en science. Format libre, peu importe les compétences techniques audiovisuelles, le tout est de créer de la ressource pédagogique solide sur le plan scientifique, outillant les enseignants, et en passant un bon moment.
 La saison 2011-2012 démarre, aussi est-ce le temps d’une petite rétrospective, et d’une mise en lumière des travaux réalisés.

 


Les zétéclips : qu’est-ce que c’est ?

Les zétéclips 2009

Zétéclip Effet boule de neige – affaire « piano-man »

Zétéclip Effet Cigogne – la lune rousse

Zétéclip Effet Impact  – le DHMO

Zétéclip Effet Probabilité inversée

Les zétéclips 2010

Zétéclip Effet Puits

Zétéclip Effet Pangloss

Les zétéclips 2011

Zétéclip Effet blouse blanche – les frères Bogdanoff et le CERN

Zétéclip Effet Cigogne – Exemple de Dr House

Les zétéclips 2012


Les zétéclips : qu’est-ce que c’est ?

Nous sommes partis de l’idée que le flux d’information que les étudiants, et particulèrement les élèves reçoivent est majoritairement audiovisuel (télévision, internet, etc…)., et notre expérience nous montre que le support vidéo est facilement captivant dans les cours de pensée critique. La zététique étant une longue suite d’outils critiques aisés à imager, créer des clips « maison » était utile non seulement pour ceux qui les confectionnent, mais aussi pour ceux qui les regarderont. D’une pierre deux coups.

Quant à la charte graphique, très franchement, peu importe ! L’objectif est que les doctorants se fassent plaisir, en produisant un outil aussi rigoureux qu’amusant à regarder.

Note historique : le directeur du CIES de Grenoble de l’époque s’appelait CorteX_Didier_Retour Didier Retour, et c’est lui qui a soutenu le projet, avec ses collègues directes Michelle Vuillet et Régine Herbelles

Didier est brutalement décédé le 10 décembre 2010.

Les zétéclips 2009

  • Zétéclip Effet boule de neige – affaire « piano-man »

réalisé par Florent Cadoux, Thibaut Capron et Fabien Gaud.
[dailymotion id=x8omgr] 

  • Zétéclip Effet Cigogne – la lune rousse

réalisé par Lydia Caro, Bénédicte Poncet et Vivien Robinet.

[dailymotion id=x8omom] 

  • Zétéclip Effet Impact  – le DHMO

réalisé par Adrien Bousseau, Aldric Degorre, Fabien Gaud et Thierry Stein.
[dailymotion id=x8oroy] 

  • Zétéclip Effet Probabilité inversée

réalisé par Yoann Gabillon, Clément Moulin-Frier et Evaggelos Kritsikis.
[dailymotion id=x8uvl5]Description de l’effet

à portée pédagogique« , 2009.

Cet atelier a été primé meilleur projet CIES par les doctorants 2009 (zététiquement parlant, être qualifié de « meilleur » ne dit rien de la qualité intrinsèque – mais ça fait plaisir quand même !).

 

Les zétéclips 2010

  • Zétéclip Effet Puits

réalisé par Cyril Courtessole, Alexandre Porcher, Aurélien Trichet et Rémi Vial.
[dailymotion id=xkpol8] 

  • Zétéclip Effet Pangloss
réalisé par Nicolas Berthier, Axelle Davidas, Cyrille Martin et Marion Sevajol (entièrement réalisée à l’aide du logiciel libre Synfig).

Version longue (12mn37)
[dailymotion id=xdgknh]Version courte (3mn49)
[dailymotion id=xizm8p]Voir l’article Dialogue sur l’effet Pangloss 

Les zétéclips 2011

  • Zétéclip Effet blouse blanche – les frères Bogdanoff et le CERN

Réalisé par Mickaël Bordonaro, Maël Bosson, Thomas Braibant et Samuel Vercraene.
Deux parties de clip à comparer :
1ère partie
[dailymotion id=xkpqw2]2ème partie
[dailymotion id=xkprrc] 

  • Zétéclip Effet Cigogne – Exemple de Dr House

réalisé par Youssef Khoali, Clélia Pech, Matthieu Simonet et Xiaolan Tang,

 Script de la voix off du zététclip effet cigogne

Les zétéclips 2012

Thèmes encore non arrêtés.

Equipe : Adeline Bouvier, Gaëlle Chastaing, Joseph Emeras, Alexander Kondratov, Yvan Rivierre, Adeline Robert, Charlie Verrier et Ariel Waserhole.

 

https://cortecs.org/administrator/index.php?option=com_content§ionid=-1&task=edit&cid[]=264