Biais de publication et effet tiroir (qui certes, n’est pas commode)

Un biais de publication désigne le fait que les chercheurs (pour leurs CV) et les revues scientifiques (pour leur marketing)1 ont bien plus tendance à publier des expériences ayant obtenu un résultat positif que des expériences ayant obtenu un résultat négatif. Ce biais de publication entraîne un effet tiroir, les résultats négatifs restant « au fond du tiroir ». Cela crée une perception des résultats scientifiques un peu plus « belle » qu’elle ne l’est réellement, et crée parfois ce que l’on appelle des faux positifs.

Même lorsqu’elle ne cherche pas à tout prix le scoop, une revue est dans tous les cas peu encline à publier des résultats non significatifs d’un point de vue statistique 2. Que la revue, malgré une méthodologie irréprochable, ne publie pas les résultats contredisant l’hypothèse initiale (hypothèse qui postule généralement que le traitement testé a un effet) s’appelle le biais de publication 3. Compte tenu des efforts et du temps nécessaire à la publication d’un article par un scientifique, ce dernier peut, devant le biais de  publication, s’autocensurer, et préférer laisser ses recherches au fond du tiroir, sans chercher à les publier. C’est ce biais de pré-publication qu’on appelle l’effet tiroir, ou file drawer effect, nom donné par le psychologue Robert Rosenthal en 1979 4

Cet effet, fort peu documenté, tient sa première étude de Brian Martinson et ses collègues, chercheurs à la Health Partners Research Foundation, qui menèrent en juin 2005 une étude pour le journal scientifique Nature. L’équipe de Martinson envoya une enquête anonyme à des milliers de scientifiques financés par les National Institutes of Health : 6% des répondants reconnurent avoir « rejeté des données parce qu’elles contredisaient leur recherche antérieure », et plus de 15 % ont reconnu avoir fait fi d’observations parce qu’ils avaient « la conviction profonde » qu’elles étaient inexactes, ce qui fit conclure aux auteurs :

« Notre approche permet certainement de songer à l’existence d’un biais de non-réponse. Les scientifiques qui s’en sont montrés coupables étaient peut-être susceptibles de répondre moins souvent que les autres à notre enquête, sans doute parce qu’ils craignaient d’être découverts et sanctionnés. Ce fait, combiné avec celui qu’il y a probablement eu sous-déclaration des écarts de conduite parmi les répondants, tend à montrer que nos estimations des comportements délinquants demeurent prudentes »5

L’effet tiroir est particulièrement sensible dans le cadre de la médecine en général et de la rééducation en particulier puisque les professionnels, n’ayant que peu de temps à consacrer à la consultation des données scientifiques, concentrent généralement leurs efforts sur la lecture des revues systématiques ou des méta-analyses de la littérature (c’est-à-dire un article faisant la synthèse du sujet). Le problème réside dans le fait que ces articles se basent sur les données disponibles, donc publiées, donc plutôt orientées dans le sens d’un effet significatif. Rappelons par acquit de conscience que la significativité statistique ne dit absolument rien de la validité méthodologique d’une étude.

Therapies_manuelles_PUG

Extrait de Pinsault N., Monvoisin R., Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles, PUG, 2014

Illustration : dans la Tête au carré sur France Inter du 17 juin 2014, une chroniqueuse revient sur la fameuse étude suisse de Cajochen et al.6 liant causalement pleine lune et sommeil, montrant que non seulement l’étude n’est pas reproduite, mais surtout que plusieurs études non publiées ont montré des résultats négatifs.

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On entend bien le pauvre Mathieu Vidard, pas très au point en épistémologie, (voir par exemple ici) y voir « tout et son contraire », alors qu’il s’agit justement d’un biais de publication dans lequel la plupart (pas tous) de ses chroniqueurs tombent, sous prétexte de scoops. La chroniqueuse, qui un an plus tôt avait annoncé le résultat fracassant sans l’ombre d’un doute, ne prend certes pas la peine de s’excuser, mais elle fait tout de même un correctif que bien peu de journalistes concèdent.

RM, NP

De quoi Grenoble est-elle le laboratoire ?

Le CORTECS ayant une forte base à Grenoble, il n’est pas possible de rester étranger aux processus électoraux locaux, qui ont une certaine particularité.

Voici donc une chronique sur l’élection de l’équipe d’Eric Piolle à Grenoble, par l’équipe du Monde Diplomatique, dans là-bas si j’y suis, sur France Inter, le 13 mai 2014. Elle fait écho à l’article du Monde Diplomatique papier  de mai 2014, signé de notre ami Philippe Descamps, et intitulé « Le Rouge et le Vert » s’écrit à Grenoble.

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Indiquons qu’il y a une presse alternative à Grenoble, très peu complaisante : le Postillon, qui a un regard plus acerbe sur le sujet : à mettre entre toutes les mains.

Le CORTECS sur les ondes – Albin Guillaud, sur l’ostéopathie

Le 4 mai 2015, Albin Guillaud du CORTECS était invité par la Radio Télévision Suisse, dans une émission scientifique appelée CQFD. Bastien Confino avait demandé au collectif un contrepoint sur la question ostéopathique. Voici un peu plus de 20 minutes sur le sujet, en espérant que cela contribue au libre choix de chacun, mais avec une connaissance de cause plus appuyée – c’est le cas de le dire.

Le site de l’émission est ici. Pour écouter l’extrait portant sur le sujet ostéopathique, c’est ci-dessous.

Albin Guillaud
Notre Albin à nous

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Les miracles selon Jean Rostand

Jean Rostand, spécialiste des grenouilles, grand penseur rationaliste, pacifiste, pro-avortement (il témoigna lors du procès de Bobigny), qui défendait ce qu’il appelait l’hygiène préventive du jugement, s’exprime en 1958 sur les miracles.

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Cela rappellera à certain-es la maxime de Hume sur les miracles (dans Enquête sur l’entendement humain, chapitre X). Nous ferons une entrée sur la maxime de Hume sous peu, promis !

Vidéo – Science et liberté d’expression : de Voltaire à Chomsky, avec le physicien et essayiste Jean Bricmont

Souvenez-vous : menaces de sabotage, tentatives d’intimidation, requête pour annulation auprès des instances universitaires… Voici enfin en ligne la plus orageuse de toutes les conférences du CORTECS : Science et liberté d’expression : de Voltaire à Chomsky, par le physicien et essayiste Jean Bricmont, réalisée le 1er avril 2015 à l’université de Grenoble dans le cadre du cycle présenté par le CORTECS « Connaissances censurées ? Sciences et liberté d’expression ».  Pourtant, si vous cherchez du soufre, du sang et du négationnisme, vous risquez d’être déçus. Mais au moins, contrairement à certains contempteurs, vous pourrez juger les propos de J. Bricmont sur pièces et non sur fantasme.

Vidéos

L’exposé examine les limites imposées à la liberté d’expression en France. Il questionnera la pertinence des lois réprimant l’incitation à la haine et la négation de l’histoire, et leur pertinence dans ce qu’elles sont censées combattre. Sera montré au moyen d’exemples que ces lois mènent à un certain arbitraire dans leur application concrète. La philosophie de l’exposé s’inspire de l’idée suivante : la réponse aux « discours de haine » se fera par plus de discours, pas par moins.

Première partie : conférence

Pour télécharger : clique droit sur la vidéo.

Seconde partie : débat

Pour télécharger : clique droit sur la vidéo.

Pour des commentaires de l’intervenant lui-même sur cette conférence, vous pouvez regarder ici.

Bibliographie

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La République des censeurs de Jean Bricmont, édition de l’Herne (2014).

Logo ANPE

Audio – Ordonnance du 13 juillet 1967 créant l’ANPE

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Le CORTECS s’étant construit avec entre autre un transfuge du travail social et un ancien animateur socio-éducatif, il était prévisible que les questions sociales primaires comme celle de la pauvreté soit un objet d’étude et d’enseignement. Voici du matériel à prendre, à remanier, à apprêter selon les publics.

Dernière ressource audio mise en ligne : l’Ordonnance du 13 juillet 1967 créant l’ANPE, chronique d’Amélie Meffre « Un saut dans la loi », diffusée dans l’émission de radio La Fabrique de l’histoire, sur France Culture, le 31 octobre 2014. Lire et écouter la suite.

Les enfants et le surnaturel, par Michel Leurquin, professeur des écoles

CorteX_poltergeist_remake« L’enseignement rationaliste peut et doit tout discuter en mettant au préalable les enfants sur la voie simple et directe de l’investigation personnelle ».  C’est sur ces phrases du pédagogue assassiné Francisco Ferrer que s’ouvre cet article envoyé par Michel Leurquin, instituteur (et membre du Comité Para belge).


Les enfants sont-ils déjà intéressés par le surnaturel et les phénomènes paranormaux malgré leur jeune âge ? La question est intéressante mais ne semble jamais avoir été le sujet d’une étude complète. J’ai donc profité de la fin d’année scolaire 2000-2001 pour soumettre un petit sondage sans aucune valeur scientifique à 154 enfants âgés de 11 à 13 ans se trouvant en 5ème et 6ème années primaires (CM2 en France). Ces élèves fréquentaient des écoles libres catholiques ou des écoles officielles publiques (où les élèves peuvent opter au choix pour un cours de religion catholique, protestante, orthodoxe, islamique, judaïque ou un cours de morale laïque). Ce sondage a été effectué par écrit et de manière anonyme.

1. Connais-tu ton signe astrologique ?

oui : 95%
non : 5%
Commentaires : Il a également été demandé lors de cette première question de citer le signe si la réponse à la question était positive. Déjà très jeunes, les enfants connaissent leur signe astrologique. Cela n’a rien de très étonnant. Ce qui l’est plus, c’est qu’un certain nombre a même précisé son signe astrologique chinois alors que cela n’était pas demandé sur le questionnaire. Il n’est cependant pas certain que les enfants fassent déjà le lien comme trop d’adultes entre signe astrologique et destin ou caractère des individus.

2. Lis-tu ton horoscope ?

jamais : 16%
parfois : 60%
souvent : 24%
Commentaires : Les enfants n’échappent pas à la déferlante folle des horoscopes. Il est vrai qu’on les retrouve dans la plupart des journaux et des magazines de télévision. Ce n’est pas bien bien méchant car comme la plupart des adultes la lecture de l’horoscope reste un passe-temps amusant sans plus. Peu d’enfants doivent être réellement influencés par leur horoscope du jour. Cependant, il est assez étonnant de constater qu’une grosse majorité d’enfants déclare lire son horoscope de manière assez régulière. Il ne faut pas oublier non plus que la plupart des radios libres privées possèdent leur propre astrologue qui analyse chaque signe chaque jour de la semaine. Peu d’enfants échappent donc à l’horoscope.

3. Crois-tu qu’il existe des personnes capables de prédire l’avenir (des voyants) ?

oui : 21%
non : 50%
je ne sais pas : 29%
Commentaires : La moitié des enfants interrogés ne croient pas qu’il puisse exister de véritables voyants. Il reste donc une moitié qui y croit ou qui n’a pas d’opinion sur le sujet. Les enfants sont trop jeunes pour avoir déjà eu un contact avec un extralucide à moins d’imaginer qu’ils s’y soient rendus avec un de leurs parents. Mais le succès de ceux-ci dans quelques années reste assuré…

4. Crois-tu qu’il existe des personnes capables de lire dans les pensées (la télépathie) ?

oui : 23%
non : 60%
je ne sais pas : 17%
Commentaires : La télépathie connaît un assez beau succès d’estime chez les enfants. C’est un phénomène que l’on rencontre assez souvent dans les bandes dessinées et les dessins animés. La télépathie est également le phénomène auquel les adultes croient le plus. Il nous est arrivé à tous de penser ou de dire la même chose qu’un membre de notre entourage au même instant. Ces faits sont assurément fort troublants même si ce ne sont que de simples coïncidences.

5. Crois-tu en l’existence des extra-terrestres ?

oui : 25%
non : 56%
je ne sais pas : 19%
Commentaires : On peut peut-être s’étonner que « seulement » un quart des enfants interrogés croient à l’existence des extra-terrestres vus leur omniprésence dans les films de science-fiction et dans les dessins animés dont les enfants sont friands. La croyance dans l’existence des extra-terrestres reste cependant une des plus élevées de l’enquête. C’est à cet âge aussi que les enfants d’école primaire abordent les premières notions d’astronomie. Ils y apprennent vite que les autres planètes de notre système solaire n’abritent pas de vie intelligente mais que l’Univers est immensément grand et que les possibilités d’y trouver une vie sont réelles.

6. Crois-tu qu’il existe des personnes capables de communiquer avec les morts ?

oui : 10%
non : 65%
je ne sais pas : 25%
Commentaires : La proportion de oui est relativement basse. Il leur semble difficile de croire que des gens puissent faire parler les morts. Il est néanmoins intéressant de comparer les réponses à celles de la question 8. La croyance aux fantômes est paradoxalement plus élevées. Il reste une part importante d’un quart d’élèves qui n’a pas d’avis sur la question.

7. Crois-tu qu’il existe des personnes capables de faire bouger les objets par la force de la pensée sans les toucher ?

oui : 32%
non : 49%
je ne sais pas : 19%
Commentaires : La croyance dans ce que les parapsychologues appellent psychokinèse est très importante et même assez inquiétante chez les enfants. Un tiers d’entre eux est persuadé de l’existence de ce phénomène. Pourtant, ils sont trop jeunes pour avoir connu le grand Uri Geller… Cela s’explique peut-être en partie du fait que ce genre de phénomène apparaît souvent dans les fameuses bandes dessinées japonaises (mangas) ou dans des films de science-fiction comme Star Wars qui connaissent encore un beau succès lors de leur rediffusion.

8. Crois-tu aux fantômes ?

oui : 21%
non : 66%
je ne sais pas : 13%
Commentaires : Voilà des enfants qui ne doivent pas dormir beaucoup les nuits d’orage ! Mais avouons que tous étant enfants nous avons cru à ces fantômes pourtant bien insaisissables. Cette croyance vieille comme le monde diminue cependant fortement avec l’âge.

CONCLUSIONS

Grosso modo, ce sondage laisse apparaître deux groupes : ceux qui ne croient pas en général à l’existence de ces phénomènes (sauf l’une ou l’autre exception) et un second groupe où l’on retrouve ceux qui ont un avis positif et les tièdes qui ne se prononcent pas. Il est difficile de prévoir l’évolution de leur adhésion à l’existence de ces phénomènes, qui dépend vraisemblablement de tout un tas de facteurs dont l’entourage ou le milieu culturel. L’atavisme familial doit être un élément central. Des enfants ayant des parents possédant une belle bibliothèque ésotérique y croiront certainement plus que les autres. Il est certain que tous les enfants sont touchés par ces phénomènes car l’on en parle fréquemment à la télévision, à la radio, sur Internet et dans la presse y compris dans celle destinée aux jeunes, autant de médias que les jeunes de 10 à 12 ans consultent régulièrement. Pensons également à l’influence que peut avoir la lecture de certains livres pour les jeunes comme Harry Potter ou même les ouvrages de maîtres de l’épouvante (Stephen King,…) qui sont déjà lus par les pré-adolescents. Les enseignants ont aussi une grave responsabilité dans l’éducation transmise aux élèves. On pressent également (sans que j’aie de publication à ce sujet) que plus ou moins consciemment, l’intérêt pour le paranormal puisse être directement transmis par les enseignants à leurs élèves. Dans les classes, on fête Halloween, on lit ensemble des romans comme Harry Potter, les exercices de lecture font apparaître fantômes ou gentils extra-terrestres, on fabrique pour la fête des pères des porte-clés aux signes du zodiaque… Les exemples ne manquent pas. Je me souviens personnellement qu’âgé de 13 ans (1ère année du secondaire) une dame donnant un cours de méthode de travail (et qui était professeur de religion catholique) aimait à parler de ces phénomènes qui la passionnaient. Elle déclara même un jour entre autres inepties que 90% des hommes préhistoriques possédaient le don de… télépathie ! L’école doit être un lieu où il faut éviter de transmettre de fausses idées. Les enseignants ont pour rôle de former des hommes et des femmes possédant leur libre-arbitre et qui s’intéresseront à ce qu’ils veulent. Les enseignants doivent avoir le courage de développer le sens critique de leurs élèves, de susciter le débat contradictoire, de faire apprécier la recherche scientifique et ses preuves. C’est à ce prix que la croyance dans le paranormal sera un libre choix, mais éclairé par un doute raisonnable chez les générations futures.

CorteX_Michel_LeurquinCe texte a été publié d’abord ici.

Merci à Michel Leurquin.

Le CORTECS se transforme en pôle emploi – poste à l'ENIB Brest

CorteX_pole-emploi-logoIl y a deux ans, nous avons eu le plaisir, en intervenant à l’École Nationale d’Ingénieurs de Brest, de découvrir le travail critique développé par notre amie Delphine Toquet. Férue de zététique, spécialiste de Francis Bacon, elle cherche un·e partenaire d’enseignement « critique », et nous demande de relayer son offre. C’est chose faite.

Théoriquement, le corps est « Agrégé », mais un CAPES fait l’affaire. La spécialité indiquée est Lettres Modernes, parce qu’il fallait bien indiquer quelque-chose, mais la discipline de départ ne semble pas être un frein. Pour toute autre question, contactez Mme TOQUET Delphine, professeur de lettres : delphine.toquet@enib.fr

Fiche de poste :

Ce  professeur  assurera  l’enseignement  des  « Sciences  Humaines  pour  l’Ingénieur »  auprès d’un public de 1ère, 2nde  et 3ème  années de  l’ENIB (semestre 1 à 6) ; et  accompagnera les étudiants sur des projets d’engagement social (Projet « Ingénieur Honnête Homme »). 

Sa pédagogie spécifique – théorique et pratique – conduira les étudiants à progresser dans la maîtrise  de leur expression, écrite et orale, et, d’une façon élargie, à prendre conscience et perfectionner  leurs  modes  de  communication  avec  leur  environnement  social  et institutionnel, contemporain.

 Pour  ce  faire,  il  pourra  puiser  dans  de  larges  ressources  et  pratiques  culturelles  où  les sciences humaines ainsi que les faits de langue et d’écriture (production de textes personnels, articles,  résumés,  synthèses,  etc.)  tiennent  une  place  déterminante :  linguistique, anthropologie,  philosophie,  ethnologie,  sociologie, psychosociologie,  esthétique,  etc.,  à l’œuvre dans le monde du travail et de l’entreprise, pourront fournir leur éclairage. Il aura à sa disposition les offres nombreuses que lui propose l’actualité, dans toute sa diversité et celles d’un  centre  de  documentation  actif  et  très  au  fait  des  problématiques actuelles (documentation d’actualité, films, documentaires, ouvrages spécialisés, etc.).

Par son charisme, sa culture, sa connaissance des divers mouvements de pensée et de leur histoire, il animera un cours selon une pédagogie vivante qui saura captiver des étudiants engagés dans un cursus scientifique et technique, et les introduira aux enjeux contemporains,  conformément à l’impératif d’ouverture d’esprit  qui doit être le leur.

 

Vidéo – Nicolas Pinsault, tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles

La conférence de notre Nicolas Pinsault à nous, « Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles », tirée de l’ouvrage éponyme, s’est déroulée à Versailles le 14 mars 2015, sur invitation des Amis du Monde Diplomatique. Elle a été enregistrée par l’association Rosa Luxemburg.

Très peu de gens connaissent la différence entre kinésithérapeute, ostéopathe, kinésiologue, chiropracteur et rebouteux. Et vous ? À qui allez-vous confier votre corps ? L’offre est immense : d’un côté, le monde du bien-être, où se mêlent massages et coaching thérapeutique ; de l’autre, des techniques manuelles douteuses, parfois dangereuses, toujours séduisantes. Au milieu, si le patient est perplexe, le kinésithérapeute l’est aussi. Secoué par les modes, submergé par le marketing et tiraillé par des enjeux commerciaux, il assiste au boom des thérapies alternatives et subit le refus croissant des parcours classiques de soin. Parviendra-t-il à faire de son domaine une vraie discipline, aux outils fiables, à l’éthique solide ?
Ce livre posera des questions à tous les professionnels de santé, mais il s’adresse d’abord aux patients confiant leurs ossements à des mains pétrisseuses, et surtout aux étudiants kinésithérapeutes qui rêvent de forger une réelle épistémologie de leur profession. Il fournit une panoplie d’outils méthodologiques pour identifier les pièges rhétoriques, de raisonnements et d’interprétation, afin de distinguer science et pseudoscience, soin et pseudo-soin, loin du prêt-à-penser.

https://www.youtube.com/watch?v=ZXxBczVuqmc
https://www.youtube.com/watch?v=n8sxeOXSZb0
https://www.youtube.com/watch?v=SUYmtCPryoM
https://www.youtube.com/watch?v=9A4FkQI4IwA
https://www.youtube.com/watch?v=oijrebMnsBI
https://www.youtube.com/watch?v=7BKwSRgKSJ4