Biologie, évolution – L'échelle des êtres par Alain Le Metayer

L’échelle des êtres se cache-t-elle dans l’arbre phylogénétique ? Est-il possible qu’une idée fausse (par exemple : « Il existe une échelle des êtres« ) puisse persister dans les discours ou les représentations graphiques de personnes qui, pourtant, déclarent explicitement que cette idée est fausse ?
Alain Le Métayer partage avec nous un document instructif et éclairant sur ce problème.

 

Dans un article sur la résistance au darwinisme, Gérald Bronner propose ceci : il est difficile de devenir darwinien… quand on pense qu’on l’est déjà et qu’on mobilise les idées de Lamarck plutôt que celles de Darwin. Ainsi, en embarquant Lamarck comme passager clandestin tout en se croyant darwinien, on a peu de chance de le devenir vraiment !


On pourra également se servir de l’excellent documentaire Espèces d’espèces, de Denis van Waerebeke. Concernant cette partie (sur l’échelle des êtres), voici deux extraits que nous utilisons dans nos cours :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=kKnHlnD02dc]  
[vimeo 20738400]  

https://cortecs.org/videotex/biologie-de-levolution-metaphore-de-la-boule-buissonnante

https://cortecs.org/videotex/biologie-documentaire-especes-despeces

Denis Caroti

Atelier Esprit critique, français et zététique pour BTS

Mortimer Leplat est enseignant de français au lycée Frédécic Ozanam à Lille et, comme de plus en plus de collègues, il a décidé de se lancer en 2013 dans un projet en lien avec l’esprit critique et la zététique. Sous forme d’ateliers à destination d’étudiants en BTS et dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, voici comment il a procédé, les sujets choisis, et surtout, chose assez rare pour nous scientifiques bornés et obtus, comment il a réussi à insérer de l’outillage critique à travers un mélange étonnant d’études de textes littéraires et une présentation de sujets zététiques. On ne peut que l’encourager à continuer (et à faire des petits…) !
Si vous aussi souhaitez partager votre travail, vos essais et cours, n’hésitez pas à nous contacter.
Denis Caroti


Les ateliers :

Les deux premières heures (travail sur la réfutabilité) Les deux heures suivantes (nos sens nous trompent) Atelier sur la morphopsychologie  Graal et rasoir d’Occam   


Le contexte

Cet atelier se déroule dans le cadre de « l’accompagnement personnalisé » (AP) mis en place par la réforme du lycée. Les enseignants y sont libres de proposer un peu ce qu’ils veulent, aussi ai-je saisi l’occasion pour proposer à des élèves de première année de BTS une initiation à la démarche critique et plus particulièrement à la zététique.

Cependant, même si l’AP peut paraître très libre à première vue, les contraintes administratives et d’horaire sont très lourdes, et j’ai appris que les douze heures dont j’estimais (un peu au pif à vrai dire) avoir besoin s’étaient vu diviser par trois : quatre heures, donc, soit deux séances de deux heures par semaine, et des élèves qui tournent tous les quinze jours. Bon, au fond ça n’est peut-être pas plus mal : je débute et le fait de proposer une progression suivie sur douze heures m’effrayait un peu. Là, je vais pouvoir procéder par « tâtonnement expérimental », en changeant ce qui n’a pas marché d’une session à l’autre.

Le contenu

Deux premières heures :

CorteX_Croyance_niveau_etudeJ’ai commencé, histoire de montrer aux élèves que ça ne rigolait pas, par leur passer un des quatre petits films du GEMPPI, celui sur les médecines parallèles. Ce film dure un quart d’heure, après quoi j’ai recueilli les réactions des élèves lors d’un petit débat. Tous (c’est-à-dire les six qui se sont inscrits…) se sont montrés sensibles à l’histoire de cette petite fille soustraite à la chimio par un gourou pratiquant la « médecine quantique ». Je voulais arriver avec les élèves à faire émerger le point suivant : les parents sont-ils des imbéciles ? Pour répondre à cette question, j’ai projeté aux élèves deux graphiques tirés de Devenez sorciers, devenez savants, qui montrent que, contrairement à ce qu’on aurait pu croire, il n’y a aucune corrélation entre le niveau d’étude et celui de croyance dans le « surnaturel ». D’où l’utilité de travailler son esprit critique…

Autre question qui est venue sur la table : ce qu’affirme le gourou-médecin-quantique-thérapeute-holistique aux parents de la petite fille, les histoires de « double énergétique qui n’entre plus en résonance avec le corps physique », c’est scientifique ? Non, on est bien d’accord… Le jargon utilisé n’est-il pas là simplement pour impressionner et accréditer artificiellement des thèses non éprouvées ? Certainement. Pourtant, ledit thérapeute appuie son discours sur certaines propriétés des particules élémentaires : le point crucial est donc, pour éviter de se faire embobiner, de réussir à faire la différence entre science et pseudoscience. J’ai alors présenté le critère de réfutabilité de K.Popper et demandé aux élèves de l’appliquer à quatre textes (ben oui, je suis prof de français…) très différents, mais qui présentent le point commun d’utiliser un argument ad hoc pour soustraire leur théorie à la réfutation :


Les deux heures suivantes :

Je souhaitais présenter quelque chose d’un peu plus fun aux élèves, sur le thème « nos sens nous trompent, un témoignage n’est donc pas une preuve ». J’ai réalisé une présentation, partant de l’affaire du Yéti nain de Levens (http://www.unice.fr/zetetique/articles/JB_yeti_nain/index.html). J’ai demandé aux élèves l’hypothèse explicative qui leur semblait la plus probante : présence d’un yéti ou taches dues à l’éclairage entre les feuilles de l’arbre ? Tous ont pensé que la deuxième explication était plus convaincante, ce qui m’a permis d’introduire le rasoir d’Occam et l’importance de rechercher une alternative moins « coûteuse » intellectuellement face à un phénomène dit « paranormal ».

Puis j’ai poursuivi sur les « paréidolies », ou erreurs de perceptions faisant voir des choses connues dans des formes sans aucune signification. Je me suis servi du triangle de Koniza pour leur montrer que notre cerveau cherchait à donner du sens à ce qui n’en a pas forcément a priori, puis je leur ai montré des exemples, en les faisant participer : « bon, là, vous voyez quelque chose ? Quoi à votre avis ? » Ils ont eu un peu de mal à reconnaître la Vierge ou Elvis sur les toasts, mais une fois que le premier élève les a reconnus, ça a paru évident pour tout le monde.

CorteX_triangle CorteX_Toast_Vierge CorteX_Pareidolie_Elvis
Triangle de Koniza Paréidolie de la Vierge Marie Paréidolie d’Elvis (ou Elvis toast)

Une apparition de Jésus sur l’anus d’un chien a énormément plu, le fait de la passer juste après le visage très très vague dudit Jésus sur un drap, avec à côté un prêtre en train de dire : « moi j’y crois », évidemment ça fait rire…

CorteX_Jesus_coussin CorteX_Pareidolie_Jesus_anus_chien
Apparition de Jésus dans une église à la Réunion Sans commentaire

Tout cela m’a pris environ 45 minutes. Après je leur ai dit que si, au niveau visuel, on recherchait du connu dans ce qui est vague, ça marchait aussi au niveau intellectuel, et j’ai enchaîné sur une vidéo d’un spectacle de Frank Lepage donnant un cours de langue de bois (http://www.dailymotion.com/video/x9wwg5_franck-lepage-langue-de-bois_fun), qui a donc été l’occasion d’expliquer aux élèves le principe de l’effet puits. Je leur ai ensuite proposé de faire la même chose à partir du générateur de discours dans Devenez sorciers, devenez savants. Ils ont préparé ça pendant deux minutes, et sont venus faire quelques jolis discours devant les autres.

Enfin, j’ai décortiqué avec eux un horoscope. On a vu combien les descriptions étaient stéréotypées et faciles à reproduire en utilisant quelques trucs simples : être toujours positif, être vague (utiliser le mot « tout »), ratisser large (par exemple avec des « et » et des « ou »), etc. Ils ont alors pu rédiger entre eux des horoscopes. C’est un petit exercice d’écriture qui passe assez bien avec les élèves, en tout cas on a bien ri !

Voilà, je pense faire évoluer cet atelier de session en session : la suite bientôt, donc !  


Atelier sur la morphopsychologie

Pour cet atelier, j’ai commencé par projeter aux élèves le visage de Dracula tiré du film Nosferatu de Murnau, puis je leur ai demandé de le décrire en quelques lignes. CorteX_DraculaJ’ai choisi la version de Murnau car, malgré de nombreuses différences, c’est encore dans ce film que l’aspect physique de Dracula correspond le mieux au portrait initial que Bram Stocker fait dans son livre. Après avoir procédé à quelques lectures des productions des élèves au cours desquels j’ai mis l’accent sur certaines caractéristiques physiques qui auront une importance par la suite (nez, oreilles et sourcils), je leur ai distribué ledit portrait :

« Son visage donnait une impression de force, avec son nez fin mais aquilin, des narines particulièrement larges, un front haut et bombé, des cheveux qui se clairsemaient aux tempes, mais, ailleurs, épais et abondants. Les sourcils, massifs, se rejoignaient presque à l’arête du nez et paraissaient boucler tant ils étaient denses. La bouche, pour autant que je pusse l’entrevoir, sous l’épaisse moustache, présentait quelque chose de cruel, sans doute en raison des dents éclatantes et particulièrement pointues. Elles avançaient au-dessus des lèvres elles-mêmes dont le rouge vif soulignait une vitalité étonnante chez un homme de cet âge. Les oreilles étaient pâles et se terminaient en pointes. Le menton paraissait large et dur et les joues, malgré leur maigreur, donnaient toujours une impression d’énergie. L’impression générale était celle d’une extraordinaire pâleur. »

Plus loin dans le roman, Mina Harker, interrogée par le professeur Van Helsing, note que « Le comte est un criminel et de type criminel. Nordau et Lombroso le classeraient dans cette catégorie. »

Nous quittons ici le terrain de la fiction pour rejoindre celui de la réalité : Mina Harker fait ici allusion à la théorie de la criminalité innée que Cesare Lombroso exposa dans L’homme criminel (1876), dont j’ai distribué un extrait aux élèves (tiré de La mal-mesure de l’homme de Stephen Jay Gould) en leur demandant de repérer, dans le portrait de Dracula, les éléments qui en semblaient tirés :

« Le nez [du criminel] au contraire […] est souvent aquilin comme le bec d’un oiseau de proie. »

« Les sourcils sont broussailleux et tendent à se rejoindre au-dessus du nez. »

« […] avec une protubérance sur la partie supérieure du bord postérieur […] une survivance de l’oreille pointue. […] »

Lombroso pensait ainsi que la criminalité était quelque chose d’inné qui conférait au criminel des traits de visage particulier. Bien sûr, puisque la criminalité était innée, elle était également incurable, et la théorie de Lombroso a contribué à envoyer à la mort des gens qui avaient accompli des délits mineurs mais qui, étant nés criminels, allaient fatalement commettre un jour ou l’autre des crimes beaucoup plus graves…

J’ai ensuite demandé aux élèves si, d’après eux, cette théorie était toujours en vogue. Certains ont évoqué, pendant la Seconde Guerre Mondiale, les caricatures de juifs, invariablement représentés avec d’énormes nez censés permettre de les repérer au premier coup d’œil.

  CorteX_affiche_juif  

Mais aucun élève n’a mentionné le domaine des ressources humaines et du management, dans lequel (d’après Renaud Marhic, Le New Age, son histoire… ses pratiques… ses arnaques…) la « morphopsychologie », qui prétend que l’on peut connaître la personnalité de quelqu’un en regardant les traits de son visage, serait employée par pas moins de 12% des recruteurs. D’après les théories du docteur Louis Corman, le fondateur de la morphopsychologie « moderne » après les précurseurs que furent Gall ou Lavater, il existerait des « dilatés » de visage, ayant pour caractéristique sociopsychologique une insertion facile, une jovialité, etc., et des « rétractés » qui seraient caractérisés au contraire par une fermeture par rapport à leur milieu social… La forme du visage permettrait ainsi à certains recruteurs de savoir sur quel type d’emploi une personne pourra donner le meilleur d’elle-même…

Pour éprouver la validité de cette théorie, j’ai demandé aux élèves de retrouver, parmi une liste de visages, la profession de chacun :

CorteX_portraits

Cet exercice est tiré du livre d’Alain Cuniot, Incroyable… Mais faux ! Bien sûr, il y a un piège : tous les visages sont ceux de comédiens !

Je cite la conclusion de Cuniot : « Comment les « lois » de la morphopsychologie peuvent-elles s’adapter aux comédiens, lesquels, excellents hommes, fins, cultivés, interprètent avec la plus grande véracité les plus ignobles brutes, les sadiques les plus repoussants, compte tenu qu’ils ont le front bas, le nez large, le menton prognathe, les oreilles décollées, etc. ? »

L’intéressant, avec la morphopsychologie, c’est qu’elle ne représente qu’un aspect d’une théorie plus large, celle du déterminisme biologique qui prétend enfermer le destin des hommes dans leurs caractéristiques physiques et biologiques. J’ai demandé aux élèves s’ils avaient d’autres exemples de déterminisme biologique, et la discussion a bien sûr porté sur le racisme. Je n’ai cependant pas résisté au plaisir d’évoquer avec eux la théorie des « styles d’apprentissage », aujourd’hui réfutée (http://www.charlatans.info/news/Les-styles-dapprentissage-refutes) mais qui leur a généralement valu de remplir quelques tests au lycée qui parfois ont malheureusement pu influencer leur orientation.
 

Graal et rasoir d’Occam

Ce cours est une version didactisée d’un article de la newsletter de septembre 2012 de l’Observatoire zététique : « L’énigme du Graal et le principe de parcimonie » (http://www.zetetique.fr/index.php/nl). J’ai choisi de travailler sur ce thème car il me permet de mêler des éléments de culture littéraire à une démarche de type zététique.

J’ai donc commencé par demander aux élèves s’ils avaient entendu parler du Graal et ce qu’ils savaient sur ce sujet. Les réponses furent assez vagues. Les élèves en avaient effectivement entendu parler, surtout à travers des films et des séries télévisées. Ils l’associaient à une coupe plus ou moins en rapport avec la religion chrétienne mais il a fallu que je les aide un peu pour arriver à l’hypothèse la plus connue : le Graal serait la coupe dans laquelle a bu le Christ lors du repas de la Cène, et qui a servi à recueillir le sang de son flanc percé par la lance du centurion Longin pendant sa crucifixion.

CorteX_Graal_croix

Or il ne s’agit là que d’une hypothèse parmi d’autres, car la vérité est que nous ne savons pas très bien ce qu’est le Graal : celui-ci apparaît en effet pour la première fois dans un roman écrit au 12ème siècle par Chrétien de Troyes, Le Conte du Graal, qui raconte les aventures du chevalier Perceval, arrêté en plein périple par une rivière apparue mystérieusement sur laquelle vogue la barque du Roi Pêcheur, qui propose au chevalier de venir se restaurer dans son château, et tant qu’à faire d’y passer la nuit. Pendant que Perceval discute avec son hôte dans le château, un cortège défile sous leurs yeux, où l’on voit apparaître un graal (il s’agit ici d’un nom commun qui désigne en ancien français un plat à poisson) magnifiquement serti de pierres précieuses et précédé d’une mystérieuse lance qui saigne (qui sera plus tard associée à la lance de Longin). J’ai fait lire le passage aux élèves, et ils ont pu constater que si Perceval brûle d’envie de demander pourquoi la lance saigne et ce que contient le Graal, il n’en fait rien, par peur de paraître indiscret.

CorteX_Graal_plat

Dans la suite de l’aventure, le Graal réapparaît à chaque fois qu’un nouveau plat est servi, mais Perceval n’ose pas plus parler, tant et si bien qu’il finit par aller se coucher sans avoir obtenu de réponse à la question qui le taraude. Le lendemain, lorsqu’il se réveille, le Roi Pêcheur a disparu et le château est entièrement vide. Pour comble, Chrétien de Troyes meurt avant d’avoir terminé son roman, et le lecteur lui non plus ne saura donc jamais le fin mot de l’histoire…

Plusieurs auteurs ont écrit des « continuations » de l’histoire de Perceval. Dans la plus célèbre d’entre elles, écrite par Robert de Boron au 13ème siècle, le Graal devient le « Saint Calice » ayant servi à recueillir le sang du Christ, mais rien n’indique que Chrétien de Troyes ait eu cette idée en tête, et il existe bien d’autres théories, qui attribuent au Graal des origines templière, cathare, ou encore celtique.

Après cette longue présentation, j’ai distribué aux élèves deux extraits, l’un tiré des Métamorphoses d’Ovide, l’autre du Da Vinci Code de Dan Brown : il s’agit d’attribuer un degré de probabilité à deux hypothèses explicatives concurrentes de l’énigme du Graal, et de justifier son choix.

Hypothèse 1 : le Graal est un emprunt aux Métamorphoses d’Ovide. Chrétien de Troyes a été influencé par le passage sur la Corne d’Abondance (je l’ai énormément raccourci, car il est très long).

CorteX_ovide

Hypothèse 2 : le Graal représente, comme dans le passage tiré du Da Vinci Code, la descendance cachée du Christ.

CorteX_Da_vinci_code

Laquelle de ces deux hypothèses vous paraît-elle la plus plausible ? Les élèves ont trouvé soit que les deux hypothèses étaient aussi crédibles l’une que l’autre, soit que l’hypothèse numéro deux était la plus crédible.

Je leur alors présenté le rasoir d’Occam, principe logique qui incite à privilégier la première hypothèse, beaucoup moins coûteuse du point de vue cognitif : elle nous demande d’accepter seulement que les écrivains s’influencent les uns les autres (et les points communs entre les deux récits sont nombreux, comme cela est développé dans l’article de l’OZ), alors que la deuxième hypothèse nous demande d’accepter d’emblée l’origine chrétienne du Graal, que rien n’indique, mais également que Jésus a eu une descendance, que celle-ci a été cachée par l’Église sans qu’on n’en sache rien, bref, toute une « théorie du complot » pour laquelle il n’existe pas la moindre preuve.

Pour leur montrer les conséquences que peut avoir ce genre de choix, je leur ai parlé du « Mouvement du Graal », organisation à caractère sectaire dont le fondateur serait une incarnation de Jésus, et prétend que le Graal, après avoir servi à recueillir le sang du Christ (le sang du fondateur, donc), repose maintenant dans le Royaume Divin, où il déverse en permanence l’Énergie Universelle dont se nourrit l’ensemble de la Création… Le problème, c’est que ce mouvement dispense à ses membres une vision très particulière de la médecine, source de nombreuses dérives… (Sources : Unadfi, http://unadfi.org/mouvement-du-graal-le-proces-d-un.html )

Eh oui ! L’hypothèse d’un emprunt direct aux Métamorphoses ne fait pas forcément rêver… Mais comme le dit Henri Broch : « Le droit au rêve a pour contrepartie le devoir de lucidité. »

Mortimer Leplat

Psychologie – « Mensonges lacaniens » par Jacques Van Rillaer

CorteX_Jacques-van-RillaerDes mensonges dès le départ du freudisme aux fausses citations pour noircir les TCC*, en passant par la création de l’École freudienne de Paris par Lacan, Jacques Van Rillaer revient sur une partie méconnue de la construction de la psychanalyse dans ce texte qu’il met à disposition.


On appréciera les passages autobiographiques de Jacques Van Rillaer sur sa rencontre avec la psychanalyse, et son parcours, qui éclairent remarquablement sa démarche critique. C’est une lecture à ne pas manquer.
« Le fondement essentiel des pratiques de ceux qui se nomment « psychanalystes » sont des textes de Freud et de quelques disciples. Il est donc crucial de connaître le degré de fiabilité des affirmations contenues dans ces publications. Des milliers de personnes croient que Freud, Bettelheim ou Lacan sont des savants parfaitement intègres, qui ont observé méthodiquement des faits, qu’ils ont ensuite mis par écrit sans les déformer. Ces personnes ignorent ou refusent d’admettre les inévitables processus de distorsion du traitement des informations et la pratique du mensonge chez une large proportion des êtres humains, y compris chez les hommes de science. »
Lire la suite

* Thérapie cognitivo-comportementale

Le jeu des trois boîtes, ou problème de Monty Hall

Connaissez-vous Monty Hall ? C’est le nom d’un présentateur télé états-unien qui a présenté pendant près de treize ans le redoutable jeu Let’s make a deal mettant en scène un casse-tête probabiliste tout à fait contre-intuitif, et par là même, stimulant la pensée critique. Ce « faux paradoxe » dont la première forme connue a plus d’un siècle est également connu sous le nom du « jeu des deux chèvres et de la voiture ».
Une première version de ce casse-tête nous a été envoyée par Louis Dubé, des Sceptiques du Québec. Suite à sa publication sur cette page, un enseignant de mathématiques en classe préparatoire, Judicael Courant, nous a soumis une version pleine de variantes, ludique, élaborée à quatre mains avec son collègue Walter Appel, qui ne postule plus la bienveillance de l’animateur. De quoi faire chauffer nos neurones.


Version initiale 

CorteX_Monty-Hall

  • 100 $ sont cachés sous l’une de trois boîtes, identifiées : A, B et C.
  • On vous demande de choisir sous laquelle des trois boîtes se trouve l’argent.
  • Ignorant sous laquelle des boîtes se trouve l’argent, vous choisissez au hasard la boîte A.
  • Pour vous aider, on dévoile qu’il n’y a pas d’argent sous la boîte B.

QUESTION : Conservez-vous votre choix : A ?

1. Oui, je garde mon premier choix
2. Non, je change mon premier choix
3. Aucune importance (soit toujours garder, soit toujours changer)
4. Au hasard (l’un ou l’autre à « pile ou face » à chaque coup)

Pour la solution , cliquez sur ce lien : Louis Dubé, des Sceptiques du Québec, le partage avec nous sous une forme simple ; les plus férus de mathématiques pourront le résoudre avec le théorème de Bayes.

 

Variantes

Nous relayons ici les remarques de Judicael Courant sur le jeu des trois boîtes, envoyées au Cortecs en décembre 2014, ainsi qu’une version complètement démoniaque de ce  casse-tête.

Bonjour,
Enseignant de mathématiques et d’informatique en classe prépas, […] je suis cependant déçu par votre page sur le problème des trois boîtes car vous faites l’impasse sur une question qui me semble essentielle pour la résolution du problème : est-on sûr que, lorsqu’on nous dévoile qu’il n’y a pas d’argent sous la boîte B, c’est bien pour nous aider ?
Si on a des raisons d’en douter, la solution peut devenir très différente : par exemple dans le cas extrême ou celui qui a caché l’argent a un côté pervers, on peut penser qu’il ne nous propose de modifier notre choix que parce nous avons trouvé la bonne boîte. On pourrait aussi se demander si, lorsque nous avons choisi la bonne boîte, la personne qui nous aide choisit de façon équiprobable entre les deux boîtes restantes, ou si elle a une préférence (par exemple, elle prend la première dans l’ordre alphabétique).
Je soumets à votre sagacité l’exercice ci-joint que j’ai donné à mes étudiants de MPSI l’an dernier. C’est un énoncé repris sur un collègue, Walter Appel, que j’ai volontairement rendu un peu plus complexe […]. Il me semble en effet qu’il y a un point important à débusquer derrière les études de ce genre : elles partent d’hypothèses a priori, très souvent implicites et non remises en question.

Version initiale

En 1761, Thomas Bayes, théologien protestant, quitte pour toujours cette vallée de larmes. Il arrive aux portes du Paradis et, comme il n’y a plus beaucoup de places et que Bayes a parfois eu des opinions assez peu orthodoxes en manière de théologie, Saint Pierre lui propose le test suivant. T. Bayes est placé devant trois portes identiques, dont deux mènent à l’enfer et une au paradis, et il est sommé de choisir. N’ayant aucune information a priori, Bayes choisit une des portes au hasard. Avant qu’il ait le temps de l’ouvrir, Saint Pierre — qui est bon — lui dit : « Attends, je te donne encore un renseignement… » et lui ouvre une des deux autres portes (menant bien entendu à l’enfer). Que doit faire Bayes ? Garder sa porte, ou changer d’avis et prendre l’autre porte non ouverte ?

Variante 1

Reprendre l’exercice dans le cas où Saint Pierre a passé la soirée précédente à faire la fête, il ne sait plus du tout où mènent les portes et en ouvre une au hasard et se rend compte qu’elle mène à l’enfer.

Variante 2

Vous arrivez vous-même devant Saint Pierre mais vous remarquez qu’il a un pied de bouc : Saint Pierre a tellement fait la fête qu’il n’est plus en mesure de s’occuper des entrées et Satan en a profité pour le remplacer (en se déguisant). Vous imaginez assez vite ce que fait Satan : lorsqu’un candidat a choisi une porte,

  • si elle conduit vers l’enfer, il le laisse prendre la porte choisie 
  • si elle conduit vers le paradis, il lui montre une porte conduisant vers l’enfer et lui propose de changer.

Vous choisissez une porte, Satan vous propose de changer. Que devez-vous faire?

Variante 3

En fait, vous réalisez que Satan est bien plus pervers que cela:

  • si le candidat choisit une porte conduisant vers l’enfer, il lui propose quand même de changer avec la probabilité p1
  • si le candidat choisit la porte conduisant vers le paradis, il lui propose de changer avec la probabilité p2.

Que devez-vous faire?

Du 25 au 29 avril 2011 JIES 2011 – Journées de Chamonix

Les prochaines Journées internationales sur la communication, l’éducation et la culture scientifiques, techniques et industrielles auront lieu à Chamonix du 25 au 29 avril 2011 à l’ENSA (Ecole d’Alpinisme) et au Chalet des Aiguilles.

 

Le site : http://jies-chamonix.org/  alt

Le thème : l’idée de Nature dans l’éducation et la médiation scientifiques. Enjeux, modalités, objectifs et perspectives.

 

 Flyer à télécharger alt

Résumé des organisateurs :

Cadre de vie, menace, paradis perdu, réservoir de ressources et objet d’étude, la Nature, qu’elle soit sauvage ou domestiquée, crainte ou convoitée, souillée ou exploitée, occupe dans l’imaginaire occidental des dimensions complémentaires et contradictoires. L’idée que nous nous en faisons repose elle-même sur des présupposés culturels, des connaissances éparses, des valeurs changeantes, des imaginaires multiples. Pour preuve : la multiplicité des perceptions de la distinction Homme-Nature selon les civilisations, voire son absence dans les sociétés pré-technologiques…

Très présente dans l’éducation pour un développement durable et les courants de protection de l’environnement, souvent associée à la préservation de la biodiversité, aux droits de l’animal, à la modification des grands cycles planétaires, et plus généralement à l’impact des activités humaines sur l’équilibre de la planète, l’idée de Nature est également exploitée par la publicité et fait l’objet d’une intense médiatisation qui influence notre rapport au monde et ce que nous en faisons.

Par suite, que transmet-on réellement lorsque l’on parle de Nature ? Quels comportements et modes de consommation sont imposés ou légitimés par la présentation qu’en font les médias ?

Quels rapports à l’animal, au vivant, à l’autre, à l’ailleurs, inculque-t-on à nos enfants lorsque nous les « éduquons à l’environnement » ? Sur quelles valeurs, quelles conceptions du rapport nature-culture, quels imaginaires les actuels programmes scolaires sont-ils construits ? L’Education relative à l’environnement elle-même s’adresse-t-elle à la gestion de notre cadre de vie ou à l’ensemble des problèmes que pose justement notre relation à la Nature ?

A quelles approches recourir pour clarifier cette relation ? Que nous apporte l’analyse de l’idée de Nature dans d’autres cultures, à d’autres époques que la nôtre ? Sur quelles disciplines peut-on se fonder pour forger notre conception scientifique de la Nature et inventer les modalités de son aménagement, de son exploitation et de sa protection ?

Interroger les évidences de la diffusion et de l’appropriation de l’idée de Nature… En déterminer les origines, les enjeux, les conséquences, inventer de nouveaux possibles culturels, produire des outils pour l’enseignement et la médiation… Tels sont les objectifs des prochaines Journées de Chamonix.

 Un-e membre du CorteX, travaillant exactement sur ce sujet, a envoyé une proposition de contribution.

alt

Entraînez-vous ! Campagne publicitaire à analyser : l’éducation nationale recrute

La dernière campagne publicitaire de l’éducation nationale est l’occasion d’aiguiser son esprit critique et de mettre en application les principes d’autodéfense intellectuelle. Qu’en pensez-vous ?


En juin 2011, le ministère de l’éducation nationale a lancé une campagne « destinée à tous les étudiants qui réfléchissent à leur avenir professionnel et, prioritairement, aux étudiants de M1. L’objectif est clair, il s’agit d’attirer les meilleurs talents au service de la plus noble des missions : assurer la réussite de chaque élève. »[1]

altLaura a trouvé le poste de ses rêves. C’est l’avenir qu’elle a toujours envisagé. Et l’avenir, pour elle, c’est de faire vivre et partager sa passion, transmettre des savoirs et des valeurs, se consacrer à la réussite de chacun de ses élèves. C’est pour cela qu’elle a décidé de devenir enseignante.L’éducation nationale recrute 17 000 personnes.

Pourquoi pas vous ? 17 000 postes d’enseignants, d’infirmier(e)s et de médecins scolaires sont à pourvoir en 2011.
 
 

 

altJulien a trouvé un poste à la hauteur de ses ambitions.

C’est la concrétisation de son projet professionnel. Et ce projet, pour lui, c’est de faire vivre et partager sa passion, transmettre des savoirs et des valeurs, se consacrer à la réussite de chacun de ses élèves. C’est pour cela qu’il a décidé de devenir enseignant.
L’éducation nationale recrute 17 000 personnes.
Pourquoi pas vous ? 17 000 postes d’enseignants, d’infirmier(e)s et de médecins scolaires sont à pourvoir en 2011.


Cette campagne de trois semaines a été déployée avec une stratégie de diffusion très large.
  • Presse écrite (Le Monde, Le Figaro, Le Journal  du Dimanche, Libération, Le Parisien/Aujourd’hui en France, Direct Matin,  Métro, 20minutes, Le Point, L’Express, Télérama, Le Nouvel Observateur,  Challenges, Courrier international, Marianne, L’Equipe magazine, VSD,  Paris Match).
  • Spots radio (Skyrock, NRJ, Virgin radio, Fun radio,  France Info, France Inter, RTL, RMC, Europe 1…).
  • Bannières  publicitaires sur des sites Internet à forte audiences (Deezer, YouTube,  SkyBoard, L’Etudiant.fr, Studyrama, Monster).
  • L’ouverture d’un site dédié : leducationrecrute.fr.
« La création met en scène des personnes à un moment fort de leur vie, celui de leur engagement dans un projet de carrière autour des valeurs de réussite et d’épanouissement personnel et professionnel. Des valeurs qui peuvent paraître dans un premier temps individualistes, mais qui prennent un tout autre sens lors de la révélation de l’annonceur : l’éducation nationale. » [2] 

Pour débuter l’analyse, j’ai choisi de décortiquer l’article selon trois axes.

1/ Les effets rhétoriques

Notamment l’affirmation « L’éducation nationale recrute 17 000 personnes en 2011 ».

Cet annonce de recrutement est surprenante car en contradiction avec ce qui semble circuler dans les médias sur la situation de l’éducation nationale où l’on parle plutôt d’un plan d’austérité (fermeture de classe, suppression d’emploi, etc.) Cette information mérite donc d’être analysée

Pourquoi ce décalage a priori avec l’actualité ?

Que représente ces 17 000 postes ?

Cette information n’est-elle pas orientée ?

 2/ La fabrication de l’image
Comment les illustrations sont-elles fabriquées ?
Que veulent susciter ces deux  images ?
A quels archétypes font-elles appel ?
3/ Le vocabulaire utilisé dans les images
Que connote-t-il et quels problèmes cela peut-il  poser ?
 
Tentez une analyse de votre cru, et comparez-là avec la mienne.
N’hésitez pas à nous écrire pour compléter / corriger notre décorticage.

Nicolas Gaillard  

CorteX Quantox Monvoisin

Avril 2013 Le CorteX dans Le Monde – Les charlatans de la physique quantique

 CorteX Quantox MonvoisinUn petit tour sur le vaste Web convainc vite qu’une théorie scientifique majeure du XXe siècle, la physique quantique, s’épanouit ailleurs que dans les labos de recherche. Médecines ou thérapies alternatives, voyance ou sectes religieuses en raffolent.

 

Les charlatans de la physique quantique

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | par David Larousserie

Ce grand foutoir ésotérico-thérapeutico-quantique a agacé Richard Monvoisin, enseignant en épistémologie et didactique des sciences à l’université de Grenoble. Au point de vouloir désintoxiquer le lecteur des fausses idées qui fleurissent sur la mécanique quantique, répandues par souci commercial par quelques gourous. Fidèle à la ligne de la maison d’édition Book-e-book, spécialisée en zététique, la discipline qui enseigne l’art du doute et développe l’esprit critique, l’auteur en profite aussi pour expliquer ce que dit ou ne dit pas cette fameuse mécanique quantique. Car son côté bizarre (mais qui marche, dans les transistors, les disques durs ou les lasers…) prête le flanc à moult récupérations.

L’équivalence masse-énergie sert à justifier que l’énergie du corps peut réparer ou créer de nouvelles cellules de notre organisme. La dualité onde-particule se confond avec le duo corps-esprit. Le fameux principe d’incertitude d’Heisenberg ouvre grandes les portes d’une incertitude générale de la connaissance, que d’autres notions, mystérieuses, pourraient combler. Le chat de Schrödinger, « mort et vivant », est utilisé comme preuve que la conscience peut tout. Bref, avec des mots nouveaux et des concepts scientifiques subtils, il est facile d’impressionner le chaland.

A qui la faute ?

Avec humour et pédagogie, l’auteur démonte toutes ces constructions et surinterprétations. À l’aide d’un phare, il réalise un dispositif permettant de filer plus vite que la lumière. Avec un cylindre, vu selon l’angle tantôt comme un cercle ou comme un rectangle, il crée une dualité qui, certes, n’a rien de quantique, mais qui correspond à la version faussée de quelque charlatan. Des démonstrations sans appel.

Une dernière partie, provocatrice, pose une question dérangeante : à qui la faute ? Certes, les gourous eux-mêmes peuvent séduire et tromper sciemment. Mais la faute repose aussi, selon l’auteur, sur un acteur inattendu, la vulgarisation scientifique. Autrement dit, les rois du genre que sont les mensuels Science & Vie et Sciences et avenir auraient une part de responsabilité dans ces distorsions quantiques. En jouant avec les concepts pour séduire les lecteurs, ils créeraient plus de confusion que d’information. Et planteraient des graines qui germeront en crédulité… Malheureusement, cette audacieuse et très critiquable hypothèse n’est que trop peu développée. Pour en savoir plus, le lecteur curieux devra se référer à la thèse de Richard Monvoisin, soutenue en octobre 2007, Pour une didactique de l’esprit critique (accessible sur www.cortecs.org/bibliotex).

Dans la même collection, signalons aussi la parution d’Esprit critique es-tu là ? 30 activités zététiques pour aiguiser son esprit critique. Riche et amusant.

Quantox, par Richard Monvoisin (Book-e-book, 60 p., 11 €).

Novembre 2011 Le CorteX dans la revue S!lence – Efficacité thérapeutique, quelques notions de base

CorteX_Silence_399J’ai écrit cet hiver un article pour la revue alternative S!lence  n°399 de novembre 2011. La demande qui m’était faite était celle-ci : instiller un regard critique politique global sur la question des alternatives de santé que défend couramment la ligne éditoriale de la revue. Rêvant moi aussi d’alternatives, en particulier en matière de santé, je me suis posé la question : les médecines dites alternatives sont-elles de réelles alternatives politiques, économiques et sanitaires ?
Il n’est pas impossible que mon article soit un peu… disons… dépareillé des autres dans la revue.

J’ai donc écrit cet article, intitulé Efficacité thérapeutique – Quelques notions de base.
Il est perdu au milieu d’autres dont je ne connais pas du tout la teneur, dans une revue qui existe depuis 1982 et se veut « un lien entre toutes celles et ceux qui pensent qu’aujourd’hui il est possible de vivre autrement sans accepter ce que les médias et le pouvoir nous présentent comme une fatalité« . Programme sceptique en soi, auquel je souscris, mais que je sais drainer derrière lui telle une traîne de mariée un certain nombre de mysticismes, de pseudosciences et de naturalisme ni progressistes, ni libérateurs (1).
Je ne sais pas exactement comment l’article est illustré, et  j’espère que je n’aurai pas de mauvaise surprise (la rédaction ne m’ayant pas envoyé la maquette). Je suis inquiet en voyant la couverture, qui est un « faux dilemme sémiotique » magistral : médicaments contre fruits et légumes. Moi qui pense que l’industrie pharmaceutique est un scandale, mais que la « nature » n’est pas bonne en soi ; moi qui pense que les médicaments sont une chose utile qui devraient être du bien public, et qui regarde de près les publications douteuses sur les bienfaits de telle ou telle essence, telle ou telle graine ; moi qui ne sais plus s’il doit plus détester l’autoritarisme des médecins ou les escroqueries mentales de certaines médecins « alternatifs », je me demande bien quel genre de courrier je vais recevoir.
 

A votre santé ?

La mouvance écologiste dont Silence fait partie promeut les médecines naturelles comme alternative aux médecines de synthèse « classiques ». Ce dossier veut interroger également le pouvoir de la médecine dans son ensemble et le rôle que jouent les médecins dans nos vies. Peut-on se soigner sans médecins ?
Également dans ce numéro : Les nouveaux apports sur l’implication française dans le génocide des Tutsi rwandais présentés par Survie – Le Galoupio – Les Ekovores – Le cirque comme pratique féministe – Fukushima : un an après le début de la catastrophe – Féminisme : y a-t-il de l’eau dans l’évier ? – L’arme « politique » nucléaire ; etc.
Avec : Jean-Pierre Lepri, Elise Aracil, Nadia Donati, Dominique Lalanne, Francis Vergier, Léo Sauvage, Marie-Pierre Najman, Mélité, Serge Mongeau, Richard Monvoisin, Anne Trottmann, Uto, Women’s Circus, Michel Bernard,  Guillaume Gamblin…
Sommaire

  • Maladies : des enjeux politiques ? (de Nadia Donati)
  • Les médecines contre la santé ? (de Serge Mongeau)
  • La dégradation de notre environnement met en péril notre santé (Dominique Belpomme, vue par Anne Trottmann)
  • Efficacité thérapeutique – Quelques notions de base (de Richard Monvoisin)
  • Ordonnance pour la santé au naturel (de Jean-Pierre Lepri)
  • Pourquoi la maladie ? (de Jean-Pierre Lepri)
  • Comment la santé devient un facteur pathogène… (de Marie-Pierre Najman)

On trouvera les 4 premières pages de la revue ici.
Je tiens à mettre au plus vite mon article entier à disposition de tout le monde. Toutefois, sachant la vie dure des revues de ce type, j’attendrai que celles et ceux qui ont 4,60 euros puissent les dépenser. Les plus pauvres d’entre nous attendront bien deux ou trois semaines, ou fréquenteront librairies alternatives ou bibliothèques publiques.
Pour toute remarque, écrivez-moi ! Monvoisin@cortecs.org
Richard Monvoisin
(1) sur la question du naturalisme, on pourra se faire plaisir en lisant ce cours de Guillemette Reviron.

CorteX_couteau_suisse_mini

2005 – 2015 Enseignement Zététique & Autodéfense intellectuelle – Licences Sciences

Créé en 2005 par Richard Monvoisin, sous l’impulsion de la chimiste Christel Routaboul et de l’astrophycienne Claudine Kahane, cet enseignement de 12 fois 2 heures inséré dans l’offre des unités d’enseignement d’ouverture (UEO), puis transversal (UET) s’adresse aux licences 1ère et 2ème année de sciences toutes disciplines, et les amène à élaborer un dossier d’investigation rigoureuse d’une affirmation scientifique controversé.

 

Un peu d’histoire

Jusqu’en 2009, l’enseignement s’appelait Zététique & approche scientifique du «paranormal». À l’instar des enseignements du professeur Henri Broch à l’Université de Nice – Sophia Antipolis, le cours était fortement axé sur l’analyse scientifique des prétentions « para normales » et des pseudosciences. À partir de la rentrée universitaire 2009-2010, pour sortir du  cadre paranormaliste, émarger sur des pseudo-sciences plus diverses (créationnismes, complotismes, usages frauduleux de l’histoire, etc.), et aborder la manufacture de l’opinion et la propagande, ce cours fut renommé Zététique & autodéfense intellectuelle.
En janvier 2013, à notre grande joie, cet enseignement est devenu accessible également à l’Université Pierre Mendès-France (Grenoble 2), réunissant donc des étudiants de sciences et de sciences sociales cassant un clivage disciplinaire injustifié. Depuis janvier 2014, les étudiants de Sciences po Grenoble peuvent également venir. Enfin, depuis septembre 2014, ce cours est ouvert également à l’Université Stendhal (Grenoble 3). Tous les étudiants de L1 et L2 peuvent donc le suivre, sans limite de place.

Quelques détails

amphi WeilCe cours a lieu le mardi après-midi, de 17h à 19h.

Auparavant au DLST (Département des Licences Sciences & Techniques, 480 avenue centrale, campus de Grenoble St Martin-d’Hères), il se déroule depuis septembre 2014 dans l’amphithéâtre Weil. Des intervenants extérieurs y sont parfois invités.

Dernière particularité : ce cours est volontairement ouvert à tout le monde, promeneurs et curieux compris (ce qui ne devrait pas être une particularité, l’université devant dans l’absolu être ouverte à tout le monde).

Thèmes des dossiers traités

Voici la liste complète des 269 dossiers étudiants rendus et soutenus dans le cadre de ce cours (jusqu’en 2012 – la suite est à venir=. Les dossiers, de qualité très variables (certains remarquables, d’autres franchement inutilisables) sont accessibles au Bureau CorteX, Bibliothèque Universitaire des Sciences, 1er étage, 40 avenue des mathématiques, à Saint-Martin d’Hères. Sur Rendez-Vous – contact @ cortecs.org

Saison 1 : décembre 2005 

CorteX_Grimoire
1.01 – La médecine nouvelle du docteur Hamer – Charlotte A., Laurence Cerantola, Aurélie Perchet
1.02 – Les larmes de sang – Roxane Duces, Ludovic Deroche, Astrid Tempestini
1.03 – Les dames blanches – Chrystelle Gelas, Morgan Rey
1.04 – L’hypnose : une fin thérapeutique…ou une escroquerie ? – Islem Ghazi, Lorène Billon, Iris Neyron
1.05 – Entretien avec une voyante – Thibauld Duhem, Jonathan Perrin, Pascal Buis
1.06 – Les feux de Saint Elme – Un phénomène de foudre en boule – Caroline Hantz, Benoit Bonnevie
1.07 – Les mécanismes du Vaudou – Damien Aubert, Christopher Dor, Gaël Fatou
1.08 – Jésus, les textes et l’Histoire – Alicia Rillh Giovanetti, Fabien Anthonioz
1.09 – Le Mothman – Florence Bertrand, Morgane Billaud – 1.10 – Les géoglyphes de Nazca – Kevin Effantin, Rachel Amous
1.11 – Sourcellerie – Nicolas Touzard, Rémy Lopez, Mathieu Rochette
1.12 – L’Atlantide – Yvan Bossavit, Vivien Mazet
1.13 – Anne D’Ambricourt Malassé : petit traité d’imposture scientifique – Étienne Delay, Adrien Devos
1.14 – Les coupeurs de feu – Adeline Rossillon, Virginie Thiebault
1.15 – La magie noire – Aïcha Raffadi, Marie-Céline Touzet
1.16 – Les Rois Maudits – Magali Marchetto, Guillaume Le Van Suu
1.17 – Les géoglyphes de Nazca – Morgane Flaux, Fabien Pradon, Romain Wambeke
1.18 – Les sorcières de Salem – Mélanie Osternaud, Gaëlle Pommier, Norbert Rostaing
1.19 – Les mystères de la zombification – Mohammed Dhifi, Johanne Pentier
1.20 – La marche sur le feu – Orval Touitou, Jimmy Mergy
1.21 – La manipulation liée au spiritisme – Yannick Loriot, Nicolas Baudel
1.22 – Le fakirisme – Johan Xavier, Boris Le Ninivin
1.23 – Le triangle des Bermudes – Guillaume Gey, Benjamin Lombard
1.24 – Les illusions d’optique et leurs mécanismes – Adrien Rochaix
 

Saison 2 : mai 2006

2.01 – La vie de Padre Pio selon l’émission Mystères – Ivan Dinh, Guillaume Thouroude, Djamal Touitou
2.02 – Les mystérieuses influences de la lune – Sabrina Montet, Magali Blanchard, Céline Gaspar, Elodie Dutkowski
2.03 – Le monde des Ummites – Sylvia Carvalho, Marianne Duret, Jennifer Maherou
2.04 – Papier d’Arménie : assainit, purifie, asphyxie ? – Guillaume Le Van Suu, Charlène Delétrée, Robin Faure, Mathieu Sousbie
2.05 – Atlantide, le monde perdu – Julien Trincaz, Hatice Karakaya
2.06 – Le triangle des Bermudes, mythe ou réalité ? – Zohra Betraoui, Marion Danger
2.07 – Les mystères de la grande pyramide d’Égypte – Adeline Audouin, Anne Boudillon, Marie Chapuis
2.08 – La communication avec les esprits – Séverine Maunoir, Mélanie Brun, Colombe Bonnet
2.09 – Les Dragons – Morgane Buisson, Arnaud Gavard, Christine Pignarre
2.10 – La science dans la scientologie – Axel Hars, Benjamin Guillard, Simon Piquenot, Farid Chelli
2.11 – L’ayahuasca utilisée par les chamans – Thomas Délémontex, Florent & Fabien Chardonnet, Manuel Adelh
2.12 – Les légendes urbaines – Marie Jouanneau, Kévin Mogeny, Mélanie Emptoz
2.13 – Un regard zététique dans la publicité – Élodie Clavel, Alexis Michalet, Nelly Nambot, Yann Seguin
2.14 – Les guérisseurs – Audrey Guillotin, Alex Abadie
2.15 – La mystérieuse carte de Piri Reis – Lucien Lardet, Malik Cilakkal, Murat Cirakli
2.16 – Les vampires – Ezequiel Pardo, Charlotte Boissard, Camille Allamand
2.17 – La mémoire de l’eau – Véronique Lallée, Romain Girard, Hugo Wuyam
2.18 – La polémique de l’acupuncture – Carole Guilloux
2.19 – Grenouilles et paranormal – Simon Bruno, Kristina D’Agostin, Cyril Florentin, Loïc Vignoli
2.20 – La bête du Gévaudan – Clément Buffaz, Florian Gohet
2.21 – Les hallucinations causées par les paralysies du sommeil – Denis Brouillet
2.22 – Les « larmes miraculeuses », le phénomène dit de lacrymation – Caroline Armand, Grâce Jouravel, Jean Aubert-Moulin, Blaise Robin
2.23 – le triangle des Bermudes, entre mythe et réalité – Anne-Line Pignoly, Sophie Gimenez

Saison 3 : décembre 2006

3.01 – Les cosmétiques de jouvence – Arnaud Carcenac, David Hamelin, François-Karim Laben
3.02 – Étude de l’émission Planète Choc, partie 1 – fantômes – Antoine Lejeune, Pierre Perdigon, Tom Perdreau, Manu Torres
3.03 – Critique de l’émission « L’Arène de France : faut-il croire aux phénomènes inexpliqués ? » – Adeline Bellet, Leslie Joannin, Mathilde Senergues
3.04 – Lait et idées reçues Élie El Hachem, Sébastien Girard, Laëtitia Picque
3.05 – L’orgonite – Anthony Chenevier, Denis Dechaux-Blanc, Anthony Ramalho
3.06 – Le créationnisme – Camille Allamand, Ezequiel Pardo, Yohann Thirapathi
3.07 – Le sarcophage d’Arles-sur-Tech – David Bouchex, Lucie Morel, Johanne Terpend Ordassière
3.08 – L’impression de déjà-vu – Audrey Adamidi, Gaetan Boismal, Audrey Duc
3.09 – L’hypnosédation – Yann Diorcet, Ruslan Kalitvianski, Mickaël Perrier
3.10 – Les pharmaciens et les Fleurs de Bach – Pierre-Louis Aublin, Geoffroy Carrier, David Cattaneo
3.11 – La lithothérapie ou thérapie par les pierres – Arnaud Bonnemayre, Damien Meot, Clément Signoret-Molliere
3.12 – Gary Kurtz – Frédéric Da Silva, Adrien Marchetto
3.13 – Vendredi 13 & paraskevidekatriaphobia – Fanny Juret
3.14 – La voyance en ligne – Lisa Bron, Yohan Geffroy
3.14bis – La voyance en ligne – Sakina Bouroumana

Saison 4 : mai 2007

4.01 – Les Feux follets dans la culture populaire – Alexandre Perruchon, Audrey Raibon, Marie Terrier, Alban Vorano
4.02 – Les enfants Indigo I – Mathilde Daumas, Cécile Pinsart, Cédric Rios
4.03 – Les enfants Indigo II – Mélanie Corcombet, Fabrice Denoyer, Grégory Laurent, Mounir Mansour
4.04 – La cure Breuss – Thifaine Abraham, Vanessa Lejeune, Marina Ozil, Coline Raillon
4.05 – Les miracles, le cas de Marie-Pierre Simon – Romain Chevallier, Coralie Claudel, Brice Ponson, Mickaël Sollaris
4.06 – La Manipulation mentale à l’appui d’expérience sur la tarologie – Chloé Chabert, Margaux Mazille, Quentin Moenne-Loccoz, Florie Philippe
4.07 – La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) – Claire Mollaret, Alisée Taluis, François Vibert, Cyrielle Vidale
4.08 – Loup-garou : du mythe à la réalité – Laurence Boudière, Fanélie Coynel, Delphine Dayde, Vincent Goellner, Sylvain Palmeira
4.09 – Le fantôme du château de Veauce – Ornella Dante, Laurence Jeymond, Jennifer Martin, Nassima Ould Kaci
4.10 – La lycanthropie – Marc Leconte, Jean-Baptiste Philibert, Julie Richard, Benjamin Rigotti
4.11 – Le fantôme de Lucie – Simon Brenet, Aurélie Ghionda
4.12 – Les vertus curatives de la forêt de Vallin – Florence Ardiaca, Elodie Aumaitre, Aurore Bernard, Maïlys Faraut
4.13 – Quand la science dompte les flammes… approche de la marche sur le feu – Bryce Bouvard, Juliette Carruel, Elsa Cerboni, Anouk de Lavaissière de Verduzan
4.14 – L’autocombustion humaine – Marie Abbes, Gaëlle Pesce, Rachel Quesada, Filiz Taskin
4.15 – Da Vinci Code, le film – Virgine Faure, Lorick Huang Slug, Amandine Lastella, Jessica Vayr
4.16 – L’expérience Philadelphie – Marc Falconet, Teddy Fernandez, Julien M’pota, Thomas Pavy
4.17 – Les coupeurs de feu, faiseurs de secrets – Elisa Bousquet, Antoine Charaix
4.18 – La psychogénéalogie – Alexandra Carre, Marie Dehut, Aurore Provent, Aurélien Thevenet
4.19 – NDE – Expériences de Mort Imminente – Loïc Dubot, Simon Galles, Clément Levin
4.20 – L’effet placebo : méthode d’observation et discussion sur son évaluation – Damien Bentivoglio, Alexis Descroix, Nicolas Hans, Nicolas Bourget
4.21 – Les impressions de déjà-vu – William Levet, Loïc Poix, Etienne Reynaud
4.22 – Little Buddha, la réincarnation de Bouddha – Florine Arduin, Didier Jacquin, Lauréline Lecarme, Melissa Leconte
4.23 – L’incorruptibilité physique – Jean Bollard, Rémi Donnier-Valentin, Julien Keutchayan, Michaël Rabibisoa

Saison 5 : décembre 2007

 

5.01 – L’importance et l’influence du QI – Elise Forge, Orlane Raffin, Jessica Penin, Emily Tubbs
5.02 – Les crânes de cristal – Lauranne Berger, Florian Masson, Benoit Philibert, Loïc Puissant
5.03 – L’hypnose – Stanley Mayette, David Mourier
5.04 – Les Poltergeist – Laura Genevet, Maxime Buisson, Amira Essid, Emmanuelle Lefevre, Théophile Porte
5.05 – La possession, l’exorcisme – Claire Laperrouse, Jessica Posypanko, Adrien Valtat, Arnaud Grimaud
5.06 – Effets et vertus des plantes et potions aphrodisiaques – Adelaide Sibeaux, Nicolas Gamba, Louis Chapu, Eva Lartigau
5.07 – La fin du monde – Pierre Brestaz, Eric Pillaud Tirard, Vincent Reymond

Saison 6 : mai 2008

6.01 – Allergies : quand l’Energie s’en mêle – Ludovic Chataing, Mathilde Garnier-Moiroux, Antonin Leclercq, Florent Lahmeri
6.02 – L’homéopathie – Amélie Viallet, Fanny Martinez
6.03 – Les expériences de sortie de corps – Alicia Contet, Kévin Bremond, Emmanuel Sortais
6.04 – L’église du dernier Testament – Sandrine Duclos, Vanessa Rouag, Alexandre Lugiez, Matthieu Lesgoirres
6.05 – La sourcellerie et la démarche zététique – Louis Voegele, Yann Beilliard, Jean-Baptiste Deleage, Nicolas Tropini
6.06 – Les mystérieux pouvoirs des moines Shaolin – Gérald Tasterou, Amélie Tessieux, Virginie Gilibert
6.07 – Le 6ème sens des animaux – Lydia André, Elise Rivollet, Audrey Pichet, Elodie Ayaou
6.08 – Les vrais jumeaux et la télépathie – Caroline Brunel, Noémie Lecomte
6.09 – L’homéopathie en pharmacie, enquête et réflexion – Marine Louis, Sylvie Manuse, Julie Messina, Delphine Rieutort
6.10 – Mirin Dajo ou l’homme-brochette – Julien Le Roy, Guillaume Conzatti, Jérémy Rouvière, Julien Allègre

Saison 7 : décembre 2008

7.01 – La graphologie de nos jours, validité scientifique et persistance – Benjamin Bund, Nina Lendrin
7.01bis – La graphologie, Nils Lanctot, Pablo Schweizer
7.02 — Pellegrino Ernetti ou les voix du passé, Valentin Baumont, Haroun Mekhancha, Clément Huez, Sylvain Blanchon
7.03 – L’effet placebo et les animaux, Aurélie Flavien, Jonathan Lesur, Loïc Le Bihan, Mélanie Vandermarcq
7.04 – Le réseau Hartmann et la géobiologie – Quentin Bérard, Nathan Blanckaert, Romain Luque, Julien Mocellin
7.05 – Les semelles Nikken – Rita Affa, Meryll Allié, Maïlys Barbagallo, Adrien Juhem,
7.06 – Transcommunication instrumentale audio – Marjorie Bérard, Gaëlle Chmargounof, Laury Dumas, Camille Laporte
7.07 – Les éléphants peuvent-ils pressentir les tsunami ? Kévin Herbeaux, Azdine Chloud, Sophie PENOT, Ruigrok Hermanus
7.08 – La chance, entre concept scientifique et vue de l’esprit – Léa Ivanoff, Alicia Mermillod-Blondin, Thomas Martin, Anne-Laure Decaen
7.09 – Le LHC du Cern, un danger ? – Loahn Baldy, Sofia Louro De Oliveira, Rémi Ribeiro, Anthony Carlone
7.10 – Preuves du Déluge ? – Erwan Agaesse, Anthony Calabro, Thibault Debruyne
7.11 – Le chupacabra : mythe ou réalité ? – Stéphanie Cottaz, David Cumin, Benjamin Dénommé, Quentin Fesselet
7.12 – L’unité Bovis – Benjamin Bouniol, Florent Dartora, Rafaël Milla, Pierre Antoine
7.13 – Eleonora Zugun – Cécile Chaillout, Manon Chaine, Laurine Bidard, Aurélie Thiollier
7.14 – vendredi 13 : porte bonheur ou porte malheur ? – Margaux bouchand, Johane Pelissier, Chloé Goussot, Florida Comuce
7.15 – Enquête sur les « Marabouts de papier » – Bastien Artero, Huong Huynh, Julien Ortega, Jonathan Vivien

Saison 8 : mai 2009

8.01 – Les fantômes du château de Combourg – Ludovic Bertagnolo, Aline Mongellaz
8.02 – Le triangle de la Burle – Mélanie Alberto, Frédéric Boulant, Charlène Bouvarel
8.03 – La malédiction d’Ötzi la momie – Maël Guégan, Mathias Masson-Fauchier, Julie Nguyen Van Long
8.04 – Le facteur psychologique a-t-il une influence sur le cancer ? – Morgane Dupin-Jourd’hui, Céline Plaussu
8.05 – Les horoscopes ou l’impact du ciel sur l’esprit humain ? – Alexandre Ballaydier
8.06 – La fontaine de Saint Theudère – Christophe Goethals, Beaura Ngo
8.07 – Les réponses aux 7 questions créationnistes posées aux professeurs de biologie – Julien Keutchayan, Carl Naylor, Clément Neyret
8.08 – L’eau magnétisée – Delphine Aymoz
8.09 – Le mystère des crânes de cristal – Nabil Amri, Kévin Dedieu, Alexia Dos Reis, Renaud Motte
8.10 – La communication facilitée ou psychophanie – Cécilia Baudina, Lise Tisseyre
8.11 – Les auras – Marius Rosier
8.12 – Les EMI (expériences de mort imminente) – Quentin Riffard
8.13 – Que penser des EMI (expériences de mort imminente) ? – Laurianne Crotet, Aline Depriester, Alexis Lavoipierre
8.14 – Erzébeth Bathory : l’évolution de son histoire jusqu’à aujourd’hui – Clément Masson
8.15 – Utilité scientifique et thérapeutique des outils Plosher – Christophe Bacconnier, Adrien Beolet
8.16 – Actimel – Fabien Buisson, Morgane De Gasperi
8.17 – L’Atlantide – Emeric Amaniera
8.18 – Les propriétés des roches, cristaux et minéraux dans nos croyances – Danielle Santis
8.19 – Comment peut-on distinguer un bon d’un mauvais médium ? – Grégory Moille
8.20 – Les ondes électromagnétiques des téléphones mobiles sont-elles un danger pour notre santé ? – Sonia Dupin, Amira Essid
8.21 – Les messages subliminaux – Chrystelle Aillaud, Eddy Louseghenian
8.22 – L’utilisation du pendule pour retrouver un objet perdu – Yoann Lingée
8.23 – Peut-on comparer les prédictions runiques à des manipulations mentalistes classiques ? – Damien Clavier
8.24 – The overtoun bridge ou le pont des chiens suicidaires – Audrey Boulemnakher, Marianne Coulon
8.25 – La voyance – Kévin Bérenger, Alexandre Borrel
8.26 – Les coupeurs de feu – Thibaud Cuvillier
8.27 – le suaire de Turin : une véritable preuve de l’existence de Jésus Christ ? – Armando Amaya
8.28 – Mise en concurrence des différentes théories tentant d’expliquer les OBE – Aurélien Priou, Mélanie Vailles
8.29 – L’urinothérapie – Clémentine Chambon, Claudie Montagnat
8.30 – Les rêves prémonitoires – Alexandre Gauthier-Foichat
8.31 – les mécanismes d’endoctrinements et la manipulation mentale – Hugo Cheyron, Romain Dufour
8.32 – Protocole expérimental : l’intuition – Marc Liberatore
8.33 – Traitement de l’information par les médias lors de l’évenement du 8 juillet 2008 sur le site du Tricastin – Coralie Valentin
8.34 – Est-ce que l’hypnose rejoint la science ? – Yannick Pillot, Freddy Runget

Saison 9 : décembre 2009

9.01 – Les rêves prémonitoires – Valentin De Nattes, Antoine Berta
9.02 – Manipulation et effets pervers des médias – Étienne Compère, Eloi Denis
9.03 – Sommes-nous maîtres de nos décisions ? Illusion du choix – Léo Colmet-Daage, Naïma Ziane-Cherif
9.04 – Grippe A : l’importance du traitement médiatique est-il corrélé à la virulence de la maladie ? – Astrid Abel, Hugo Poupeau, Coline Villecourt
9.05 – Les magnétiseurs – Nicolas Afonso, Diego Diviero
9.06 – Roswell – Pascal Paoli
9.07 – Y a-t-il des extraterrestres dans le Nevada ? – Benjamin Combe, Matthieu Caneill
9.08 – Critique du traitement médiatique de la découverte de Lucy ? – Nicolas Belnand, Johan Girod
9.09 – La parapsychologie – Charlotte Guyot, Adrien Cailleaud
9.10 – L’ostéopathie – Julia Locatelli, Mathilde Besse
9.11 – Pluie de sang – Jordane Montant, Céline Jolivet
9.12 – Les trous terrestres – Mathieu Charras, Sébastien Plotard, Romain Desgrouas
9.13 – Qu’en est-il du facteur chance ? – Simon Jeanne, Marine Schott
9.14 – 2012, fin du monde ? – Meriem Aloui, Hugo Chamond

Saison 10 : mai 2010

10.1 – La lecture dentaire, ou quelle dent avez-vous contre vous-même ? – Fanny Berchtold, Bruno Naylor
10.2 – « La Vague » a-t-elle réellement existé ? Enquête – Catharina Ruigrok, Joëlle Suchon, Olivier Troppé
10.3 – Étude sur l’effet impact – Clément Bastie, Benjamin Bras, Romain Lenoir
10.4 – L’utilisation de la graphologie dans la justice – Bastien Clarens, Charles Roseres
10.5 – Les journalistes TV cherchent-ils à entretenir le mystère des faits paranormaux récurrents ? – Yoann Kermaïdic
10.6 – Fructis, quels arguments pour vendre – Ludivine Caron, Fanny Metifiot, Anaïs Myly
10.7 – Test de l’affirmation PNL : quelqu’un qui ment regarde vers la gauche, quelqu’un qui dit vrai vers la droite ? – Julie Bonnet / Cyrielle Arnaud, Maxime Balducci
10.8 – Effet bi-standart dans le traitement de l’affaire de l’Arche de Zoé – Miléna Brunet
10.9 – « G » du plaisir – le point G existe-il ? – Benjamin Gonon, Miguel Rizzo
10.10 – Débat «démocratique» sur les nanotechnologies : mésusages ? – Clément Mallarte, Johan Missilier
10.11 – Protocole expérimental de l’affirmation PNL : le regard et le mensonge sont-ils liés ? – Karen Chevron, Elsa Jay, Clémence Rogalle
10.12 – Les baguettes de sourciers – Damien Abecassis, Quentin Aubourg, Gabriel Mars, Hadrien Martin
10.13 – Figure de Napoléon Bonaparte dans la vie politique et scolaire française : quel usage et à quelles fins ? – Caroline Desmurget, Trécy Roso
10.14 – Chamanisme & guérison – Clément Brousse, Thomas Goeury, Katialine Groff
10.15 – L’affaire Solomidès – Marine Di Maria, Julie Duris, Pauline Granet
10.16 – Existe-t-il un instinct maternel ? – Alexandra Bert, Rym Bouchair
10.17 – Rom Houben, Prodige ou parodie de Communication Facilitée ? – Anthony Mialon, Antoine Pingault
10.18 – Polémiques autour du SIDA – Adeline Poitou, Élodie Rey
10.19 – L’acupuncture – Kévin Anater, Lucas Boissy, Pierre Doyeux, Rémi Locatelli
10.20 – La Trans-Comunication Instrumentale (TCI) : technologie au service de l’au-delà ? – Benoît France, Clémence Miard, Lydie Tosal
10.21 – Idoser, la drogue par le son – Damien Bouvet, Robin Camatta, Kévin Romeyer
10.22 – Existe-t-il un protocole scientifique pour le Reiki ? – Bastien Clément, Flavien Grégoire
10.23 – Y a-t-il des preuves que le sida soit une création pour éradiquer les populations noires ? – Marie Barillier, Yvan Gallay, N.J. & Charline Reymond

Saison 11 : décembre 2010

11.01 – Y a t-il un lien scientifique entre graphologie et caractère ? – MAVEYRAUD Léa, MOUQUAND Damien
11.02 – Peut-on affirmer que parfois, comme le suggère John Gray, les hommes et les femmes ne se comprennent pas en utilisant pourtant les mêmes mots ? – ACQUISTO Anne-Claire, BUYUKILMAZ Bergen, LABOURDETTE Romain, MAURIN Jean-Guillaume
11.03 ? – La soumission à l’autorité – BARTH Simon, BAUDET Amélie, CHARLIQUART Célia
11.04 – McMoneagle et la vision à distance – PETROWICHE Nicolas, RATEAU Audran, RIZZO Sébastien
11.05 – Le traitement de contestation des retraites par les médias français – DOUILLET Clément, RISTORD Jérémy
11.06 – Les arguments défendant l’efficacité des bracelets énergétiques sont-ils recevables scientifiquement ? – BEHETY Timothée, PANICO Pierre, RADISSON Basile, VERNAY François
11.07 – Les laboratoires Weleda, ce qu’ils disent, ce qu’ils font… – DIDIER-VIAL Thomas, PANTEL Lucie, PERROY Anaïs
11.08 – Le corps humain contient-il des cristaux de magnétite ? – CHAPPUIS Anne, JACQUIAU Eugénie
11.09 – Les bracelets dits d’équilibre peuvent-ils améliorer nos capacités physiques ? – DEMERCHEZ Jérémie, MINOT Rémy
11.10 – Les informations données par les médias : le plus intéressant est-il ce qui n’est pas dit ? – LECOLLIER Louis
11.11 – Quels éléments faut-il pour créer un canular médiatique ? – COSSON Isabelle, FAVILLIER Adrien, RAKOTONARIVO Cilla
11.12 – La sensation de déjà-vu – BURIA Aurélien, FERREIRA Matthieu, LE NAOUR Audrey, LEMAULT Perrine
11.13 – Peut-on tester l’impact de la musique sur la pousse des plantes ? – AMORE Yohann, CURCIO Cyril
11.14 – Le bracelet Power Balance a-t-il de réels fondements scientifiques ? – AYMOZ Alexia, BONNET Remy, DAVAZE Lucas
11.15 – Qui utilise les images subliminales ou est susceptible, et sont-elles efficaces ? – MUCCI Lucas, MULLIE Paul
11.16 – L’idée reçue que les femmes ont un moins bon sens de l’orientation que les hommes est-elle fondée ? – CHAUMET Julie, DURAND Anaïs, GANTAR Ombeline, HORMIERE Céline
11.17 – La crème amincissante Somatoline Cosmétique Intensif Nuit a-t-elle vraiment le pouvoir que ce laboratoire lui confère ? – BASTIEN Sarah, COUCHET Morgane, IORDACHE Anca Gabriela
11.18 – Quels phénomènes paranormaux peut-on expliquer par la paralysie du sommeil ? – BOITET Claire, CRETTENAND Benjamin, GUIGOZ Vincent, PERSONNAZ Romain
11.19 – L’efficacité de la colorothérapie peut-elle être prouvée ? – BOINA Houzaira, DUBAND Samuel, DURET Lucie, PICART Colin

Saison 12 : mai 2011

 
12.1 – La kinésiologie : protocole expérimental  – Madelon Alexia, Mourier Amélie, Pelloux Alizée & Tournier Julien Notice du juryCe dossier a fait l’objet d’un article ici.
12.2 – L’agriculture biodynamique, des légumes sains dans un champ sain ? Barrand Chloé, Dalban-Pilon Coralie & Decker Manon Notice du jury
Cambon Delavalette Victor, Gilardy Hugo, Martineau Killian, Poulin Vivian & Wünsche Anaël Notice du jury
12.4 – Influence d’un terme scientifique sur notre jugement – le MDHO – Carel Thibault, Cattel Dorian, Coste Emilie, Herment Laura & Pardo Julie Notice du jury
12.5 – Influence de la pleine lune : y a-t-il des pics de crimes les nuits de pleine lune ? – Barrau Clara, Gentil Solène, Tudo Charles, Vallet Emmanuelle & Victorion Thomas Notice du jury
12.6 – Le triangle de la Burle  – Charlon Laura, Fortecoef Elena, Garrione Mathilde, Gueret Robin, Koyoudjan Amélie & Lacroix Juliette Notice du jury
12.7 – La combustion humaine spontanée, ou auto-combustion humaineAnnexe  – Belin Mégane, Crottet Cécile & De Witt Clément Notice du jury
12.8 – Médias : vecteur ou sculpteur de l’information… exemple de Fukushima – Delubac Dorian, Felix-Faure Jim & Perrigault Brian + Morisseau Nicolas
12.9 – Impact du détournement d’attention : êtes-vous si observateur que vous le prétendiez ? Prototype Vidéo  – Builly Anaïs, Gozel Bülent, Royer Emilie, Tressol Florian & Veyret Thibault Notice du jury
12.11 – Les préjugés sur les Noirs et Arabes relèvent-ils de la science ? – Baffou Thibault, Billat Anne, Chaudier Ludivine, Naanani Soumaya & Rey Candice Notice du jury
12.12 – Analyse d’une information télévisée sur TF1, France 3 et M6Les JTMontage JT – Brachet Lucie, Boucher Simon, Caputo Martin, Leiser Ingrid & Richard Julien Notice du Jury
12.13 – Les professionnels de santé confrontés à la réalité scientifique de l’homéopathie – Bellot Jimmy, Bocquet Alexandre, Gachet Alexiles, Rhone Simon & Schulz Alexis. Notice du jury

Saison 13 : décembre 2011

13.01 – La ronronthérapie a-t-elle une réelle efficacité ? Bellon-Champel Rebecca, Giry Thomas, Giza Chistopher, Marcassus Caroline & Trombert Raphaël
13.02La biomusicothérapie est-elle scientifiquement fondée ? Bianchi Tristan, Di Franco Charlène & Quesnot Léa
13.03La télékinésie est-elle possible ? Expérience de la pyramide Desbordes Damien, Morand Alexandra, Niogret Edwin & Seguin Jérémy
13.04Existe-il un type de message subliminal qui ait une réelle efficacité ? Caireau Islam, Lemort Maxime, Marir Rafika & Meyzenc Juliette
13.05Existe-t-il un état de conscience modifié propre à l’hypnose ? Doussot Mélanie, Gauthier Barbara, Morel Miriam & Ramu Blaise
13.06Le rire a-t-il des effets thérapeutiques réels ? Gaillard Anthony, Lebreton Jérémy, Merono Clémence & Ruga Romaric
13.07L’île de LOST peut-elle physiquement exister ? Chiaverini Maël, Djomo Yamdjeu Jimmy & Fontaine Thibault
13.08Les phéromones humaines existent-elles ? Golliet Romain & Rony Midahuen
13.09Protocole visant à mettre en évidence l’existence de l’énergie interne (le Qi) Banwarth Pierre, Elkatrani Ismaïl, Sejjil Olfa & Treille Léonard
13.10État actuel des recheches sur les effets thérapeutiques à distance de la prière ?Antoina Sarah, Boitet Claire, Michaudel Thibaud & Mondet Boris
13.11Existe-t-il des traces factuelles de l’Arche de Noé ? Arnaud Rémi-Quentin, Berrouane Khadidia & Laudet Céline
13.12Les pyramides ont-elles des effets particuliers sur la matière ? Gerbaux Robin, Gibert David et al.

Saison 14 : septembre 2012

(sont mis en ligne quelques dossiers ainsi que les remarques sommaires du jury)
14.1 – Les champs magnétiques ont-ils un impact sur l’orientation des vaches ? – Laëtitia CHOMETTE, Madjid HADJAL, Gaël LOZINGUEZ, Jean-François TROCHET
14.2 – Avons-nous besoin d’un don pour devenir « voyant »? Test de Cold reading – Mélisse BONFAND, Alban CEAU, Varérian DUCROT, Martin HRADIL
14.3 – Quel est l’impact des barreurs de feux sur les individus qu’ils manipulent ? – Jérémy BLANCHARD, Lucas LABAR, Maxime LEGUES, Nina LEWIN, Isahak SAIDI
14.4 – Peut-on mesurer l’effet des messages d’amour sur la cristallisation de l’eau de Masaru Emoto ? Protocole – Emmanuelle BAFFERT, Samantha EL HAMAOUI, Manon FRANCES, Coline VERLUISE
14.5 – Aromathérapie : des huiles essentielles peuvent-elles avoir un impact réel sur la concentration ? – Vanille-Charlotte ACHAINTRE, Sophie BRENET, Laëtitia FABRE
14.6 – Phéromones humaines : les expériences de Wedekind et Cutler sur les phéromones sont-elles reproduites ? Tentative de protocole expérimental – Natacha AYME, Théo BEAUMANN, Keltoum BENZAOUI, Marylise BOURGUIGNON, Julie FRANCA
14.7 – La planche oui-jà est-elle un vrai moyen de com14_07_Verilhac_Vitorio_Ouijamunication avec les esprits ? Nos croyances en l’au-delà influencent-elles cette communication ? – Cindy VERILHAC, Alison VITORIO
14.8 – Quelles sont les prétentions des colliers d’ambre sur les enfants ? – Valentin AMATI, Mahmoud BEN FRAG, Nicolas SERBOURCE
14.9 – Les lampes de sel délivrent-elles des ions négatifs bénéfiques pour la santé ? Origines de cette allégation, arguments des vendeurs et validité scientifique de ces arguments – Magali TEYSSOT, Anaïs VIEIRA DA CRUZ
14.10 – Impact de la lune sur la pousse des plantes – Test germination – Mathieu RAMON, Baptiste SONNERAT
14.12 – Cryptozoologie : les bêtes des Alpes ont-elles une existence avérée ? Film – Compléments  – Antoine BENEFICE, Lilas RAGUIN, Pierre-Henri THIOLLIER
14.13 – Réalité scientifique du complexe d’Oedipe ? – Ismaël BENSLIMANE, Roumaïssa HASSAINI, Jenifer KARAM, Charline MAZOYER
14.15 – Les méridiens d’acupuncture exisentent-ils ? – Maximin DETRAIT, Geoffrey JAOUEN, Elie PONCET
14.16 – Quelle est la validité de la graphologie ? Son usage dans les tribunaux, les entreprises… – Thibault BOISEDU, Nafissatou DIOP, Anna FALL, Lucie GARCIA, Maëliss INGRASSIA, Charlotte RAVANELLO, Camille STEFANUTO, Tariq ZAKARIA, Andréa ZANON
14.17 – Reproduire des feux follets en laboratoire (non soutenu)
14.18 – La vision commune de la vie des hommes préhistoriques présentée au grand public est elle erronée ? Étude du Pléistocène supérieur entre 130 000 et 11 000 ans avant EC – Yaël GRANDCOLLOT, Sabrina LEMAIRE, Maxime MARTIN , Meryem OUTALBALI
14.19 – Auto-combustion humaine – Lucie GENTHIAL, Brian RECHARD, Houda TOLIMAT

Saison 15 : décembre 2012 

 
15.1 – La science présentée dans Fringe est-elle rigoureuse ? Benjamin Curot, Eloïse Gronlier, Jean Gautronneau et Quentin Vuillemard
15.2  L’effet des protéodies de Sternheimer est-il démontré ? Thomas Loïodice, Tonny Scheuring, Thomas Retailleau, Eva Horgues-Debat
15.3 les paralysies du sommeil expliquent-elles les cas type Carla Moran ? Elody Sermay, Lucile Neyton, Pierre Pradourat, Carole Froment, David Mallet
15.4 Analyse critique du Packing, méthode thérapeutique controversée auprès des autistes Marilou Barbiern, Sophie Koemmerer, Mathilde Proponnet et Estelle Raffin
15.5 – Source et théorie de l’affirmation de Todd Akin sur l’infertilité en cas de viol Julien Annoni, Léna Da Ros et Marine Haurillon
15.6 – La controverse sur l’introduction de la théorie du genre dans les contenus d’enseignement Sylvia Roe, Floriane Micoud, Justine Louis
15.7 – Expérimentation du conformisme au groupe Josselin Bombardier, Robin Pichon, Léo Senique, Yann Sousseau
15.8 – Y a -t-il des hypothèses non-psychanalytiques à la pédophilie ?Laura Ferraris-Bouchez, Virgile Genin, Lucas Centa, Jules Lefrère
15.9 – Etude comparative du prix d’une vie Nicolas Fournier, Daniel Roubiol, Henri Dupouy
15.10 – L’archéologie au service du nazisme ? Valentin Lemarchand, Alexandre Bardin, Fabien Allard, Pablo Pelorson
15.11 –  Distinction Homme – Femme Estelle Kohler, Marina Dor, Axel Venturini
15.12 – La détection des mensonges dans « Lie To Me  » est t-elle valide ?Alain Berod, Nicolas Vittoz, Romain Chambard
15.13 Vibration des pierres dans la litothérapie Emmanuelle Resse, Hippolyte Girard, Maxime Malossane, Benoit Lenoir
15.14 – Forçage -l’illusion du choix Agathe Fontenay, Léo Rougier, Bérangère Deforche, Eymeric Berthier, Gwenaël Girod
15.15  L’ejaculation feminine est-elle un mythe ? Hugo Gamore, O. C-L., Ronan Poncet, Maxime Guérard
 

Remerciements

  • Aux gens de l’ombre

Colette Fortanski, Régine Perigli, Béatrice Turc, Souad Amraoui (UJF) Victor Formuso, Toufik Lachkar, Daniel Meimoune (DLST), David Clamadieu (Weil)

  • Aux chercheurs ayant osé endosser la responsabilité de l’aventure

Claudine Kahane (Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Grenoble, ex-directrice du DLST), Patrick Lévy (Hypoxie, physiopathologies respiratoires et cardiovasculaires – HP2, Institut du Sommeil et de la Vigilance, Grenoble), Jean-Pierre Henry (UFRSTAPS)

  • Aux individus ayant prêté un peu d’eux-mêmes et de leur connaissance dans ces cours

Sans parler des membres du CORTECS, envers qui la dette est grande : Jacques Van Rillaer (psychiatre), Jean-Jacques Aulas (psychiatre), Cyrille Barrette (biologiste), Jean-Léon Beauvois (psychologue social), Pierre Carles (documentariste), Pierre Deleporte (éthologue), Henri Broch (physicien) Fabrice Neyret (synthèse d’image), Marion Lamort-Bouché (médecin), Jessica Guibert (médecin), Mathieu Ruiz (neurosciences) Yves Bonnardel, Géraldine Fabre (Grenoble Universités), François B, Sandra Giupponi. Nicolas Vivant, Florent Martin, Franck Villard, Eric Bevillard, Jean-Louis Racca (Observatoire Zététique)…

 

Ouverture d'un Master 2 Histoire, philosophie, sociologie des sciences

Un master 2 Histoire, philosophie, sociologie des sciences se crée vraisemblablement pour la rentrée 2012-2013 sur le campus grenoblois ! C’est une belle gageure, une vraie nécessité. En toute théorie, ce master sera transdisciplinaire et recouvrira les différentes universités de Grenoble. Il n’est pas impossible qu’à terme on y retrouve quelques morceaux de corteX dedans… En attendant, voici l’affiche et le programme ci-dessous.

altLes U.E. suivantes peuvent être suivies indépendamment les unes des autres dans le cadre des accords entre l’UPMF et l’UJF sur les C.U.

Elles peuvent aussi être suivies toutes ensemble dans le cadre du parcours de master « Histoire, Philosophie, Sociologie des Sciences » du master 2 de philosophie. Pour s’inscrire à ce master, contacter Annick.Pardon@upmf-grenoble.fr et Sophie.Roux@upmf-grenoble.fr

 

PREMIER SEMESTRE

UE 13 SOCIOLOGIE DES SCIENCES – DÉBATS ET CONTROVERSES SCIENTIFIQUES

Dominique Raynaud

Jeudi, de 17.00 à 20.00, du 06 octobre au 1er décembre. En cas d’absence de l’enseignant, des séances supplémentaires pourront avoir lieu en décembre. En tout 24 heures.

Programme

Les controverses scientifiques sont un sujet privilégié de la nouvelle sociologie des sciences. Elles attestent d’une dimension conflictuelle de l’activité scientifique souvent méconnue, sinon délibérément occultée. Doit-on, sur cette base, souscrire à l’idée que la science est avant tout mue par des intérêts et que les théories considérées comme valides ne le sont que parce qu’elles bénéficient d’un consensus ? Le cours examinera cette question à partir d’études de cas, comme la controverse entre Pasteur et Pouchet sur les générations spontanées. On se propose d’interroger la part qui revient à la rationalité, aux conventions et aux croyances collectives dans la construction des connaissances scientifiques.

Connaissances acquises : Connaître la littérature de base et les principales approches des controverses scientifiques.

Compétences acquises : Savoir distinguer des faits apparentés (désaccords, controverses, polémiques, querelles de priorité ; controverses scientifiques ou controverses dans l’opinion publique à propos des sciences, etc.)

 

Bibliographie

Berthelot, J.-M. (2008). L’Emprise du vrai. Connaissance scientifique et modernité. Paris, PUF.

Bloor, D. (1983). Sociologie de la logique ou les limites de l’épistémologie. Paris: Pandore [1976]Bloor, D. (1983). Sociologie de la logique ou les limites de l’épistémologie. Paris:

Pandore [1976].

Bloor, D. (1983). Sociologie de la logique ou les limites de l’épistémologie. Paris, Pandore.

Boudon, R. et Clavelin, M. éds. (1994). Le relativisme est-il résistible? Paris, PUF.

Bunge, M. (1991-1992). A critical examination of the new sociology of science. Philosophy of the Social Sciences 21, 524-560 & 22, 46-76.

Callon, M. et Latour, B., éds. (1991). La science telle qu’elle se fait. Paris: Éditions La Découverte

Collins, H.M. (1981). Stages in the Empirical Programme of Relativism. Social Studies of Science 11(1), 3-11.

Engelhardt, H.T. et Caplan, A.L. eds. (1987). Scientific controversies. Cambridge, Cambridge University Press.

Latour, B. (1989). « Pasteur et Pouchet », M. Serres, Éléments d’histoire des sciences. Paris, Bordas, 423-445.

Merton, R.K. (1973). The sociology of science. Theoretical and empirical investigations. Edited with an introduction by Norman W. Storer. Chicago / London, The University of Chicago.

Raynaud, D. (2003). Sociologie des controverses scientifiques, Paris, PUF.

Roll-Hansen, N. (1979). Experimental method and spontaneous generation: The controversy between Pasteur and Pouchet. Journal of the History of Medicine and Allied Sciences, 34: 273-292.

Roll-Hansen, N. (1979). Experimental method and spontaneous generation: The controversy between Pasteur and Pouchet. Journal of the History of Medicine and Allied Sciences, 34: 273-292.

Roll-Hansen, N. (1979). Experimental method and spontaneous generation, Journal of the History of Medicine, 34, 273-292.

Schweber, L. (1997). « Controverses et styles de raisonnement », Enquête 5, 83-108.

Schweber, L. (1997). Controverses et styles de raisonnement. Enquête, 5: 83-108.Schweber, L. (1997). Controverses et styles de raisonnement. Enquête, 5: 83-108.

Schweber, L. (1997). Controverses et styles de raisonnement. Enquête, 5: 83-108.

Evaluation : Dossier 50% et oral 50%. Les étudiants remettent en fin de semestre un dossier analysant une controverse scientifique et en font une présentation orale. Les travaux collectifs sont encouragés.

 

UE 14 : LA PHILOSOPHIE ET LES LANGAGES – HISTOIRE ET THÉORIE DE LA RÉVOLUTION SCIENTIFIQUE

Sophie Roux

Mercredi, de 17.00 à 20.00, du 05 octobre au 30 novembre. En cas d’absence de l’enseignant, des séances supplémentaires pourront avoir lieu en décembre. En tout 24 heures.

Programme

Depuis les travaux de Thomas Kuhn sur la Révolution scientifique du XVIIe siècle, les changements scientifiques et techniques sont souvent décrits en termes de « révolutions », de « bouleversements radicaux » ou de « changements de paradigme ». Après avoir présenté quelques-uns des faits historiques et des théories philosophiques qui ont déterminé les travaux de Kuhn, on examinera les caractéristiques de sa théorie du changement scientifique, ce qui permettra pour finir de comprendre les critiques qu’historiens, philosophes et sociologues ont faites à cette théorie. Ce cours permettra donc à la fois d’acquérir quelques connaissances sur la période cruciale de l’histoire des sciences Révolution scientifique du XVIIe siècle, de montrer l’apport de différentes disciplines (histoire, philosophie, sociologie) à une même question et d’acquérir une véritable distance critique par rapport aux discours actuels sur telle ou telle révolution que nous serions en train de vivre.

Connaissances acquises : textes canoniques d’une période cruciale de l’histoire des sciences ; conceptualisation de la nouveauté et de l’innovation dans l’histoire ; débats contemporains sur la nature du changement scientifique.

Compétences acquises : Resituer la question générale de la nouveauté et du progrès dans l’histoire des idées ; Analyser un débat historiographique ; Comprendre les enjeux d’une question épistémologique ; Apprendre à envisager une même question dans la perspective de différentes disciplines (histoire, philosophie, sociologie) ; Être capable d’analyser avec une distance critique les discours actuels sur les « changements de paradigme », les « révolutions scientifiques », « l’incommensurabilité » et les « bouleversements conceptuels ».

Indications bibliographiques

Pour s’initier à la période considérée, on consultera :

Koestler, A., Les somnambules, tr. fr. G. Fradier, Paris, Calmann-Lévy, 1960.

Mazauric, S., Histoire des sciences à l’époque moderne, Paris, Armand Colin, 2009.

Pour comprendre la philosophie des sciences que critique Kuhn, on lira :

Hempel, C., Éléments d’épistémologie (1966), tr. fr. B. de Saint-Sernin, Paris, Armand Colin, 1972.

Nagel, E., The Structure of Science, Hackett Publ. Compagny, Indianapolis, 1979.

Les principaux ouvrages de Kuhn sont traduits en français :

Kuhn, T., La Révolution copernicienne (1957), tr. fr. A. Hayli, Paris, Fayard, 1973, et Le Livre de Poche, 1992.

Kuhn, T., La structure des révolutions scientifiques (1962, 1970), tr. fr. L. Meyer, Paris, Champs Flammarion, 1983.

Kuhn, T., La tension essentielle (1970), tr. fr. M. Biezunki, Paris, Gallimard, 1990.

Enfin, pour des critiques de Kuhn, on partira de :

Shapere, D., « La structure des révolutions scientifiques » (1964), tr. fr. in P. Jacob éd., De Vienne à Cambridge, Paris, Gallimard, 1980, p. 321-335.

Westman, R. S., « Two Cultures or One ? A Second Look at Kuhn’s The Copernican Revolution », Isis, vol. 85, n°1, 1994, p. 79-115.

 

Évaluation : Elle consistera ou bien en l’analyse détaillé d’un article ou d’un chapitre d’ouvrage, éventuellement en anglais, proposé par l’enseignante en accord avec les intérêts de l’étudiant et avec le programme du cours, ou bien en un contrôle oral des connaissances en fin de semestre.

 

UE 15 : PHILOSOPHIE DES SCIENCES -CONCEPTS FONDAMENTAUX DE LA PHILOSOPHIE DES SCIENCES

Michel Dufour

Vendredi, de 14.00 à 17.00, du 07 octobre au 2 décembre. En cas d’absence de l’enseignant, des séances supplémentaires pourront avoir lieu en décembre. En tout 24 heures.

Programme

L’objectif de ce cours est d’aborder un ensemble de concepts qui ne sont manifestement pas tous spécifiques à la philosophie des sciences mais y tiennent un rôle de premier plan. Certains, par exemple le thème causal ou les questions du réalisme, posent des problèmes qui ne sont pas permanents mais reviennent épisodiquement sous des formes diverses dans les disciplines scientifiques spécialisées. Notre point de départ sera la notion même de science et la question de sa définition. C’est à partir d’elle que nous aborderons ensuite celles de cause, justification, loi, réalité, progrès. Notre trajectoire aura un fond historique qui est surtout un prétexte pour (re)faire connaissance avec quelques auteurs classiques et aborder la question de la durée de vie d’un concept. Le style d’ensemble du cours est donc plutôt philosophique et le parcours aboutira aux dernières séances dont les thèmes pourront répondre à une éventuelle demande des participants.

Connaissances acquises : analyses philosophiques contemporaines des notions de cause, de loi, de progrès, de réalité, de justification, d’expérience.

Compétences acquises : pour les étudiants venant des filières scientifiques, faire un retour critique sur les connaissances acquises lors de leur formation ; pour les étudiants venant d’autres filières, apprendre à connaître non seulement des notions philosophiques, mais des résultats scientifiques et les démarches qui ont permis de les atteindre.

Indications bibliographiques

(Les textes ou ouvrages classiques, souvent réédités et/ou retraduits sont indiqués ici sans référence précise à une édition. On peut considérer que n’importe quelle édition fait l’affaire, quitte à les comparer.)

Platon, Théétète

Aristote, Physique

Descartes, Les Principes de la Philosophie. 1644.

Hume, Enquête sur l’entendement humain, 1748.

Peirce Ch, « Les Lois de la Nature » trad. de « Laws of Nature » (1901) que l’on retrouve dans The Essential Peirce (Vol 2), Bloomington and Indianapolis, Indiana University Press, 1998

Popper K, « Trois conceptions de la connaissance », Conjectures et réfutations, Paris, Payot, 1985, trad. de Conjectures and Refutations, Londres, Routledge, 1963

Laudan L, “Progress and Cumulativity”, in Science and Relativism, Chicago, The University of Chicago Press, 1990

Kitcher P, Science Vérité et Démocratie, Paris, P.U.F, 2010, trad. de Science Truth and Democracy, Oxford, Oxford University Press, 2001.

Évaluation : Assiduité et participation (éventuellement à l’occasion d’un exposé oral, typique 30mn) : 40 % ;

Travail écrit sur un thème convenu avec l’enseignant (2800 mots ± 10% si pas d’exposé oral, 4500 mots ± 10% si exposé oral)) : 60%.

UE 16 : HISTOIRE DES SCIENCES -UNE HISTOIRE DES SYSTÈMES DU MONDE

Hugues Chabot

Mardi, de 14.00 à 17.00, du 04 octobre au 29 novembre. En cas d’absence de l’enseignant, des séances supplémentaires pourront avoir lieu en décembre. En tout 24 heures.

Programme

Il s’agira d’analyser des grandes étapes de l’histoire de l’astronomie et de la cosmologie. On examinera comment, avec la mise en mouvement de la Terre, Copernic, Galilée, Descartes, Newton et leurs successeurs ont été conduits à réviser l’ensemble des principes et des méthodes aux fondements des sciences. Les débuts de l’astrophysique et la révolution cosmologique du début du 20e siècle seront aussi abordés.

Connaissances acquises : Fournir aux étudiants une culture commune en histoire et philosophie des sciences. Les sciences ont une histoire, marquée par des changements de théories mais aussi de pratiques. Les sciences telles qu’elles sont enseignées et pratiquées aujourd’hui ne sont jamais qu’un moment de cette histoire. Cet enseignement est destiné aux étudiants qui souhaitent placer dans une perspective historique nos représentations de l’univers. On insistera sur la relation de complémentarité entre l’histoire des sciences et la philosophie des sciences.

Compétences acquises : Donner un recul critique par rapport aux connaissances scientifiques actuelles ; Développer la compréhension de l’argumentation scientifique et de ses conditions d’exercice.

 

Indications bibliographiques

Françoise Balibar, Galilée, Newton lus par Einstein, Paris, PUF, Collection « Philosophie », 1984.

Jacques Gapaillard, Et pourtant elle tourne ! Le mouvement de la Terre, Paris, Seuil, Collection « Science ouverte », 1993.

Alexandre Koyré, Du monde clos à l’univers infini, Paris, Gallimard, Collection « Idées », 1973.

Jacques Merleau-Ponty, Cosmologie du XXème siècle, Étude épistémologique et historique des théories de la cosmologie contemporaine, Paris, nrf Gallimard, Collection « Bibliothèque des idées », 1965.

Marie-Antoinette Tonnelat, Histoire du principe de relativité, Flammarion, 1973.

Jean-Pierre Verdet, Une histoire de l’astronomie, Paris, Seuil, Collection « Points sciences », 1990.

Jean-Pierre Verdet (dir.), Astronomie et astrophysique, Paris, Larousse, Collection « Textes essentiels », 1993.

 

SECOND SEMESTRE

UE 19 : PHILOSOPHIE DE LA TECHNIQUE -LES TECHNIQUES ET LEURS REPRÉSENTATIONS

Jean-Yves Goffi

Mardi, de 17.00 à 20.00, du 31 janvier au 27 mars. En cas d’absence de l’enseignant, des séances supplémentaires pourront avoir lieu en avril. En tout 24 heures.

Programme

On se propose de mettre en évidence les arguments et les thèses de ceux qui développent une critique radicale des technologies de l’hypermodernité, ainsi que de ceux qui, au contraire, se font les apologistes inconditionnels de celles-ci. Pour ce faire on partira d’une interrogation sur les rapports entre le naturel et l’artificiel : identité, prolongement ou rupture ? Cette question classique en philosophie a été reformulée, au XIXe et au XXe siècle, par l’adjonction d’autres d’éléments et a pris la forme suivante : le développement de la technique se comprend-il comme un progrès dont la marche peut être infléchie ? Ou bien prend-il la forme d’une évolution sur laquelle les êtres humains n’ont, au total, que peu de prise ? Dans ces conditions, les néo-luddistes qui critiquent les technologies le font, le plus souvent, au nom d’une contestation radicale de l’irrationalité des société industrielles et de l’illusion de maîtrise qu’elles entretiennent. Leurs adversaires transhumanistes, qui pensent qu’il est possible d’accéder à une condition dans laquelle l’humanité ira au-delà de ses limitations biologiques actuelles, par une prise en main volontariste de l’évolution sont les héritiers d’une conception du progrès dont les présupposés méritent, pour le moins, d’être examinés.

Connaissances acquises : systèmes des pensées classiques de la technique (Aristote, Bacon, Descartes, Bergson) — Connaissance des arguments et des thèses des apologistes et des contestataires contemporains des techniques.

Compétences acquises : Développement de l’esprit critique à l’endroit des idéologies technophiles et technophobes.

 

Bibliographie indicative

DUSEK V., Philosophy of Technology. An Introduction, Malden & Oxford, Blackwell, 2006.

ELLUL J., La Technique ou l’enjeu du siècle, Paris, Economica, 1990.

ELSTER J., Explaining Technical Change, Cambridge, C.U. P., 1983.

HEUDIN J.-C., Les Créatures artificielles. Des Automates aux mondes virtuels, Paris, Odile Jacob, 2008.

GOFFI J.-Y., La Philosophie de la technique, Paris, PUF, 1996.

LEBEAU A., L’Engrenage de la technique. Essai sur une menace planétaire, Paris, Gallimard, 2005.

NOBLE D., The Religion of Technology. The Divinity of Man and the Spirit of Invention, Londres, Penguin Books, 1997.

RAPP F. (ed), Technik und Philosophie, Düsseldorf, VDI-Verlag, 1990.

 

UE 21A : PHILOSOPHIE DE LA PHYSIQUE – LEÇONS SUR L’EXPÉRIENCE

Sophie Roux

Mercredi, de 17.00 à 19.00, du 31 janvier au 2 mai, en alternance avec l’UE 21B. En cas d’absence de l’enseignant, des séances supplémentaires pourront avoir lieu en avril. En tout 12 heures.

Programme

Il s’agit d’examiner successivement trois questions classiques en philosophie de la physique qui ont partie liée avec l’expérience, prise dans ses relations avec les sciences qu’on dit, précisément, expérimentales : 1) Que veut-on dire exactement lorsqu’on dit qu’un résultat est « justifié » ou « fondé » par une expérience ? 2) Qu’est-ce qu’une expérience cruciale, les expériences cruciales existent-elles, et sont-elles même seulement possibles ? 3) Qu’entend-on par « expérience de pensée », d’où vient l’élaboration historique de cette notion et quelles sont les débats contemporains qu’elle a suscités ?

Connaissances acquises : Prendre connaissances, par le biais d’une série de questions liées à l’expérience, de certains débats encore vifs dans la philosophie de la physique du xxe siècle.

Compétences acquises : Analyser des articles de philosophie de la physique récents ;appréhender le style de la philosophie analytique ; Comprendre les enjeux d’une question épistémologique.

 

Indications bibliographiques (un ouvrage par question)

1) Barberousse, A., M. Kistler, et P. Ludwig, La philosophie des sciences au xxesiècle, Paris, Flammarion, 2002.

2) Duhem, P., La théorie physique (1914), rééd. Vrin, Paris, 1981.

3) Horowitz, T. et G. J. Massey éd., Thought Experiments in Science and Philosophy, Savage, MD, 1991.

 

Évaluation : Elle consistera ou bien en l’analyse détaillé d’un article ou d’un chapitre d’ouvrage, éventuellement en anglais, proposé par l’enseignante en accord avec les intérêts de l’étudiant et avec le programme du cours, ou bien en un contrôle oral des connaissances en fin de semestre.

 

UE 21B : EPISTÉMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES – LES SCIENCES SOCIALES SONT-ELLES DES SCIENCES COMME LES AUTRES ?

Dominique Raynaud

Mercredi, de 17.00 à 19.00, du 31 janvier au 2 mai, en alternance avec l’UE 21B. En cas d’absence de l’enseignant, des séances supplémentaires pourront avoir lieu en avril. En tout 12 heures.

Programme

Beaucoup d’épistémologies natives, plus ou moins inscrites dans le sillage du Conflit des méthodes, ont cherché à définir une épistémologie propre aux sciences sociales qui mettrait en avant l’un ou l’autre des critères suivants : réalisme des théories, multiplicité des paradigmes, concepts et programmes spécifiques, historicité des faits sociaux, absence de lois ou impossibilité du raisonnement expérimental. On se propose d’examiner ces thèses, tantôt dualistes, tantôt régionalistes, au moyen d’une épistémologie comparée des sciences sociales et des sciences naturelles.

Connaissances acquises : Connaître les principaux auteurs et les principaux courants de l’épistémologie des sciences sociales.

Compétences acquises : Être en mesure de porter un regard critique sur des poncifs appuyés par une littérature abondante et consensuelle.

Bibliographie

Adorno, T.W., Popper, K. R. et al. (1979). De Vienne à Francfort. La querelle allemande des sciences sociales. Bruxelles, Éditions Complexe.
Apel, K.O., La Controverse expliquer-comprendre. Paris, Cerf, 2000.
Berthelot, J.-M. (1990). L’Intelligence du social. Paris, PUF.
Berthelot, J.-M. (2003). « Plaidoyer pour un pluralisme sous contraintes », Revue européenne des Sciences sociales 126, 35-49.
Bunge, M. (1983). Épistémologie. Paris, Maloine.
Cuin, C.-H. (2000). Ce que (ne) font (pas) les sociologues. Genève/Paris, Droz.
Granger, G.-G. (1960). Pensée formelle et sciences de l’homme. Paris, Aubier-Montaigne.
Granger, G.-G. (1980). « Sur l’unité de la science », Fundamenta Scientiae 1, 199-214. Repris dans Philosophie, Langage, Science. Les Ulis, EDP Sciences, 2003, 207-227.

Martin, T. ed. (2011). Les Sciences humaines sont-elles des sciences? Paris, Vuibert.

McIntyre, L.C. (1996). Laws and Explanation in the Social Sciences. Boulder, Westview Press.

Passeron, J.-C. (1991). Le Raisonnement sociologique. Paris, Nathan.

Popper, K.R. (1988). Misère de l’historicisme. Paris, Plon/Pocket.

Raynaud, D. (2006). La Sociologie et sa vocation scientifique. Paris, Hermann.

Testart, A. (1991). Pour les sciences sociales. Essai d’épistémologie. Paris, Bourgois.

Evaluation : Dossier 100%. Les étudiants remettent en fin de semestre une analyse critique de cinq pages sur l’un des textes de référence distribué en cours.