23 novembre 2011, Marseille – Conférence Médecine et pratiques non conventionnelles, par Richard Monvoisin

Le 23 novembre, à Marseille – Conférence Médecine et pratiques non conventionnelles, par Richard Monvoisin

 


 

Dans le cadre d’un cycle de conférences organisées par la Bibliothèque de l’Alcazar et le CorteX, Richard Monvoisin présentera ce jour une conférence intitulée Médecine et pratiques non conventionnelles : comment s’y retrouver ?

Résumé : Les médecines non conventionnelles rencontrent aujourd’hui un succès grandissant auprès du public. Quelles en sont les raisons ? Ce succès est-il pour autant le signe d’une efficacité spécifique réelle ? Nous découvrirons comment la démarche scientifique peut nous aider à répondre à ces questions et quels outils critiques utiliser pour faire des choix en connaissance de cause.

16 novembre, Grenoble -Cours ouvert Non-dits et faux nez de l'histoire de la France en Afrique

16 novembre 2011 – Non-dits et faux nez de l’histoire de la France en Afrique, par Samuel Foutoyet
Dans le cadre du cours Zététique & autodéfense intellectuelle de Richard Monvoisin (CorteX)
et du cycle Autodéfense intellectuelle saison 2 (programme ici)

Conférence de Samuël Foutoyet, auteur de Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée (éditions Tribord, 2009).  Dans tous les manuels d’histoire, on lit qu’en 1960 le général De Gaulle accorda généréusement les indépendances aux colonies françaises d’Afrique. 50 ans plus tard, grâce à des recherches historiques et judiciaires, on en sait désormais beaucoup plus sur la face cachée de ces indépendances… Quels mécanismes le gouvernement français a-t-il mis en place pour maintenir une tutelle militaire, économique, diplomatique sur ses anciennes colonies ? Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Quel est le lien avec ce qu’on appelle « La Françafrique » ?

 Lieu : DLST Campus Grenoble amphi E2
Contact : Monvoisin@cortecs.org

Stage Médias & Pseudosciences, CIES Grenoble

Stage Médias & pseudosciences : quand la science se met en scène, au service doctoral pour la formation de l’Université de Grenoble.

 


 

Ce stage de trois jours (deux jours consécutifs + un jour) a vu le jour en 2006 à Grenoble. L’objectif est d’analyser les mécanismes de vulgarisation ou de popularisation des sciences et d’évaluer leur responsabilité dans le fait que les affirmations pseudoscientifiques perdurent. Partant d’exemples simples (scénarisations, mises en scène, effets de couverture sur des revues comme Sciences & Avenir), l’enjeu est d’ensuite complexifier : affaires Bogdanof, Montagné, Coppens, construction de mythes scientifiques, analyse de personnages médiatiques comme Hawking, Coppens, Reeves, Hulot ou incursion de la politique dans la science comme dans l’affaire INSERM 2004 sur la psychanalyse, sur la détection de la délinquance, sur les positions « pseudoscientifiques » de N. Sarkozy sur la génétique, sur les lois mémorielles et la fabrique politique de l’Histoire, etc.

CorteX_S&Av_aout_2003

En abordant la question de la fraude et des dérives actuelles des systèmes de publication scientifiques, nous essayons de voir en quoi la manière dont la science s’écrit ou se montre alimente les représentations erronées et « fabrique » l’opinion.

Les futurs docteurs fournissent en fin de stage un exposé pédagogique, ou un document filmé, sur le sujet de leur choix, en ciblant leur effort sur la démarche critique utilisée.

Formation assurée par Richard Monvoisin

http://www-cies.ujf-grenoble.fr/?rep=statique&page=stage&id=390&categorie=&ouvert_non_moniteur=1

CorteX_guillaume_lecointre

17 – 18 Novembre 2011 Montpellier – Guillaume Lecointre

CorteX_guillaume_lecointreEn juin 2011, Guillaume Lecointre abordait avec nous les questions fondamentales de la distinction entre science et croyance, de ce qu’est la démarche scientifique et de ce qu’elle n’est pas ou encore des intrusions spiritualistes en science. Les 17 et 18 Novembre, Guillaume est à Montpellier et deux de ses interventions sont ouvertes au public, dont une après-midi entièrement dédiée à ces questions  – si ce n’est pas du luxe, cela y ressemble !

  • Jeudi 17 novembre à 19h : La diversité borgne
    Nous avons l’habitude de vouloir protéger la biodiversité en vertu des services qu’elle nous rend. Nos décideurs et la demande publique la catégorisent en fonction de ce que les êtres vivants font ; parce que comprendre les relations dynamiques qu’entretiennent entre eux les êtres vivants ici et maintenant nous permettra de prévoir la réaction des écosystèmes aux perturbations que nous leur imposons. Ce que les êtres vivants font nous importe donc davantage que ce qu’ils ont. D’autre part, nous sommes culturellement formatés pour rigidifier nos catégories mentales dans la nature, ce qui n’arrange pas la souplesse que nécessite la prise en compte de plusieurs critères de catégorisation pour pouvoir appréhender la biodiversité dans toute sa complexité et par une diversité de sciences. Par exemple, nous montrerons que catégoriser les êtres vivants en vertu de ce qu’ils ont aboutit à des phrases ou des décisions qui sont contradictoires avec une catégorisation en vertu de ce qu’ils font. Mais l’histoire des sciences naturelles nous enseigne que la relation entre ce que les entités biologiques font et ont est complexe et source de malentendus. Les textes actuels, scientifiques ou politiques, sur le sauvetage de la biodiversité sont des textes borgnes. Ils laissent sur le bord de la route le patrimoine anatomique extraordinaire d’espèces dont les « services écosystémiques » sont négligeables ou nuls.

 

  • Vendredi 18 novembre de 13h15 à 16h30 : La conscience laïque dans les sciences
    L’espace du laboratoire est un espace laïque à l’échelle internationale, sans que pour autant les chercheurs ne le clament. Pourtant, ce silence a des conséquences, notamment politiques. On montrera que la laïcité des sciences est indispensable à celle de l’école (et vive-versa), avec des exemples pris à l’international. Des mouvements politiques, dans plusieurs pays, tentent de faire croire aux publics que la Providence
    peut être mobilisée au laboratoire, utilisant ainsi les sciences comme cheval de Troie pour faire entrer les religions à l’école publique… via le cours de sciences ! Face à ces manipulations épistémologiques, la philosophie relativiste (en particulier francophone) s’emploie à désarmer les chercheurs et désoriente le public avec l’idée qu’il n’y aurait pas de définition consensuelle de ce qu’est une méthode scientifique. Nous montrerons le contraire, et qu’il est temps que les chercheurs apprennent à mettre leurs pratiques épistémologiques dans des mots simples, pour tous les publics. Nous finirons par examiner des postures souhaitables du scientifique, celle du philosophe, celle du théologien et celle de l’élu face aux manipulations épistémologiques des sciences d’origine politique.

 

CorteX_Krivine_Terre_image

17 Novembre, Montpellier – La Terre du mythe au savoir, Hubert Krivine

Montpellier
La Société Louise Michel et Sud Recherche invitent Hubert Krivine pour présenter son livre La Terre, des mythes au savoir.
CorteX_Krivine_Terre_imageQu’est-ce que la démarche scientifique nous apporte ? La notion de « vérité » scientifique a-t-elle un sens ?  Qu’est-ce qu’une connaissance scientifique ? Hubert Krivine abordera ces questions sur un exemple : la construction du savoir scientifique sur la datation de l’origine de la Terre.

Deux interventions :
12h30 – Campus triolet – SC20.01
19h00 – Dôme, 2 avenue Clémenceau, Montpellier
 


Voici la présentation du livre faite sur le blog Autour de Jacques Bouveresse
Présentation de l’éditeur
 


Cet ouvrage relève de la philosophie des sciences, mais son thème a des résonances actuelles puisqu’il aborde la résurgence des fondamentalismes religieux.
A notre époque, le rejet de la vérité scientifique a deux sources. L’une est la lecture littéraliste des textes sacrés, l’autre est un relativisme en vogue chez certains spécialistes des sciences humaines, pour qui « la science est un mythe au même titre que les autres.

 

Le philosophe Jacques Bouveresse résume ainsi le propos de l’ouvrage :

 


Un des objectifs principaux de ce travail était, par conséquent, de « réhabiliter la notion réputée naïve de vérité scientifique contre l’idée que la science ne serait qu’une opinion socialement construite ». Sur l’exemple qui y est traité avec une maîtrise et une autorité impressionnantes, le lecteur qui aurait pu en douter se convaincra, je l’espère, qu’il peut y avoir et qu’il y a eu réellement, dans certains cas, un passage progressif du mythe au savoir, ou de la croyance mythique à la connaissance scientifique, qui a entraîné l’éviction de la première par la seconde, pour des raisons qui n’ont rien d’arbitraire et ne relèvent pas simplement de la compétition pour le pouvoir et l’influence entre des conceptions qui, intrinsèquement, ne sont ni plus ni moins vraies les unes que les autres.
Hubert Krivine veut donc expliquer sur un exemple précis : la datation de l’origine de la Terre, et la compréhension de son mouvement, comment, à la différence des vérités révélées, s’est construite une vérité scientifique.
Ce livre a comme public privilégié les enseignants du primaire au supérieur, que des pressions venant de divers côtés amènent parfois à douter de la validité et de l’intérêt du savoir qu’ils dispensent. Des notions élémentaires d’astronomie et de physique sont expliquées pour le lecteur sans formation scientifique.

 
Hubert Krivine est physicien, collaborateur bénévole à l’UPMC, ancien enseignant-chercheur au laboratoire de Physique nuclaire et des hautes énergies ( LPNHE)
 
Lieu : Le Dôme – 2 avenue Georges Clémenceau – 34 000 Montpellier

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30 novembre, Grenoble – Projections "Le Mur, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme"

CorteX_Autisme_Le_MurLa question de l’autisme et des surinterprétations de cette gamme de syndromes est l’objet de nos préoccupations et de nos enseignements. Contre toute attente, notre matériel pédagogique sur le sujet vient de s’étoffer d’un seul coup, avec un travail tout à fait majeur : « Le Mur, ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme« , de Sophie Robert

 

Ce documentaire pose un regard critique sur l’approche psychanalytique de l’autisme. Cette critique est tellement mal accueillie que la réalisatrice est assignée en justice, avec l’objectif de faire interdire purement et simplement la diffusion du documentaire. Cette action plus que douteuse mérite de faire un détour par l’article du Cortex  : Psychologie – Le Mur ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme

Sophie Robert sera à Grenoble pour présenter son film le 30 novembre 2011, pour 3 projections / discussions :

A 12h, Midi critique animé par Richard Monvoisin, projection et discussion avec la réalisatrice du film.
EvE – 701 Av centrale, domaine Universitaire de St Martin d’Hères.CorteX_DLST-EVEPlan2noir
A 17h, Cours ouvert, dans le cadre du cours Zététique & autodéfense intellectuelle de Richard Monvoisin. Amphi E2, Direction des Licences Sciences et Techniques campus de Grenoble. Introduction sur la psychanalyse par Nicolas Gaillard, projection et discussion avec la réalisatrice du film.

A 20h30, ce sont ABA Apprendre Autrement Isère et Autisme-VIES qui remettent le couvert à Saint Martin d’Hères, Maison de Quartier Romain Rolland, 5, avenue Romain Rolland

L’affiche avec les trois évenements est là.

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Pseudo-psychologie dans "Le prince de ce monde", de Manuel Gomez (2007)

CorteX_le_prince_de_ce_mondeEprouvant navet que le film « Le prince de ce monde« , de Manuel Gomez (2007).

 


 
Au milieu réside une pépite psychanalytique :

« L’abstinence prolongée est une aberration. Si on oblige un homme à renoncer au sexe, il va à force de sublimation développer une perversité qui pourrait le conduire à devenir dangereux« .

[dailymotion id=xm6hrz]

Pour une critique de la psychanalyse :

Richard Monvoisin

Vous voulez voir d’autres représentations fantaisistes des sciences dans les fictions TV ou cinéma ? C’est là.

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http://www.mythesfreudiens.com/
CorteX_kyle-xy

Neurosciences – idée reçue sur le cerveau dans la série Kyle XY

CorteX_kyle-xyEn septembre 2011, un groupe d’étudiants me demandent : est-ce que c’est possible que quelqu’un soit sans nombril ?
J’ai voulu faire le savant. J’ai d’abord pensé à cette séculaire polémique judéo-chrétienne sur la présence (omphalisme) ou absence (anomphalisme) d’un nombril chez Adam et Eve. Et puis à ce bouquin de Philipp Henry Gosse, Omphalos : an attempt to untie the geological knot (1857), qui défend cette « théorie » de l’omphalisme élargie* : Dieu aurait créé les êtres non pas au début de leur vie, de leur temps qu’il appelle « diachronique »,  mais avec l’illusion d’être au milieu de leur cycle de développement, d’avoir déjà vécu un temps préalable « prochronique ». C’est ainsi qu’Adam et Eve auraient un nombril, les arbres naîtraient avec des cercles de croissance, les canines du babiroussa naîtraient longues,   prêtes à lui percer le crâne et celles de l’hippopotame déjà usées. 
« Non non..! » me rappellent à l’ordre les étudiants. « C’est dans Kyle XY« .

Kyle XY ? Je suis resté un peu penaud,et je suis vite rentré voir ce que c’était. Série US d’Eric Bress et J. Mackye Gruber, elle narre depuis 2006 l’histoire d’un ado retrouvé nu dans une forêt près de Seattle, incapable de parler et effectivement sans nombril.
Préservons les détails de l’intrigue. Voici un extrait de l’épisode 1 de la saison 1, lors d’un scanner effectué à Kyle.

{avi}fictions/CorteX_KyleXY_7%cerveau{/avi}

 

Que ce soit 7, 10 ou 20 %, cette affirmation est aussi imprécise (% de masse, de volume, de surface, du nombre de synapses ?) que fausse. Plusieurs hypothèses se disputent son origine. Notre regretté collègue Barry Beyerstein en avait une, basée sur une erreur de raisonnement des années 1930. D’autres l’imputent à des courants métapsychiques ou paranormalistes, inférant que c’est à cause de cette limite que nous ne pouvons percevoir / ressentir / créer les phénomènes parapsy. Ce qui est sûr, c’est que cette affirmation « nous n’utilisons que 10 % de notre cerveau » est un classique des mouvements à consonance sectaire qui promettent à l’adhérent et moyennant formation de dépasser cette limite qui n’existe pas.

Ressources :

Charlatans.info

Jeannerod, Nous n’utilisons que 10 % de notre cerveau (La Recherche)

Vreeman & Carroll, Medical myths, BMJ, 335 : 1288 (20 décembre 2007)

Richard Monvoisin
*Cette théorie qui n’en est pas une (c’est un scénario) est encore en vogue dans certaines branches créationnistes.
 

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