30 sept, 1er oct.2011 – Barcelone, colloque liberté de la recherche contre influence cléricale

Au CorteX, nous annonçons des évenements avec lesquels nous ne sommes pas forcément d’accord, mais qui nous font nous creuser la cervelle. Voici celui-ci, qui ouvre un champ de réflexion immense et donnera peut être aux lecteurs l’envie d’y aller voir de plus près (début de questionnement à la fin de l’article).

CorteX_Libre_PenseeVendredi 30 septembre et samedi 1° octobre 2011, colloque international à Barcelone

Défendre la liberté de la recherche contre l’influence  cléricale

Campus Universitat de Barcelona Facultat de Dret de  la Universitat de Barcelona 
Avda. Diagonal, 684  08034-BARCELONA


Lettre de la Libre Pensée :

La newsletter de l’AFIS (association française pour l’information scientifique) rappelle à son tour que Le député  radical-socialiste français Jean Michel a posé au ministre des  affaires européennes une question écrite où il s’indigne de la  composition du Groupe Européen d’Ethique des Sciences et des  Nouvelles Technologies, mis en place dans le cadre des  institutions de l’Union européenne et fait observer, en ce qui  concerne le gouvernement français :

« la représentante  française ne peut être, elle aussi, considérée comme un membre  indépendant et neutre. Enseignante à la faculté de théologie  de Strasbourg, elle fait partie de l’ordre des vierges  consacrées et a donc pour mission de « porter au coeur du  monde l’amour de Dieu » et de promouvoir la religion dans la  société. »

Le congrès national de Foix de la Libre Pensée, pour sa part a  estimé que loin d’être une surprise, cette composition marquait  le caractère irrémédiablement clérical de l’UE et a voté la  motion suivante (extrait) :

« La récente révision des lois dites de « bioéthique » a  confirmé le blocage de fait des recherches sur l’embryon  humain en laissant libre cours aux pressions exercées par le  Vatican et la hiérarchie catholique au sein même du  parlement. Le congrès dénonce cette double atteinte à la  laïcité et rappelle son exigence : Il faut lever toutes les interdictions concernant les  recherches scientifiques sur l’embryon humain. »

Les  inscrits et les souscripteurs recevront sur demande les résumés  des interventions dès avant le colloque pour faciliter leur  participation active. Des liens utiles pour le transport et un  hébergement à prix modéré leur seront également proposés.

Renseignements 01 46 34 21 50 – Programme ici.

Remarque de RM : le blocage de recherches pour cause de pressions religieuses ou idéologiques est condamnable en soi, car cela signifie qu’on interdit des pans entiers de recherche sur certains sujets – c’est ce qui se passe en Histoire sur les lois mémorielles, ou dans certains épisodes de l’histoire des sciences, le cas le plus marquant étant certainement celui de la génétique de Morgan sous Lyssenko. Mais que défend-t-on dans ce communiqué ? La non-pression exterieure religieuse ? Ou la liberté de recherche sur ce sujet ?

La structure de l’argumentaire me parait former un faux dilemme étrange : si je veux m’opposer comme la LP à la pression vaticane sur la recherche, suis-je obligé de chanter la liberté de recherche sur l’embryon ? L’affirmation est gigogne, j’ai l’impression qu’elle contient l’idée non-dite suivante : il n’y a aucune raison « externe » qui doit venir freiner la recherche scientifique.Or, je ne sais pas s’il n’existe pas des raisons externes qui devraient limiter cette recherche. Je sais que je suis contre la pression religieuse sur « l’élaboration des connaissances » (qui est déjà différente de la Recherche, mot complexe), mais je ne suis pas certain d’être pour « lever toutes les interdictions concernant les  recherches scientifiques sur l’embryon humain ». Pour y répondre, il me faudrait au moins savoir à qui appartiendront les résultats de ces recherches : au bien public ? A des structures privées ?

Alors je vais écrire à l’ami qui m’a envoyé cette annonce, et lui proposer de répondre à mes interrogations ci-dessous, s’il le souhaite.

RM, 5 sept. 2011

Pour y répondre, il me faudrait au moins savoir à qui appartiendront les résultats de ces recherches : au bien public ? A des privés ?

Alors je vais écrire à l’ami qui m’a envoyé cette annonce, et lui proposer de répondre à mes interrogations ci-dessous.