
Voici le montage d’extraits du film Anges et démons, sorti en 2009, qui aborde la dualité science et religion et leur « nécessaire » réconciliation.
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La dualité « science et religion » représente un véritable terreau pour les intrusions spiritualistes en sciences, comme dans le cas de l’Intelligent Design.
Cet extrait peut être exploité comme une bonne entrée en matière pour parler d’épistémologie. On utilisera à profit les interviews vidéos de Guillaume Lecointre sur ce sujet : Biologie, épistémologie – entrevue avec Guillaume Lecointre.
Pour creuser un peu plus, on peut aussi se servir
- de l’article Science & religion – Cas Hawking, Bogdanov, etc.
- de La science – Base d’entraînement pour les enseignants qui voudraient parler de science, notamment les articles 2 et 9.
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du chapitre 4.44.1 Concordisme et Overlapping Magisteria, de la thèse Pour une didactique de l’esprit critique….
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de Bricmont J. (2000) Science et religion : l’irréductible antagonisme, DOGMA, disponible aussi dans Dubessy J., Lecointre G. (Dirs), (2001) Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en science, Syllepse, p. 121-140.
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Et retrouvez ici l’ensemble des ressources Vulgarisation, médias – représentations fausses dans les films et les fictions
N.G.
Mais il a été aussi l’artisan du mythe de la MQ en déclarant cette phrase devenue célèbre :
Pareil pour la chaleur, la température, la conductivité, la force, etc. Or advint une gamme d’observations de phénomènes qui obligea les physiciens à considérer que dans le monde des particules, à une échelle minuscule, il y a des notions qui ne sont pas continues et font des petits sauts de valeur, comme des sauts de puce. Pour faire une analogie, disons que chez le crémier, vous pouvez acheter une valeur continue de beurre (par exemple 147,52 grammes) alors que dans le monde quantique, vous êtes, comme chez l’épicier, contraint d’acheter par plaquettes de 250 ou 500 grammes. Comme ces notions font des sauts, on parle de phénomène quantique, « qui fait des sauts ». C’est tout ? C’est tout.









Jean-Pierre Girard, célèbre psychokinète français spécialisé dans une prétendue torsion des métaux par l’esprit, a tenté lui aussi dans son
quantique. Mais peu importe, elle est incessamment brandie à tort et à travers. Elle est perçue comme l’aboutissement du génie humain, capable en une sorte de théorie du tout, de résumer le monde en quelques lettres. J’utilise à ce niveau de l’exposé un court extrait du docufiction E=mc² biographie d’une équation, de Johnstone Gary (2005).
C’est un ornithorynque (qu’en anglais on appelle d’ailleurs duck-mole, canard-taupe). On ne parlera pourtant pas de « dualité canard-taupe » ! On dira qu’il existe un autre animal, qui n’est ni un canard, ni une taupe, mais qui selon comment on le regarde, ressemblera au canard ou à la taupe. Il ne viendra pas à l’idée du lecteur d’y voir un pont avec le Yin et le Yang (merci à J-J. Lévy-Leblond, à qui je crois devoir cette analogie).



MQ indique que, tant que l’observation n’est pas faite, l’atome est simultanément dans deux états (intact/désintégré). Or le mécanisme imaginé lie l’état du chat (mort ou vivant) à l’état des particules radioactives, de sorte que le chat serait simultanément dans deux états (l’état mort et l’état vivant), jusqu’à ce que l’ouverture de la boîte (l’observation) déclenche le choix entre les deux états. Du coup, on ne peut absolument pas dire si le chat est mort ou non au bout d’une minute. On dit que le chat est mort-vivant, ce qui plaira aux amateurs de films d’horreur. Mieux, on dira plus précisément que le chat est (|mort> + |vivant>)/√2 ce qui, il faut l’avouer, peut empêcher de dormir un moment. 




La première est que si vous faîtes le pari avec quelqu’un, vous pouvez lui démontrer, avec un phare, ou mieux, avec des plots lumineux de chantiers par exemple qui s’allument consécutivement, qu’on peut faire en sorte que quelque chose (en l’occurrence une information, et non un objet) dépasse la vitesse de la lumière. Pas mal, non ?
Le deuxième exemple est celui de l’« effet Maharishi ». On entend John Hagelin, de la Maharishi University, décrire comment le taux de criminalité de Washington D.C. fut abaissé durant deux mois par 4000 praticiens de la Méditation Transcendantale, et là encore, c’est la MQ comme porteuse d’un nouveau mode de conscience et de rapport au monde qui est sollicitée.
Le meilleur est pour la fin dans le documentaire What the bleep : la femme qui sert de fil conducteur a le regard perdu, et admire la ville et ses lumières. Défilent alors plein d’« experts » qui ont parlé de quantique dans le film.








(des points), situés sur les méridiens, des sortes de canaux de circulation du Qi – prononcer Tchi – qui traversent tout le corps. Ces méridiens n’ont, à ce jour, aucune existence avérée. Vous me direz : on s’en fiche pas mal de la réalité des méridiens, tant que ça marche ! On va en parler plus loin justement…
Avant de revenir sur l’effet placebo, vous aurez compris que cette étude n’est pas propice pour trancher la question de l’efficacité spécifique de l’acupuncture. Je ne reviens pas sur le paragraphe précédent, mais j’insiste sur le fait que ces travaux sont réellement intéressants sur le plan du mécanisme lié à la puncture. Ils ne disent cependant rien sur l’acu-puncture en tant que telle (aiguilles placées en des points précis).