Nouveau mémoire en kinésithérapie : une analyse des fondements de l'ostéopathie

Plusieurs mémoires de Master 1 portant sur des thérapies non-conventionnelles et encadrés par des membres du CorteX parurent en juin 2012 et 2013 de l’institut de formation des kinésithérapeutes du Centre hospitalier universitaire de Grenoble. Nous les avions relayés ici et . En cette année 2014, ce sont les fondements de l’ostéopathie qui firent l’objet d’un nouveau mémoire.

Ce mémoire produit par Maguendra Codandamourty s’intitule Évolution des fondements de l’ostéopathie : comparaison des modèles et principes édités par A. T. Still (XIXe siècle) et l’Organisation Mondiale de la Santé (2010). Il a été encadré par Nicolas Pinsault (CorteX – CHU de Grenoble) et Richard Monvoisin (CorteX – Université de Grenoble).

Dans ce travail fouillé, les professionnels de santé et les curieux seront probablement surpris de constater les problèmes que posent les principes fondateurs de l’ostéopathie de Still. Quant aux principes énoncés dans le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, non seulement ils ne résolvent pas les problèmes initiaux mais ils en posent de nouveaux tout aussi surprenants.

Le mémoire
Le poster
La présentation audio :


 
La présentation vidéo accompagnée du diaporama
 
Pour tout détail, complément ou remarque :

  • Maguendra Codandamourty  via Richard Monvoisin – Collectif de Recherche Transdisciplinaire Esprit Critique et Sciences (CORTECS) Bibliothèque Universitaire de Sciences de Grenoble BP 66 38402 Saint-Martin d’Hères cedex – Monvoisin [at] cortecs.org
  • Nicolas Pinsault – École de Kinésithérapie du CHU de Grenoble 19 avenue de Kimberley – BP 158 38431 Echirolles Cedex Tel : 04.76.76.89.41 – Npinsault [at] chu-grenoble.fr

Albin Guillaud

 
 

dragon invisible

Le dragon dans le garage de Carl Sagan et Ann Dryuan

Du matériel pédagogique simple, surpuissant et qui crache du feu, voilà ce qui devrait meubler utilement quelques inter-classes.

 dragon invisibleDans la série des objets conceptuels qui vont de la dent de Fontenelle à la parabole du réservoir d’eau de Bellamy en passant par le dieu des trous ou la théière de Russell (à venir), voici un incontournable de la pensée sceptique contemporaine : le dragon un peu spécial, planqué dans le garage de Carl Sagan et Ann Dryuan.

Carl Sagan – pas de lien connu avec Françoise Sagan – était astrophysicien, célèbre entre autres pour la série télévisée Cosmos, et le best-seller du même nom, et connu chez les sceptiques comme co-fondateur avec Kurtz, Asimov, Randi et d’autres du CSICOP (Committee for the Scientific InveCorrteX_Carl_saganstigation of Claims of the Paranormal), devenu depuis le CSI (Committee for Skeptical Inquiry), et qui a inspiré un certain nombre de groupes de zététique / de scepticisme / de libre pensée / d’humanisme séculier.

Certains morceaux du livre The Demon-Haunted World: Science as Cortex_Carl_Sagan_livrea Candle in the Dark de 1995 (Ballantine books) ont été écrits avec sa femme qu’on oublie trop souvent, Ann Dryuan. Comme il est fréquent chez les scientifiques, comme pratiquement partout ailleurs, de voir le rôle des femmes évincé, il m’a semblé juste de rappeler que, quoi qu’en ait gardé la postérité, ce livre fut écrit à quatre mains.

Le/laquel-le a écrit le chapitre 10 ? Peu importe, y est développée l’image du dragon planqué dans son garage. Sous ses airs simples, ce dragon permet à l’enseignant-e d’introduire en peu de temps :

  • le problème de la charge de la preuve
  • la réfutabilité d’une hypothèse
  • la notion d’hypothèse ad hoc
  • le principe d’économie d’hypothèse, ou rasoir d’Occam.Détraqueur, créature la plus abjecte de Harry Potter

Il peut être remplacé – j’ai essayé – par le détraqueur* dans mes toilettes sèches au fond du jardin, qui marche tout aussi bien.

Voici le texte original.

« UN DRAGON CRACHANT DU FEU VIT DANS MON GARAGE »

« Un dragon crachant du feu vit dans mon garage  ». Supposez que je vous affirme cela sérieusement.

Vous voudriez certainement le vérifier, le voir de vos propres yeux. Il y a eu d’innombrables histoires de dragons à travers les siècles, mais jamais de preuves. Quelle opportunité!

« Montrez le moi » dites-vous. Je vous emmène à mon garage. Vous regardez à l’intérieur et vous voyez une échelle, des pots de peinture vides, un vieux tricycle, — mais pas de dragon.

« Où est le dragon ? » demandez-vous.

« Oh, il est juste là, » je réponds en remuant vaguement le bras. « J’ai oublié de préciser qu’il s’agit d’un dragon invisible. »

Vous me proposez de répandre de la farine sur le sol du garage pour avoir les empreintes du dragon.

« Bonne idée » dis-je, mais ce dragon flotte en l’air. »

Alors vous utiliserez un capteur infrarouge pour détecter le feu invisible.

« Bonne idée, mais le feu invisible ne dégage aucune chaleur. »

Pourquoi ne pas utiliser un spray de peinture pour le rendre visible ?

« Bonne idée, mais c’est un dragon immatériel, et la peinture n’y adhérera pas ».

Et ainsi de suite… Pour chaque test que vous proposez, je trouve une manière d’expliquer pourquoi cela ne fonctionnera pas.

Maintenant, quelle est la différence entre un dragon flottant dans les airs, invisible et immatériel, crachant du feu sans chaleur, et pas de dragon du tout ?

S’il n’y a aucun moyen de vérifier mon affirmation, ni aucune expérimentation concevable ne pouvant l’infirmer, que cela signifie-t-il de dire que mon dragon existe ? Votre impuissance à invalider mon hypothèse n’est pas la même chose que de prouver qu’elle est vraie.

Des affirmations qui ne peuvent être vérifiées, des assertions immunisées contre toute réfutation sont vraiment sans valeur, peu importe le pouvoir qu’elles ont à nous inspirer ou exciter notre sens du merveilleux. Ce que je vous demande, c’est d’en venir à me croire, en absence de toute preuve, simplement sur parole.

La seule chose que vous avez réellement apprise de mon insistance à affirmer qu’il y a un dragon dans mon garage, c’est que quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête.

Vous vous demanderez, si aucun test ne peut être entrepris, ce qui m’a convaincu. La possibilité qu’il s’agisse d’un rêve ou d’une hallucination vous aura certainement effleuré l’esprit. Mais alors, pourquoi est-ce que je le prends autant au sérieux ? Peut-être ai-je besoin d’aide ? Au mieux, peut-être ai-je sérieusement sous-estimé la faillibilité humaine.

Imaginez que, en dépit de l’échec de tous les tests, vous souhaitiez être scrupuleusement ouvert d’esprit. Ainsi vous ne rejetez pas catégoriquement le fait qu’il y ait un dragon cracheur de feu dans mon garage. Vous suspendez simplement votre jugement. Pour l’instant, l’évidence semble aller fortement à l’encontre, mais si jamais de nouvelles données apparaissaient, vous seriez prêt à les examiner pour voir si cela pourrait vous convaincre.

Sûrement que ce n’est pas très fairplay de ma part d’être offensé de n’être pas cru; ou de vous critiquer pour être si balourd et peu imaginatif — simplement parce que vous avez rendu le verdict: « non prouvé ».

Imaginons que les choses se soient passées autrement. Le dragon est invisible, très bien, mais vous voyez des empreintes se faire dans la farine devant vous. Votre détecteur infrarouge s’affole. La peinture en spray révèle une crête en dent de scie dansant comme un bouchon à la surface de l’eau juste devant vous. Peu importe combien vous avez été sceptique à propos de l’existence des dragons (pour ne rien dire de ceux qui sont invisibles) vous devez vous rendre à l’évidence qu’il y a là quelque chose, et qu’à première vue, ce n’est pas incompatible avec un dragon invisible.

Un autre scénario à présent : supposons qu’il n’y ait pas que moi, supposons que plusieurs personnes de votre connaissance, qui ne se connaissent pas entre elles, vous affirment tous qu’il y a des dragons dans leur garage, mais dans tous les cas, sans aucun début de preuve. Chacun de nous admettons que nous sommes un peu gênés d’avoir une conviction si étrange et tellement peu vraisemblable et ne reposant sur aucun indice concret.

Aucun de nous n’est fou. Nous spéculons sur ce que cela signifierait si des dragons se cachaient réellement dans des garages dans le monde entier, et que nous humains, venions juste de le comprendre. Je préférerais que ce ne fût pas vrai, je vous le dis. Mais peut-être que tous ces antiques mythes chinois et européens au sujet des dragons ne sont pas du tout des mythes. Après tout quelques empreintes de dragons dans la farine ont déjà été relevées. Cependant elles n’ont jamais été faites devant les yeux d’un sceptique. À y regarder de plus près, il semble clair que ces empreintes puissent avoir été des faux. Un autre dragonophile rapporte qu’il a eu les doigts brûlés par une rare manifestation physique du souffle brûlant du dragon. Mais nous comprenons qu’il y a bien d’autres façons de se brûler les doigts en dehors du souffle enflammé des dragons invisibles.

De telles preuves (peu importe combien les avocats du dragon leur donnent de l’importance) sont bien loin d’être satisfaisantes. Une fois encore, d’un point de vue raisonnable, la tentation est de rejeter l’hypothèse des dragons invisibles, tout en restant ouvert à d’hypothétiques nouvelles données physiques, et surtout de se demander quelle pourrait être la cause de l’illusion partagée par tant de personnes qui paraissent pourtant toutes sobres et saines d’esprit.

Merci à http://pjkanywa.blogspot.fr pour le dragon.
*Note : un détraqueur (dementor en anglais) est la plus sordide créature, à mon avis, de l’univers de Harry Potter, de J. K. Rowling.

Couverture du livre Le crépuscule d'une idole de M. Onfray

Psychologie, philosophie – L'illusion freudienne, par Michel Onfray

Cycle d’émissions « L’illusion freudienne », par Michel Onfray.
Derrière le mot psy se cache un certain nombre de réalités très différentes, et on comprend d’autant mieux l’historicité et la récence des disciplines scientifiques quand on prend conscience qu’un édifice comme la psychanalyse truste encore une place que sa scientificité n’explique pas (en philo de terminale, dans les premières années de licence psychologie ou dans les études d’éducation spécialisée ou d’infirmerie).

Que la psychanalyse et son attirail d’outils soient attrayants, certes. Qu’ils permettent une introspection personnelle, pourquoi pas. Que la cure psychanalytique par contre prétende à une efficacité thérapeutique largement surestimée est déjà un problème. Que les preuves de ce manque d’inefficacité soient enterrées sous le tapis par un ministre (Douste-Blazy et le rapport Inserm) pose des questions.
Mais surtout, surtout : que le corpus de preuves sur lequel se bâtit la psychanalyse freudienne soit si pauvre, les faits si bidonnés, les guérisons sinon inventées du moins « gonflées », que la théorie soit irréfutable au sens de Popper, que sa grille d’analyse soit fortement sexiste, homophobe, et dépolitisante – c’est-à-dire cette tendance à imputer le mal-être de quelqu’un à l’étiologie sexuelle des névroses et à des perturbations refoulées dans la petite enfance, alors qu’il s’agit souvent d’un contexte social violent -, autant de points qui font de la psychanalyse freudienne un excellent sujet d’étude de pseudoscience.
On connaît les attaques classiques envers les critiques de la psychanalyse (déni, antisémitisme, etc.) (1). Qu’une chose soit bien claire : si Freud était Breton, ou Moldave, la critique serait la même, et si la psychanalyse était réellement efficace à la hauteur de la place qu’elle usurpe, on le dirait. Les critiques sont nombreuses, la bibliographie critique commence à être dense, et la netographie outillée (voir par exemple leCorteX_Michel_Onfray site « Mythes Freudiens » de notre ami Jean-Louis Racca). Mais il est un exercice réalisé par Michel Onfray en 2009-2010, dans la ligne de son ouvrage « Le crépuscule d’une idôle » qui offre une bel outil pédagogique : le cycle de conférences « Illusion freudienne » dans le cadre de l’Université populaire de Caen, et diffusé sur France Culture, en 25 épisodes. C’est d’autant plus intéressant à écouter qu’un certain nombre de demandes d’annulation de ce cycle arrivèrent sur France Culture, ce qui valut à la radio de se fendre d’un courrier. Téléchargeables pour les écouter en ballade, en voiture, ou en faisant du sport (certaines anecdotes sont tellement énervantes que c’est propice à la performance). Merci à M. Onfray pour ce travail d’orfèvrerie intellectuelle.

Il est possible d’acheter ces émissions dans les volumes 15 et 16 de la Contre-Histoire de la philosophie, consacré à Freud.

1. Une exégèse du corps freudien (26 juillet 2010)

 
2. Déni soit qui mal y pense (27 juillet 2010)

3. Le conquistador et les philosophes (28 juillet 2010)

4. Autobiographie philosophique (29 juillet 2010)

5. Questions-réponses (1) (30 juillet 2010)

7. Une vie sous le signe d’Oedipe (3 août 2010)

8. Un mythe scientifique (4 août 2010)

9. Un labyrinthe thérapeutique (5 août 2010)

10. Questions-réponses (2) (6 août 2010)

12. Inconscient et déni du corps (10 août 2010)

13. Un monde de causalités magiques (11 août 2010)

14. Les ressorts du divan (12 août 2010)

15. Questions-réponses (3) (13 août 2010)

16. L’affabulation freudienne (1) (16 août 2010)

17. L’affabulation freudienne (2) (17 août 2010)

18. Un verrouillage sophistique (18 août 2010)

19. Un pessimisme ontologique radical (19 août 2010)

20. Questions-réponses (4) (20 août 2010)

21. Masturbation, femmes, petites filles (23 août 2010)

22. Dolfuss, Mussolini, politique (24 août 2010)

23. Les raisons d’un succès (1) (25 août 2010)

24. Les raisons d’un succès (2) (26 août 2010)

25. Pour une psychanalyse non freudienne (27 août 2010)

Richard Monvoisin

[1] Pour approfondir les trames argumentatives développées envers les critiques de la psychanalyse, l’article de Jacques Van Rillaer : Analyse d’affirmations d’Élisabeth Roudinesco dans Mais pourquoi tant de haine ?.

CorteX_Lazarus_Profil

Malgré maintes entourloupes, Lazarus revient

Vous n’avez pas peur de passer de l’autre côté du miroir ? L’énigmatique Lazarus et son projet, Mirages, est de retour ! Avec du CORTECS dans l’épisode 4.

Né le 6.6.66, à Nowhere, Oklahoma, Lazarus est sans visage, et avance dans l’ombre, guidé par la raison. Cette fois-ci, il revient avec 10 nouvelles pastilles. Certes, cela devait être une série de 10 émissions, puisque Lazarus a  gagné haut la main le concours lancé par France TV, Mais faire confiance à la télévision devrait être un pléonasme, et la télévision publique s’est savamment « assise » sur l’accord, au moyen de savantes entourloupes (en savoir plus dans Pourquoi et comment je reviens).

Aussi, plutôt que d’ouvrir une quelconque chaîne, nous préférons regarder les pastilles en ligne, comme ci-dessous.

  • Épisode 1 : avons-nous un destin ?
https://www.youtube.com/watch?v=Q8wtPQ4yF2s
[youtube=https://www.youtube.com/watch?v=Q8wtPQ4yF2s&]
  • Épisode 2 : le miracle de Saint-Janvier
[youtube=http://youtu.be/nq4KGxKQ5jE]
  • Épisode 3 : le « médian » et la répartition des richesses
[youtube=http://youtu.be/tvUKaag5KaM]
  • Épisode 4 : le rasoir d’Occam (avec Richard Monvoisin)
[youtube=http://youtu.be/QCIMMWoLzTQ]
  • Épisode 5 : Manipulation, l’image et le son
[youtube=http://youtu.be/_duBpwqLirk]

Les épisodes suivants…

Le collectif CorteX et Lazarus marchent main dans la main depuis le début. Vous aussi pouvez rejoindre cette sarabande endiablée.

Dans la VidéoteX, vous reconnaîtrez d’autres « figures » de l’investigation critique complices de Lazarus Mirages.

Et comme il le dit si bien : « Que la raison nous serve de guide ! »

 
CorteX_Lazarus_Profil

Une bonne poignée de mini-conférences CORTECS

Depuis août 2012, le centre névralgique du CORTECS est hébergé dans la bibliothèque des sciences de l’université de Grenoble (appelé aussi SICD1). L’occasion était belle pour agiter un peu l’auditorium qui trône au milieu. Sous la maîtrise technique de Jean-Michel Mermet, nous avons procédé depuis septembre 2012 à plusieurs conférences thématiques critiques, d’un format très court (30mn + questions), qui sont toutes disponibles, soit sur le site des Ateliers de l’information là-bas, soit ci-dessous, en cliquant sur celle qui vous intéresse.


[TOC]

Zététique et autodéfense intellectuelle, par Richard Monvoisin

(14 octobre 2012) Durée avec les questions : 51 min. Télécharger (format .m4v, 605Mo). Télécharger le support.

Tester l’extraordinaire : 2 cas expliqués, par Richard Monvoisin

(22 novembre 2012). Durée avec les questions : 50 min.

Le placebo et ses facettes, par Nicolas Pinsault

(28 novembre 2012). Durée avec les questions : 55min. Télécharger (format .m4v, 438Mo) Télécharger le support.

Choisir un thérapeute – des outils pour nous aider, par Nicolas Pinsault

(30 janvier 2013) Ostéopathie, kinésithérapie, chiropractie, kinésiologie, micro-kinésithérapie… L’offre de thérapies disponible pour prendre en charge nos maux quotidiens est pléthorique. Comment choisir ? Sur quels critères ? Durée avec les questions : 61min. Télécharger (format .m4v, 478Mo) Télécharger le support.

Dérives sectaires & esprit critique, par Richard Monvoisin

(6 février 2013). Les dérives sectaires font sourire, jusqu’à ce qu’un de nos proches se retrouve engoncé dans une de ces mécaniques aliénantes. Nous verrons comment fonctionnent ces aliénations mentales, quels sont les terrains les plus propices à leurs développement et quelques outils de préventions simples. Durée avec les questions : 58mn. Télécharger (format .m4v, 685Mo) Télécharger le support.

Analyse scientifique de l’homéopathie, par Richard Monvoisin

(20 février 2013). Homéopathie, pour ? Contre ? Pour ou contre quoi, au fait ? Pour ou contre son enseignement, son remboursement, sa théorie sous-jacente, le retrait de certains produits ? Aborder ce sujet en 30 minutes est un sacré pari. Durée avec les questions : 54 min. Télécharger (format .m4v, 730Mo) Télécharger le support.

Critique du système de publication scientifique, par Nicolas Pinsault

(6 mars 2013). Le processus de publication scientifique par le biais d’une validation par les pairs est construit pour s’assurer de la qualité des informations publiées. Qu’en est-il vraiment ? Où sont les failles du processus ? Durée avec les questions : 48min. Télécharger (format .m4v, 214Mo) Télécharger le support.

La psychogénéalogie et ses dérives, par Nicolas Gaillard

(10 avril 2013). Cette méthode de psychothérapie consiste à rechercher dans le vécu de nos ancêtres les sources de nos troubles psychologiques et maladies. Avec ses calculs mathématiques, son vocabulaire psychologique et ses « succès » thérapeutiques, elle se pare de scientificité. Pourtant, derrière cette apparence, une analyse critique s’impose. Durée avec les questions : 52 min. Télécharger (format .m4v, 418Mo) Télécharger le support.

Les argumentocs – sophismes et rhétoriques fallacieuses, par Nicolas Gaillard

(20 juin 2013). Marre des discours pompeux, des phrases fumeuses, des joutes oratoires moisies ? Ad hitlerum, ad populum, faux dilemmes et technique de l’homme de paille… Venez apprendre à reconnaître à 10 kilomètres une escroquerie rhétorique ! Durée avec les questions : 54 min. Télécharger (format .m4v, 429Mo) Télécharger le support.

Mésusages mathématiques dans les médias, par Guillemette Reviron

(11 septembre 2013). Chiffres de la délinquance, du chômage, de la fraude aux allocations, de l’immigration, des dépenses publiques, de la croissance, du moral des ménages, du CAC 40, de la consommation : les recours aux chiffres dans les médias sont particulièrement courants. Face à ces avalanches de chiffres, le public adopte souvent deux attitudes contradictoires : d’une part un grand respect des données chiffrées (qui deviennent ainsi un argument d’autorité très performant), d’autre part une « mathophobie » très présente. Ces réactions peuvent inciter à baisser les bras et à renoncer à comprendre ce qui se dit et surtout ce qui ne se dit pas. Ne reste alors que les impressions créées par les chiffres énoncés. L’objectif de cette conférence est de présenter des outils simples, accessibles à tous, pour démystifier les chiffres et surtout pour apprendre à oser les questionner. Durée avec les questions : 42min. Télécharger (format .m4v, 490Mo) Télécharger le support.

Psycho-pop, psychologies de comptoir et leurs dérives, par Nicolas Gaillard

(18 septembre 2013). La gamme de concepts de psychologie humaine que l’on retrouve exposés dans les ouvrages ou les médias dits « grand public » s’avèrent souvent plus proches de la pseudo-science que de la véritable vulgarisation scientifique. En entrant dans le langage quotidien, cette psychologie « populaire » semble offrir les clés d’interprétation de notre environnement : éducation, vie de couple, relations familiales, réussite personnelle et professionnelle, etc. Mais Comment se prémunir face à des concepts nébuleux propices aux interprétations les plus fantaisistes et aux conséquences parfois dramatiques ? Comment s’y retrouver dans le monde du « psy » et éviter ses travers ? Nous aborderons quelques outils d’autodéfense intellectuelle utiles pour maintenir notre vigilance critique dans ce domaine. Durée avec les questions : 46 min. Télécharger (format .m4v, 412Mo) Télécharger le support.

Les historiens de garde : pourquoi Lórant Deutsch et son Métronome posent problème, par Guillaume Guidon

(2 octobre 2013). A travers l’exemple de Lórant Deutsch et de son désormais célèbre « Métronome », déjà vendu à plus de deux millions d’exemplaires, l’objectif de cette séance est de s’interroger sur les usages et l’écriture de l’histoire. Comment ces dernières années, à contre-courant total de l’évolution des sciences humaines et de la recherche historique, certains « historiens » improvisés comme Lórant Deutsch en reviennent à l’écriture d’une histoire nationale, patriotique, faite par les « grands hommes » ? Comment la méthode historique qui se veut scientifique est complétement balayée par ces auteurs ? Comment ces « historiens de garde » parviennent à toucher un auditorat large grâce à des relais médiatiques puissants ? Voici quelques unes des questions auxquelles nous tacherons de répondre. Durée avec les questions : 52 min. Télécharger (format .m4v, 434Mo) Télécharger le support.

L’identité européenne et la fabrique des Européens : décryptage d’une construction politique, par Clara Egger, IEP

(9 octobre 2013). L’ identité en science politique fait référence aux valeurs et aux modes de vie communs mais aussi au processus d’attachement des citoyens à la communauté politique. Après avoir construit l’Europe, voilà qu’on s’efforce de construire les Européens. Oui mais voilà on ne s’attache pas facilement à une Union Européenne perçue comme lointaine, froide et technocratique. Dans ce contexte tous les moyens sont bons : recours à l’imaginaire politique, aux mythes, et, pourquoi pas à la peur. Décryptage. Durée avec les questions : 39min. Télécharger  (format .m4v, 335Mo ) Télécharger le support.

L’art de corrompre les futurs médecins. Exemple vécu, par Jessica Guibert

(16 octobre 2013). Itinéraire d’une étudiante en médecine parmi les diverses sollicitations des laboratoires pharmaceutiques… Comment les industries de santé cherchent-elles à influencer les futurs médecins ? Peuvent-ils échapper à cette stratégie de promotion ? Durée avec les questions : 47min. Télécharger  (format .m4v, 398.14Mo ) Télécharger le support.

Idées reçues et récupérations idéologiques de la théorie de l’évolution, par Julien Peccoud

(23 octobre 2013). Bien que traitée dans les programmes de l’Éducation Nationale, la théorie de l’évolution est souvent surinterprétée ou mal comprise. Son enseignement reste difficile car nécessite une attention toute particulière sur les analogies et les termes utilisés afin de ne pas entretenir des conceptions fallacieuses, déjà bien trop présentes dans les médias. Mieux connaître les facettes de cette théorie permet de se prémunir face aux interprétations classiques (anthropocentrisme, finalisme, complexité irréductible) qui font le lit des créationnismes de toutes sortes. Durée avec les questions : 39min. Télécharger  (format .m4v, 457.11Mo ) Télécharger le support.

Comment lire et comprendre des articles scientifiques ?, par Nicolas Pinsault

(13 novembre 2013) Un point commun des crèmes anti-rides, shampoings contre la perte des cheveux, thérapies manuelles révolutionnaires pour faire disparaitre les migraines est souvent le critère d’efficacité « scientifiquement prouvé » dont ils se parent. Mais comment savoir si la méthode utilisée est bonne pour évaluer une efficacité ? Durée avec les questions : 41min. Télécharger  (format .m4v, 443Mo ) Télécharger le support.

Les rouages de la propagande de guerre : des Sudètes (1938) à la Syrie (2013), par Clara Egger & Richard Monvoisin

(20 novembre 2013) La propagande est un ensemble de moyens psychologiques développés pour influencer la perception publique des événements ou des enjeux, de façon à endoctriner ou embrigader une population et la faire agir et penser d’une manière prédéfinie. La propagande de guerre a ceci de particulier qu’elle est extrêmement simple à décrypter, et pourtant efficace, même en France. Petit survol. Durée avec les questions : 1h06min. Télécharger  (format .m4v, 548Mo ) Télécharger le support.

Mieux comprendre la croyance aux conspirations, par Anthony Lantian

(27 novembre 2013) Pour quelles raisons certaines personnes ont-elles tendance à voir derrière les faits d’actualités les signes d’une vaste conspiration mondiale ? Cette présentation aura pour objectif de donner un aperçu de ce que les recherches en psychologie sociale peuvent nous apprendre au sujet des croyances aux théories de la conspiration. Durée avec les questions : 59min. Télécharger  (format .m4v, 508Mo ) Télécharger le support.

Qu’est-ce qu’une imposture intellectuelle ?, par Denis Caroti

( 24 janvier 2014). L’utilisation d’un jargon scientifique pour impressionner le quidam n’est pas l’apanage des charlatans : l’usage plus subtil de concepts mathématiques ou physiques pointus, notamment pour alimenter des analogies et extrapolations abusives, se retrouvent dans les textes de nombreux auteurs bien connus. Dénoncées par Alan Sokal et Jean Bricmont il y a plus de dix ans, ces « impostures intellectuelles » surfent sur la vague d’un relativisme à la mode, pour lequel l’objectivité est une simple convention sociale. Comment pouvons-nous les déceler et les désamorcer ? Durée avec les questions : 35min. Télécharger  (format .m4v, 295Mo ) Télécharger le support.

Est-il utile de dormir ?, par Patrick Lévy, président de l’UJF

(26 janvier 2014). 1/ Dans les sociétés modernes, la privation de sommeil semble être le prix à payer de l’évolution des modes de vie et de travail ; 2/ dans le même temps, la recherche a mieux cerné pourquoi nous dormons et quelle est la fonction du sommeil pour l’équilibre général de notre organisme ; 3/ c’est cette contradiction qui doit être explorée dans ces différentes dimensions. Durée avec les questions : 46min. Télécharger  (format .m4v, 389Mo ) Télécharger le support.

Il faut sauver la neutralité d’Internet ! par Silvie Renzetti, bibliothécaire SICD1

(19 mars 201). La neutralité de l’Internet est une question technique qui met en jeu des opérateurs économiques puissants et implique des enjeux politiques forts, c’est pourquoi au-delà du débat d’experts, il serait tout à fait imprudent de se désintéresser d’un tel sujet. Cet exposé tente de comprendre quels sont les termes, les acteurs et les conséquences de cette question débattue depuis des années. Durée avec les questions : 42min. Télécharger  (format .m4v, 351Mo ) Télécharger le support.

Les créationnismes et l’intrusion de valeurs en sciences, par Julien Peccoud

(26 mars 2014). Le créationnisme nait avec les textes sacrés mais le débat autour de la question des origines et de l’évolution de la vie a émergé avec l’avènement des pensées évolutionnistes et plus précisément de la théorie de l’évolution de Charles Darwin. Ces courants créationnistes, très divers, se réclament originellement des écritures saintes mais s’en éloignent dans des courants plus récents. Pour autant, les procédés rhétoriques restent équivalents, unifiés dans des schèmes de pensée communs. Afin de se faire un avis objectif, il est donc important de pouvoir identifier les origines, les pensées et les liens que ces différents courants entretiennent ainsi que de discerner leurs arguments fallacieux à l’encontre de la théorie de l’évolution. Durée avec les questions : 46min. Télécharger  (format .m4v, 383Mo ) Télécharger le support.

L’Intelligent Design : la face pseudo-scientifique du créationnisme, par Julien Peccoud

(2 avril 2014). L’intelligent design (ID) est un courant proposant une alternative souvent séduisante à la théorie de l’évolution. Les arguments sont très divers et les tenants de l’ID peuvent se réclamer d’un évolutionnisme mais révoquent la notion de hasard en proposant que des « forces » transcendantes puissent guider ou être à l’origine de cette évolution. Le but de cette conférence sera de contrer quelques arguments de l’ID sur le champ de la biologie évolutive mais surtout d’analyser sa légitimité dans le champs de la science et en quoi l’ID reste un créationnisme, une porte d’entrée aux intrusions spirituelles et aux valeurs en sciences ainsi qu’une stratégie politique. Durée avec les questions : 46min. Télécharger  (format .m4v, 392Mo ) Télécharger le support.

Peur sur la ville : les islamistes, Al Qaïda et le djihad global, par Clara Egger, Collectif CorteX

(9 avril 2014) « Internationale terroriste », « arc de crise djihadiste » sont autant de pseudo-concepts créés depuis le 11 Septembre 2001 pour analyser les relations internationales sous le prisme d’un affrontement entre l’ « Occident » et l’ « Islam ». A l’image de la prise d’otage à Nairobi en septembre dernier, chaque événement est utilisé pour confirmer la thèse d’un terrorisme islamiste susceptible de frapper partout, n’importe quand au nom du djihad global. Mais qu’y a-t-il derrière le concept d’« islamisme » ? Peut-on réduire l’ensemble des mouvements se revendiquant de cette idéologie à ce mot-valise ? Le 11 Septembre a-t-il véritablement changé la donne de la politique internationale ? Durée avec les questions : 38min. Télécharger  (format .m4v, 323Mo ) Télécharger le support.

La trépidante histoire du droit d’auteur (1) « le piratage c’est du vol », et autres phrases chocs, par l’Association Grésille

(16 avril 2014). Une courte vidéo annonçant que « le piratage, c’est du vol » est imposée à tous les spectateurs de DVD achetés dans le commerce. Pourtant, ces six mots contiennent un nombre de contre-vérités assez impressionnant. Dans cet atelier, nous décortiquerons cette phrase, ainsi que quelques autres à propos du droit d’auteur et d’Internet. Internet signe-t-il la mort de l’industrie du disque ? Internet est-il une zone de non-droit ? Le droit d’auteur encourage-t-il la création artistique ? Le piratage nuit-il à la création artistique ? Durée avec les questions : 37min. Télécharger  (format .m4v, 311Mo ) Télécharger le support.

La trépidante histoire du droit d’auteur (2) La crise, par l’Association Grésille

(23 avril 2014). Le droit d’auteur est forcé de changer. Ses conditions d’existence ne tiennent plus : il est remis en cause par la possibilité de s’abstraire du support physique des œuvres, et de copier celles-ci pour un coût négligeable. L’industrie du divertissement l’a bien compris et déploie une énergie importante pour contrôler la distribution culturelle sur ce nouveau média. Si Internet et l’informatique révolutionnent la création, ils fournissent aussi aux industries du divertissements des moyens de contrôle pour préserver leur position et s’opposer à cette révolution. Dans cet atelier, nous aborderons cette crise et l’évolution de la création culturelle qui en résulte.
Durée avec les questions : 42min. Télécharger (format .m4v, 344Mo ) Télécharger le support.

La « théorie » du genre, par Guillemette Reviron

(28 mai 2014). Depuis son entrée dans les programmes des classes de 1ères L et ES en 2011, ladite « théorie du genre » a suscité de vives inquiétudes et de fortes oppositions (lettre de députés demandant son retrait des programmes scolaires, veilles de parents d’élèves dans les écoles, tracts distribués devant les écoles, journée de retrait de l’école). La médiatisation de cette protestation a fortement contribué à entretenir de grandes confusions sur la notion de genre, véhiculant notamment l’idée que la « théorie du genre » a pour objectif de gommer les différences entre les sexes. Or, contrairement à ce qui fut souvent affirmé, les études sur le genre ne nient pas les différences entre les sexes : elles mesurent les différences non biologiques entre les sexes, mettent en évidence les processus qui les perpétuent et étudient les rapport de domination entre les sexes qui en résultent. Durée avec les questions : 62min. Télécharger (format .m4v, 503Mo ) Télécharger le support

Le freudisme : un conte scientifique ? Par Jacques Van Rillaer

(09 oct. 2014). Partant du commentaire fait par Krafft-Ebing d’une conférence de Freud : « cela ressemble à un conte scientifique », on montrera que Freud, qui croyait que sa place était à côté de Copernic et Darwin, est à placer à côté de Charles Perrault et les frères Grimm, les auteurs de contes. Durée avec les questions : 57min. Télécharger (format .m4v, 498.8Mo )

Peur sur la ville : les islamistes, Al Qaïda et le djihad global (2), par Clara Egger.

(2 dec. 2014). Durée avec les questions : 45min. Télécharger (format .m4v, 503Mo ) Télécharger le support

Les neuromythes, par Nelly Darbois

(26 mai 2015). Dans le milieu de l’éducation comme de la santé, le recours à des concepts découlant des neurosciences est fréquent, souvent pour donner du crédit à des méthodes pédagogiques ou des thérapies et ainsi en légitimer l’usage. Il existe dans ces domaines ce qu’on appelle parfois des neuromythes : des concepts ou théories fausses ou non vérifiées sur le fonctionnement cérébral, découlant parfois d’une erreur de compréhension d’un fait scientifiquement établi. En parallèle de cela, nous avons tendance à accorder plus de crédit à une idée qui se réclame des neurosciences, qui utilise son langage ou ses images. Nous expliciterons quelques-uns de ces neuromythes et leur potentielles dérives. Durée avec les questions : 46min. Télécharger (format .m4v, 389Mo ). Télécharger le support

Exercice – Décryptage de la colothérapie, la nouvelle thérapie qui STOPPE plus de 114 maladies en détoxifiant votre colon

Cet exercice faisait partie de l’examen de l’UE Zététique & autodéfense intellectuelle,  niveau Licence, posé par Richard Monvoisin en mai 2014 à l’Université de Grenoble.
(publicité réelle, composée de 10 pages scannées – voir plus bas)

   En vous appuyant sur votre outillage zététique, il est demandé de :

  • faire l’analyse des concepts centraux de la thérapie

  • évaluer la pertinence ou non de cette thérapie

  • rechercher s’il existe de vraies études scientifiques publiées dans des revues à referees

  • (la médecine n’étant pas votre spécialité) demander à un spécialiste de votre choix son avis.

  • pointer tous les biais argumentatifs, sophismes et effets possibles dans la plaquette ci-jointe

La démarche scientifique impose que vous donniez des références précises quand vous vous appuyez sur d’autres travaux.

CorteX_intestin

Le corrigé en pdf est téléchargeable ici

Colo p1Colo p2Colo p3Colo p4Colo p6 Colo p5 Colo p4 Colo p7 Colo p8 Colo p9 Colo p10

Corrigé – Analyse du texte "Le panda est une création tout à fait étrange", de R. Meinnachbach

Analyse du texte « le panda est une création tout à fait étrange »
(Pour l’énoncé, voir ici).

« Le panda

Catégorie imprécise. Rappelons-nous que la notion d’espèce est une catégorie créée par le cerveau humain. En gardant cette catégorisation, il faut être précis : il y a deux grands genres de panda, les Ailuropodes et les Ailurides (de ailos, en grec : le chat). Ils sont tous les deux du sous-ordre des caniformes, mais les premiers appartiennent à la famille des ours, les Ursidés. Chez les Ailuropodes, il y a deux sous-espèces, le panda géant, Ailuropoda melanoleuca, auquel il est fait référence ici dans ce texte, et le panda de Qinling, Ailuropoda melanoleuca qinlingensis. Quant aux Ailurides, qui n’ont qu’un seul représentant vivant, le panda roux, ou panda fuligineux, Ailurus fulgens, ils sont de la famille des ratons-laveurs, les procyonides. Pour les embranchements phylogénétiques, voir plus loin.

est une création

Terme téléologique. « Création » implique un créateur, et instille l’idée d’une espèce créée telle quelle, ce qui nous ramène au fixisme.

 tout à fait étrange

Norme. Étrange par rapport à quelle norme ? Cette « étrangeté » relative fait le jeu de la lecture téléologique

 et inadaptée à son milieu

Erreur d’analyse évolutive. Aucune espèce n’est « inadaptée » à son « milieu » (sauf éventuellement lors d’un bouleversement colossal de celui-ci). Elles sont toutes au contraire fortement adaptées à leur niche. Le panda géant, avec ses spécificités, a justement une niche écologique « très sensible », au point qu’une simple variation de ladite niche peut le mettre en péril.

 : il ne sait manger que des feuilles de bambou, alors que son estomac est fait pour manger de la viande

Terme téléologique. Un organe n’est pas « fait pour » quelque-chose. Il n’est pas « fait », et pas « pour » (dans le but de). Il est le fruit d’un ensemble de caractéristiques héritées d’individus les ayant possédés et leur ayant conféré un avantage par rapport aux autres individus pandas. De ce fait, ces caractéristiques se sont propagées à toute la population car augmentant le succès reproducteur de leurs porteurs.

  ; cela ne lui donne que très peu d’énergie pour se déplacer ou même copuler. Certains disent que ce fossile vivant

Notion désuète et fausse. Un fossile vivant, ou espèce panchronique est une espèce actuelle présentant des ressemblances morphologiques avec des espèces éteintes, identifiées sous la forme de fossiles. Ces appellations, abandonnées, suggéraient, à tort, que ces espèces n’ont plus évolué depuis les temps fossilifères. Or l’apparente stabilité morphologique des espèces panchroniques ne concerne que la morphologie externe globale de ces groupes d’espèces, l’anatomie interne et a fortiori le patrimoine génétique de ces espèces varient et évoluent au cours du temps (cf. ouvrages de Lecointre et Le Guyader). En clair, comme l’écrit le Maître de conférences parisien Patrick Laurenti, un bon fossile vivant est un fossile mort 🙂

 est le chaînon manquant

Notion désuète et fausse. Le chaînon manquant, ou forme transitionnelle serait une espèce vivante ou fossile qui présenterait une mosaïque de caractères de deux autres espèces ou groupes d’espèces actuelles, laissant penser qu’il est une forme intermédiaire entre ces dernières, dans une logique de classification linéaire que l’on sait illusoire. Cette expression est à bannir, à l’instar de « chaînon manquant » ou « maillon », car l’identification d’une forme transitionnelle n’est possible qu’a posteriori et en négligeant l’aspect continu, buissonnant et non directement orienté du processus évolutif. En gros, on lit à rebours le processus, en un beau raisonnement panglossien. En outre, une forme transitionnelle entre espèces actuelles ne peut pas exister, au contraire d’ancêtres communs ou d’ « intermédiaires structuraux ».

 des ours

→ « chaînon manquant des ours »  ne veut rien dire : même si chaînon manquant avait du sens, il faudrait dire « entre les ours et …. quelque chose d’autre ».

Problème de filiation. Si on raisonne sur le panda roux, de récentes recherches en phylogénie moléculaire le situent dans un genre indépendant, les Ailures, de laquelle il serait la seule espèce encore vivante. Ce genre fait lui-même partie de la super-famille des Musteloidea qui inclut aussi les Mephitidae (mouffette) d’une part, les Procyonidae (raton laveur) et les Mustelidae (belette) d’autre part. Selon cette nouvelle classification, il n’appartient donc pas à la famille des Ursidae. Il serait plus proche des ratons-laveurs, en raison des grandes affinités du squelette, de la dentition, des organes génitaux et du pelage.

Si on raisonne vraiment sur les deux sous-espèces de pandas géants (Ailuropoda melanoleuca), alors effectivement il est classé dans la catégorie Ursidae, bien que longtemps considéré comme une sorte de « raton laveur aberrant ».

Précisons que Dwight Davis, de Chicago, a montré en 1964 que s’il y a une forte ressemblance entre les deux familles de panda, cela résulte davantage d’une évolution vers des fonctions semblables que d’une ascendance commune. Cela fut confirmé dans les années 80 par l’équipe de généticiens de Stephen J. O’Brien. Anecdote : le contre-argument contre le classement des pandas géants dans les Ursidés reposait sur le nombre de chromosomes : les ours possèdent 74 chromosomes et les grands pandas seulement 42, ce qui semblait contredire une étroite parenté. Mais on découvrit que les chromosomes plus courts de l’ours avaient fusionné, et formé les chromosomes moins nombreux et plus longs du panda géant. Remonter le buisson phylogénétique nous fait remonter dans le temps. On sait désormais que les familles de l’ours et du raton laveur se séparèrent sur l’arbre de l’évolution; il y a plus de 40 millions d’années, tandis que les pandas géants se différencièrent des ours il y a seulement 22 à 25 millions d’années.

 CorteX_Phylogenetique_panda

 , mais aucun fossile n’a jamais été découvert.

Erreur de raisonnement, et biais d’échantillonnage. Primo, nombre de fossiles n’ont pas été découvert ; secundo, un ancêtre commun à deux espèces peut avoir existé sans, hélas, se voir figé dans la roche ; tertio, fin 2012 ont été découverts deux jeux de dents fossiles d’un ancêtre commun entre l’ours et le panda géant… au nord de l’Espagne. Ce fossile, daté de 11,6 millions d’années, appartiendrait à un genre disparu, Kretzoiarctos beatrix, ou ours de Kretzoi, nommé ainsi en l’honneur du paléontologiste Miklos Kretzoi et de sa collègue Beatriz Azanza.

 Les évolutionnistes disent que sa seule stratégie

Terme téléologique. « Stratégie » impliquerait que l’acquisition d’un caractère se ferait par la volonté, la perspicacité ou le choix propre de l’espèce. Or primo il n’y a pas de « conscience » d’espèce. Secundo, il n’y a aucune part à la volonté des individus dans l’adaptation au milieu.

 fut de développer sa couleur pour mieux plaire à son partenaire sexuel,

Terme téléologique. « Pour » signifierait qu’il y a un but, séduire son partenaire. L’évolution se lit à rebours : ceux qui ont développé cette couleur ont été avantagé par rapport aux autres dans la compétition sexuelle.

 mais cette lecture est glaciale, comme l’est l’évolutionnisme

Double erreur épistémologique : primo, glacial s’interprète comme « froid, inhumain, immoral ». Or l’évolution n’est ni morale ni immorale, mais amorale, comme toutes les descriptions scientifiques. Secundo, le terme « évolutionnisme », avec son suffixe -isme, instille l’idée d’une école de pensée, ou une école de morale. On ne parle pas de gravitationnisme, ou de quanticisme, fort heureusement.

 qui est une sorte de religion ayant pour prophète Charles Darwin.

Métaphore de la religiosité de la science, très fréquente depuis Paul Feyerabend, et en vogue dans les courants relativistes. Or, quel que soit le sens que l’on donne au mot science la métaphore de la religion ne fonctionne pas vraiment : il n’y a pas de morale immanente, pas d’entité sur-naturelle, pas de rédemption, pas de texte sacré ni de prophète. Bien sûr, sous certains aspects, certains scientifiques ont prôné des courants à l’exclusion d’autres (ce qui n’était d’ailleurs pas du tout le cas de Darwin) mais on parlera plutôt de paradigmes, au sens de Kuhn. Et la notion de prophète (une personne qui tient, d’une inspiration que l’on croit être divine, la connaissance d’événements à venir et qui les annonce par ses paroles ou ses écrits) s’évapore.

 En regardant les caractéristiques du panda, il est impossible que cette créature

Terme téléologique. Même remarque que plus haut.

 soit le fruit du hasard,

Argument téléologique classique de l’Intelligent design dit « argument de l’impossibilité ».C’est un raisonnement panglossien. Notez que la théorie de l’évolution ne décrit pas l’apparition des espèces comme le fruit du hasard. C’est un mélange de hasard (comme par exemple les mutations) et de nécessité (contraintes du milieu). La rhétorique dont procède cette phrase relève de l’Homme de paille (argument du strawman).

 car s’il avait fallu évaluer la probabilité de son apparition par hasard, celle-ci aurait été immensément faible.

Raisonnement panglossien. Voir point précédent.

De même qu’une montre trouvée dans le désert ne s’explique pas par hasard et implique un horloger qui l’a fabriquée,

Argument téléologique classique de l’Intelligent design dit « Métaphore de l’horloger du Révérend William Paley ». Raisonnement panglossien.

de même

Analogie fausse entre la montre et le panda : le fait de comparer une production humaine à une espèce est injustifié, sauf à prendre ce qu’on veut montrer comme prémisse (ce qui deviendrait un raisonnement circulaire).

il est certain que, Dieu ou pas, une volonté immanente a créé cet être improbable.

Termes téléologiques. Création : terme téléologique, impliquant un créateur ; « être improbable » n’a pas de sens, car en soi tous les êtres sont improbables (mais possibles ! Avec des degrés de possibilité différents).

Défaut de rasoir d’Occam : postulat d’une volonté immanente, entité sans preuve ni nécessité pour expliquer le phénomène, donc surnuméraire.

Cela démontre

Erreur de démonstration : la métaphore (fausse qui plus est) ne démontre rien.

qu’il y a une essence, une nature de chaque espèce,

Biais d’essentialisme, ou de naturalisme : postuler une nature inaliénable de l’espèce. Cela nous ramène au fixisme primitif, propre aux créationnismes.

de même qu’il y a des natures délinquantes et d’autres non chez les Humains,

Biais d’essentialisme, ou de naturalisme : postuler une nature inaliénable des groupes sociaux (comme dans l’anthropologie du XIXe).

Effet paillasson : délinquant est un terme bien trop flou et composite

Effet cigogne + défaut de rasoir d’Occam : prêter à la « nature » d’un individu son caractère délinquant est coûteux sur le plan des connaissances. Rien ne permet de penser que la « délinquance » soit la nature de quelqu’un. Par contre on a maintes données sur le lien entre « délinquance » (hors délinquance en col blanc) et situation socio-économique. Cette seconde hypothèse est donc bien moins « coûteuse » selon le principe de parcimonie du rasoir d’Occam.

ainsi qu’une nature féminine et une nature masculine, comme le montre l’instinct guerrier chez les Hommes et l’instinct maternel chez les Femmes ».

Biais d’essentialisme, ou de naturalisme, variante sexiste

dichotomie entre deux sexes, là où il y a pourtant un continuum inter-sexe.

Effet cigogne + défaut de rasoir d’Occam. Prêt d’un instinct guerrier propre aux Hommes, d’un instinct maternel propre aux femmes, là où une explication socioéconomique des tâches est bien plus pertinente et étayée : la guerre est une activité politique, domaine réservé aux Hommes pendant longtemps ; la maternité une activité dévolue aux femmes. Sur ce point, il ne semble pas qu’il existe un instinct maternel dissociable du paternel, et qui ne soit pas le fruit d’un apprentissage très tôt chez la jeune fille, couplé à un temps accru passé avec les enfants, par la grossesse d’abord, par le partage des tâches ensuite.

R Meinnachbach, Für eine erfolgreiche intellektuellen Betrug in der Frage der panda, Oxbridge Ed. 1974, pp. 274-275

Canular. Version allemande de R. Monvoisin, Pour une imposture intellectuelle réussie sur la question du panda, livre qui n’existe pas. Oxbridge, contraction de Oxford et de Cambridge.


Cette correction est le fruit d’une étroite et glutineuse collaboration entre Richard Monvoisin et Julien Peccoud
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Exercice – Analyse du texte "Le panda est une création tout à fait étrange", de R. Meinnachbach

Cet exercice faisait partie de l’examen de l’UE Zététique & autodéfense intellectuelle,  posé par Richard Monvoisin en mai 2014 aux étudiants de  niveau Licence de l’Université de Grenoble.

 

Analyse de texte

AB26958

Faites une analyse critique zététique du texte suivant :

« Le panda est une création tout à fait étrange, et inadaptée à son milieu : il ne sait manger que des feuilles de bambou, alors que son estomac est fait pour manger de la viande ; cela ne lui donne que très peu d’énergie pour se déplacer ou même copuler. Certains disent que ce fossile vivant est le chaînon manquant des ours, mais aucun fossile n’a jamais été découvert. Les évolutionnistes disent que sa seule stratégie fut de développer sa couleur pour mieux plaire à son partenaire sexuel, mais cette lecture est glaciale, comme l’est l’évolutionnisme qui est une sorte de religion ayant pour prophète Charles Darwin. En regardant les caractéristiques du panda, il est impossible que cette créature soit le fruit du hasard, car s’il avait fallu évaluer la probabilité de son apparition par hasard, celle-ci aurait été immensément faible. De même qu’une montre trouvée dans le désert ne s’explique pas par hasard et implique un horloger qui l’a fabriquée, de même il est certain que, Dieu ou pas, une volonté immanente a créé cet être improbable. Cela démontre qu’il y a une essence, une nature de chaque espèce, de même qu’il y a des natures délinquantes et d’autres non chez les Humains, ainsi qu’une nature féminine et une nature masculine, comme le montre l’instinct guerrier chez les Hommes et l’instinct maternel chez les Femmes ».

R Meinnachbach, Für eine erfolgreiche intellektuellen Betrug in der Frage der panda, Oxbridge Ed. 1974, pp. 274-275.

Le corrigé est ici.

Précis de réfutation – The debunking handbook

Fin 2011, deux Australiens, John Cook, chargé de communication au Global Change Institute de l’Université du Queensland1, et Stephan Lewandowsky, professeur de sciences cognitives à l’Université Australie-Occidentale2 ont publié gratuitement The Debunking Handbook (« Précis de réfutation »), un livret de huit pages qui vise à faire comprendre aux scientifiques et aux enseignants critiques que l’important n’est pas tant de s’attaquer aux fausses croyances et à leurs démythifications (debunking) que d’y mettre… une certaine forme. Les apports de la psychologie scientifique nous confirme en effet que ce n’est pas ce que savent ou pensent les gens qui prime, mais « comment » et avec quelle intensité ils le pensent. Car aussi étrange que cela puisse paraître, démythifier peut parfois renforcer le mythe.
Bien sûr, c’est succinct, et parfois très raccourci. C’est en revanche aussi utile que pratique pour faire circuler une information qu’il n’est pas évident d’aller chercher par soi-même.
Il y a plusieurs traductions disponibles de ce manuel. Celle en français, produite par Alexandre Hanin, est téléchargeable ici ou .

Richard Monvoisin

Examen de zététique 2014

Remis le 22 avril 2014 aux étudiants de l’UET Zététique & Autodéfense intellectuelle (Grenoble), ce devoir à rendre le 6 mai 2014 réinvestit les connaissances acquises en cours. Vous voulez essayer ? Un corrigé sera disponible fin mai. 
Les consignes reçues par les étudiant-tes sont données à la fin.

I. Enquête

La colothérapie, la nouvelle thérapie qui STOPPE plus de 114 maladies en détoxifiant votre COLON (publicité réelle, composée de 10 pages scannées – Disponibles ici)

En vous appuyant sur votre outillage zététique, il vous est demandé de :

  • faire l’analyse des concepts centraux de la thérapie

  • évaluer la pertinence ou non de cette thérapie

  • rechercher s’il existe de vraies études scientifiques publiées dans des revues à referees

  • (la médecine n’étant pas votre spécialité) demander à un spécialiste de votre choix son avis.

  • pointer tous les biais argumentatifs, sophismes et effets possibles dans la plaquette ci-jointe

La démarche scientifique impose que vous donniez des références précises quand vous vous appuyez sur d’autres travaux.

 (5 points)

II. Décorticage d’un extrait du journal télévisé

Igor et Grishka Bogdanov au CERN, 11 juin 2010, France 2

(vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=A-w-Z_PR33o)

Faites l’analyse la plus approfondie possible SVP :

  • de la mise en scène

  • de la rhétorique

  • des biais de raisonnement.

(3 points)

III. Montage d’un protocole expérimental

Élaborez et réalisez une expérience rigoureuse sur le plan scientifique qui permet de comparer la sensibilité de l’un-e ou de plusieurs de vos amis à la différence entre deux produits – en précisant la puissance statistique de vos résultats.

Exemples de produits : Coca et Pepsi / Vache qui rit et Kiri / Deux vins de différente couleur / Bière blonde et bière brune / etc.

 (4 points)

IV. Recoupement de presse

Choisissez un sujet relevant des sciences politiques (conflit, affaire, géopolitique, discrimination…) dans un quotidien*, et comparez les variations de traitement dans au moins cinq autres journaux du même type (Ex : Libération, Le Monde, le Figaro, Herald Tribune, New York Times, Washington Post, El Pais, Frankfurter Zeitung, Corriere della Sera, Al Sahafa الصحافة, Komsomolskaïa Pravda Комсомо́льская пра́вда, dans la limite des langues que vous maîtrisez.

Il vous sera nécessaire de reproduire les articles, en les photocopiant / capturant et en les scannant, dans votre dossier final)

 * Version papier ou version numérique mais tous les journaux doivent tous relever du même support.

** à la même date, bien entendu.

(3 points)

V. Exposition sélective

Masaru Emoto est un japonais qui affirme que l’eau stocke les pensées positives ou négatives, par des processus quantiques. Ses affirmations font l’objet d’une grande promotion, bien que jamais n’ait été montré le début d’une preuve.

Dans le moteur de recherche Google, tapez Masaru Emoto et analysez les 8 premières pages, en classant ces pages selon la teneur : partisan de la « théorie » d’Emoto / critique de la « théorie » d’Emoto.

À quelle page parvient-on aux premières critiques en français ? Dans une autre langue ?

Obtient-on les mêmes résultats sur des ordinateurs différents ?

Choisissez un autre sujet pseudo-scientifique de votre choix (astrologie, crop circles, homéopathie…) et faites SVP le même travail.

(2 points)

VI. Analyse de texte

Faites une analyse zététique du texte suivant :

 « Le panda est une création tout à fait étrange, et inadaptée à son milieu : il ne sait manger que des feuilles de bambou, alors que son estomac est fait pour manger de la viande ; cela ne lui donne que très peu d’énergie pour se déplacer ou même copuler. Certains disent que ce fossile vivant est le chaînon manquant des ours, mais aucun fossile n’a jamais été découvert. Les évolutionnistes disent que sa seule stratégie fut de développer sa couleur pour mieux plaire à son partenaire sexuel, mais cette lecture est glaciale, comme l’est l’évolutionnisme qui est une sorte de religion ayant pour prophète Charles Darwin. En regardant les caractéristiques du panda, il est impossible que cette créature soit le fruit du hasard, car s’il avait fallu évaluer la probabilité de son apparition par hasard, celle-ci aurait été immensément faible. De même qu’une montre trouvée dans le désert ne s’explique pas par hasard et implique un horloger qui l’a fabriquée, de même il est certain que, Dieu ou pas, une volonté immanente a crée cet être improbable. Cela démontre qu’il y a une essence, une nature de chaque espèce, de même qu’il y a des natures délinquantes et d’autres non chez les Humains, ainsi qu’une nature féminine et une nature masculine, comme le montre l’instinct guerrier chez les Hommes et l’instinct maternel chez les Femmes ». .R Meinnachbach, Für eine erfolgreiche intellektuellen Betrug in der Frage der panda, Oxbridge Ed. 1974, pp. 274-275

(3 points)

Consignes

Ce travail peut être réalisé seul-e, à deux, trois ou quatre, moyennant que les noms (+ cursus + université) soient indiqués sur la copie.

Les critères d’évaluation sont les mêmes que vous soyez 1 ou 4, ceci afin de vous encourager à collaborer.

Il est attendu de vous :

– que vous soyez précis et rigoureux dans vos références, dans vos arguments, dans vos sources

– que vous réinvestissiez les outils méthodologiques du cours

– que vous justifiiez chacun des arguments que vous employez

– que vous fassiez appel à des spécialistes si vos compétences sont dépassées

– que vous rendiez le 6 mai une version papier reliée ou agrafée + une version informatique par mail.

Normalement, la copie type pour avoir tous les points fait environ 10 pages police Times New Roman 12.

Bon courage.

Richard Monvoisin