
L’entrée du genre dans les programmes de Première L et ES au mois de septembre n’est pas passée inaperçue et fut l’occasion de relancer le débat médiatique sur la question : « qu’est-ce qu’être Homme ou Femme ? ». Le CorteX a saisi l’occasion de revenir sur ce sujet complexe.
Les progrès récents des sciences, en particulier en biologie et en sociologie, ne permettent plus d’affirmer que l’on naît Femme ou Homme : sans nier les différences biologiques entre les individu-e-s, ils démontrent que les différences entre deux personnes de sexes différents sont le fruit d’un processus de construction sociale, bien plus que celui d’un déterminisme « naturel ». Pourtant, les réactions médiatiques furent particulièrement vives et parfois même fantaisistes : la « théorie » du genre fut qualifiée de théorie militante féministe et homosexuelle et sans aucun fondement scientifique ; certains l’accusèrent de nier toutes différences biologiques entre hommes et femmes ; on entendit même que les défenseurs de la « théorie » du genre défendaient également la pédophilie et la zoophilie. Devant ce déferlement de fausses informations, des historien-ne-s, des sociologues, des neurobiologistes, etc. ont tenté de rectifier les choses sur les ondes ou les plateaux de télévisions, nous offrant ainsi du matériel pédagogique de qualité. Le CorteX s’en est emparé et met à disposition :
- une sélection de ressources commentées sur le genre (G. Reviron),
- la description d’un atelier sur le genre (animé par R. Monvoisin),
- la description d’un atelier de déconstruction des stéréotypes en 1ère ES (par Y. Hégot)
- une liste d’émissions régulières sur le genre
- des vidéos à décortiquer pour s’entraîner ou pour monter des TP
- une petite histoire naturelle des différences sexuelles (C. Brandner)
- une page consacrée à l’histoire et aux luttes des femmes
Si vous produisez aussi du matériel ou si vous animez des ateliers sur le genre, écrivez-nous !
Mais il a été aussi l’artisan du mythe de la MQ en déclarant cette phrase devenue célèbre :
Pareil pour la chaleur, la température, la conductivité, la force, etc. Or advint une gamme d’observations de phénomènes qui obligea les physiciens à considérer que dans le monde des particules, à une échelle minuscule, il y a des notions qui ne sont pas continues et font des petits sauts de valeur, comme des sauts de puce. Pour faire une analogie, disons que chez le crémier, vous pouvez acheter une valeur continue de beurre (par exemple 147,52 grammes) alors que dans le monde quantique, vous êtes, comme chez l’épicier, contraint d’acheter par plaquettes de 250 ou 500 grammes. Comme ces notions font des sauts, on parle de phénomène quantique, « qui fait des sauts ». C’est tout ? C’est tout.









Jean-Pierre Girard, célèbre psychokinète français spécialisé dans une prétendue torsion des métaux par l’esprit, a tenté lui aussi dans son
quantique. Mais peu importe, elle est incessamment brandie à tort et à travers. Elle est perçue comme l’aboutissement du génie humain, capable en une sorte de théorie du tout, de résumer le monde en quelques lettres. J’utilise à ce niveau de l’exposé un court extrait du docufiction E=mc² biographie d’une équation, de Johnstone Gary (2005).
C’est un ornithorynque (qu’en anglais on appelle d’ailleurs duck-mole, canard-taupe). On ne parlera pourtant pas de « dualité canard-taupe » ! On dira qu’il existe un autre animal, qui n’est ni un canard, ni une taupe, mais qui selon comment on le regarde, ressemblera au canard ou à la taupe. Il ne viendra pas à l’idée du lecteur d’y voir un pont avec le Yin et le Yang (merci à J-J. Lévy-Leblond, à qui je crois devoir cette analogie).



MQ indique que, tant que l’observation n’est pas faite, l’atome est simultanément dans deux états (intact/désintégré). Or le mécanisme imaginé lie l’état du chat (mort ou vivant) à l’état des particules radioactives, de sorte que le chat serait simultanément dans deux états (l’état mort et l’état vivant), jusqu’à ce que l’ouverture de la boîte (l’observation) déclenche le choix entre les deux états. Du coup, on ne peut absolument pas dire si le chat est mort ou non au bout d’une minute. On dit que le chat est mort-vivant, ce qui plaira aux amateurs de films d’horreur. Mieux, on dira plus précisément que le chat est (|mort> + |vivant>)/√2 ce qui, il faut l’avouer, peut empêcher de dormir un moment. 




La première est que si vous faîtes le pari avec quelqu’un, vous pouvez lui démontrer, avec un phare, ou mieux, avec des plots lumineux de chantiers par exemple qui s’allument consécutivement, qu’on peut faire en sorte que quelque chose (en l’occurrence une information, et non un objet) dépasse la vitesse de la lumière. Pas mal, non ?
Le deuxième exemple est celui de l’« effet Maharishi ». On entend John Hagelin, de la Maharishi University, décrire comment le taux de criminalité de Washington D.C. fut abaissé durant deux mois par 4000 praticiens de la Méditation Transcendantale, et là encore, c’est la MQ comme porteuse d’un nouveau mode de conscience et de rapport au monde qui est sollicitée.
Le meilleur est pour la fin dans le documentaire What the bleep : la femme qui sert de fil conducteur a le regard perdu, et admire la ville et ses lumières. Défilent alors plein d’« experts » qui ont parlé de quantique dans le film.









Le 3 octobre 2011, le physicien Jean-Philippe Uzon,
































